RÉFORME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : ce qui va changer

Promulguée le 5 septembre 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (également appelée loi Avenir), réforme la formation professionnelle, l’apprentissage, l’assurance chômage et l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. Pour les entreprises, les salariés et les particuliers, elle induit des changements importants.

Textes du dossier : Militine Guinet, sauf mentions contraires.

Les Opca deviennent des Opco

Les Organismes paritaires collecteurs agréés (Opca) qui étaient 20 ont été transformés en Opérateurs de compétences (Opco). Au nombre de 11, les Opco regroupent des branches professionnelles sur la cohérence des métiers, des compétences, des filières ou encore des enjeux communs de formation et des besoins des entreprises. Ces derniers continueront de collecter les cotisations de formation auprès des entreprises en attendant que l’Urssaf prenne le relais dès le 31 décembre 2020. Les Opco apporteront également un soutien technique aux branches professionnelles en les aidant à mettre en place la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) en déterminant le niveau des prises en charge des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Ils ont aussi pour mission d’accompagner les salariés dans leur transition professionnelle dans le cadre du compte personnel de formation.

Un compte personnel de formation (CPF) crédité en euros

Utilisable par tout salarié durant sa carrière y compris en période de chômage, le CPF permet de suivre une formation qualifiante ou certifiante. Il remplace le droit individuel à la formation (Dif) qui comptabilisait les droits en heures plutôt qu’en euros actuellement. Les salariés ne perdent pas les heures acquises au titre du Dif, ils ont jusqu’au 31 décembre 2020 pour les intégrer au CPF.

La taxe d’apprentissage fusionnée avec la contribution à la formation professionnelle

Désormais, la taxe d’apprentissage et la contribution à la formation professionnelle ne font plus qu’une. Il s’agit de la cotisation unique à la formation professionnelle et à l’alternance. À terme, cette dernière sera collectée par l’Ursaaf et la Mutualité sociale agricole (MSA). À défaut d’affectation par l’entreprise, l’utilisation de la taxe d’apprentissage sera identique à la contribution à la formation professionnelle.

L’apprentissage possible jusqu’à 29 ans

La limite d’âge de formation en apprentissage est étendue à 29 ans révolus contrairement à 26 ans auparavant. Pour les apprentis mineurs, le temps de travail hebdomadaire maximum passe de 35 à 40 heures. Enfin, les centres de formation d’apprentis sont financés au contrat c’est-à-dire en fonction du nombre d’apprentis qu’ils accueillent. Dorénavant, les CFA et les lycées professionnels sont dans l’obligation de rendre publics, chaque année, leurs taux d’obtention des diplômes et d’insertion.

Des organismes de formation certifiés

À partir du 1er janvier 2021, tous les organismes de formation continue ainsi que les CFA et les prestataires de Validation des acquis de l’expérience (VAE), devront être certifiés « qualité » par des organismes indépendants s’ils veulent accéder à la commande publique ou à des fonds mutualisés.


Ce qu’ils pensent de la réforme

Véronique GUILLON

Véronique Guillon, déléguée générale de l’UIMM de Côte-d’Or.

« C’est une énième réforme qui complexifie davantage les procédures et le financement des formations. Ces nouvelles modalités sont complexes pour les techniciens et les experts mais surtout pour les entreprises qui n’ont pas forcément la possibilité de faire de la veille sur les nouveaux dispositifs. Accompagner ces dernières va donc être fondamental : les entreprises ne pourront pas se passer d’un suivi d’experts. En définitive, en tant que techniciens, nous sommes confrontés à une nouvelle réforme tous les trois ans avec l’émergence d’un faux débat puisque celle-ci va à l’encontre des entreprises et des salariés notamment en termes de financement des formations.»

Emmanuel Boulay

Emmanuel Boulay, Président de la Fédération de la formation professionnelle en Bourgogne Franche-Comté.

« Pour nous, cette réforme permet dans un premier temps un vrai rapprochement de notre métier de formateur de la gestion et du développement des compétences. Elle promeut le recrutement en apprentissage et organise la formation en situation de travail, ce qui va permettre de combler une partie des écarts de compétences nécessaires en entreprise. Nous mettons également l’accent sur leur évaluation et leur certification. Le développement des outils pour améliorer les compétences, voulu par la réforme, est plus que positif car cela va forcément améliorer la compétitivité des entreprises. Nous travaillons étroitement avec la région, les services de Pôle Emploi pour mettre en place cette réforme, laquelle a un double objectif à l’échelle territoriale : conserver une offre de formation attractive dans chaque bassin d’emploi et développer la qualité de formations innovantes. Des menaces sur la prise en compte des territoires risquent malgré tout d’apparaître avec la centralisation du pilotage de la réforme et de l’offre. Or, les personnes ont besoin d’un service de proximité, animé localement. L’année 2020 va donc être importante pour nous, acteurs du développement des compétences en Bourgogne Franche-Comté qui bénéficie d’un écosystème vertueux pour développer l’innovation. »

Sandrine Marlet

Sandrine Marlet, directrice développement commercial à l’Afpa Bourgogne.

« La réforme de la formation professionnelle est positive dans le sens où elle va nous donner des opportunités en nous permettant de proposer nos formations en alternance et en apprentissage. Sur le plan économique, rien ne change puisque nous connaissons déjà ce modèle de financement avec les contrats de professionnalisation rémunérés à l’heure stagiaire. En revanche, la réforme va nous amener un public différent qui aura de réels besoins en accompagnement. »

Alain Tomczak

Alain Tomczak, directeur de l’École des métiers de Dijon.

« C’est une réforme en profondeur qui se met en place. Elle s’appuie notamment sur le financement, ce qui va entraîner le changement de notre modèle économique mais aussi une redéfinition de nos principes et de notre fonctionnement. La forte volonté des pouvoirs publics de développer l’apprentissage nous confronte en effet à une situation concurrentielle puisque des questions fondamentales vont se poser notamment au sujet du maintien des formations à petits effectifs. La réforme de la formation professionnelle aura malgré tout des impacts cohérents aux préoccupations des entreprises aujourd’hui. En revanche, la réforme tend vers une démarche qualité avec la certification mise au cœur des enjeux et le développement de nombreux outils tels que l’identification des compétences. »

Yannick Mahé

Yannick Mahe, directeur du Pôle formation UIMM.

« Cette réforme apparaît à un moment où les entreprises ont besoin de stabilité et non de bouleversements notamment à un moment où le besoin en compétences et en formation est important. Cela peut justement être considéré comme un frein au développement de la formation. Par ailleurs, nous professionnels, avons du mal à comprendre à qui cette réforme va concrètement bénéficier. Cependant, les changements qui s’opèrent sont considérables et peuvent donner lieu à de nombreuses opportunités, ce qui nous pousse à prendre le mouvement à bras le corps. D’ailleurs avons-nous le choix ? Réforme ou non, nous resterons animés par la volonté d’accompagner au mieux nos entreprises dans la création et le développement de leur capital humain. »


DÉFI 2 CONSEIL à la recherche du candidat idéal

Adossé aux organisations patronales, Défi 2 Conseil s’appuie sur un travail de terrain. « La proximité que nous entretenons avec les entreprises nous permet de bien les connaître et de cerner leurs besoins afin de leur proposer une panoplie de solutions pour leur développement », présente Véronique Guillon, déléguée générale de l’UIMM de Côte-d’Or.

Depuis 2018, Défi 2 Conseil a étendu ses prestations en proposant un service de recrutement. « Ce dernier s’adresse aux entreprises qui peinent à recruter. On procède alors en plusieurs étapes. Premièrement, nous élaborons une fiche de poste avec l’entreprise afin d’établir par la suite un profil de candidat recherché. Deuxièmement, une présélection s’opère d’abord lors d’une prise de contact téléphonique puis par le biais d’un entretien physique. Les candidatures pré-retenues sont ensuite transmises à l’entreprise avec laquelle nous organisons une rencontre », détaille-t-elle. « L’accompagnement ne s’arrête pas là puisque nous aidons les entreprises lors de la décision d’embauche. La dernière étape concerne la validation du contrat de travail par nos experts juridiques en fonction de la convention collective correspondante. »

L’ACCENT MIS SUR LES CERTIFICATIONS

Un accompagnement complet rendu possible grâce à de nombreux facteurs qui sont le réseau de Défi 2 Conseil mais aussi sa connaissance du marché de l’emploi : « Nous pouvons imaginer des formations afin de dénicher des profils que les entreprises n’auraient pas réussi à trouver par la voie classique. C’est la raison pour laquelle nous développons les certifications comme les validations des acquis de l’expérience (VAE), les certifications de qualification professionnelle et interbranche (CQPI) ou les certificats de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM). Ces derniers sont par ailleurs mis régulièrement à jour avec les professionnels pour mieux répondre aux évolutions du secteur ».

Chaque année, Défi 2 Conseil compte plus d’une centaine de candidats aux CQPM. Ces derniers répondent à l’un des enjeux de la réforme de la formation professionnelle qui oblige les formations à être certifiantes. « Tous les salariés peuvent passer une certification pour développer leurs compétences et s’adapter aux nouveaux besoins », conclut-elle.


GEIQ INDUSTRIE 21 : recruter autrement

Le Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ 21) a été créé le 12 novembre 2018. Initié par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de Côte-d’Or, le GEIQ Industrie 21 intervient dans l’un des premiers secteurs d’activité économique : l’industrie. L’objectif de ce projet est d’accompagner les entreprises dans leur processus de recrutement en leur proposant des candidats présélectionnés. Un outil qui permet gain de temps et efficacité aux entreprises.

Sécuriser le recrutement et l’embauche des salariés. Tel est l’objectif du GEIQ Industrie 21 qui vient de fêter sa première année d’existence. Le but du groupement d’employeurs est effectivement de mettre des salariés à disposition des entreprises en organisant des parcours d’insertion et de qualification professionnelle.

« Nous travaillons main dans la main avec les entreprises adhérentes puisque dans un premier temps, nous identifions leurs besoins puis les postes à pourvoir directement sur le terrain. Ensuite, nous testons les candidats en fonction de leur potentiel mais aussi des profils recherchés afin de les présélectionner. Bien entendu, l’entreprise a le dernier mot et décide, ou non, de les recruter », explique Véronique Guillon, déléguée générale de l’UIMM de Côte-d’Or. Elle appuie : « Le GEIQ Industrie 21 est un outil qui permet d’apporter une réponse aux besoins des entreprises en Côte-d’Or, ce qui n’existait pas en industrie avant. De plus, nous apportons une réponse que l’intérim ne propose pas. Cela correspond tout à fait à la stratégie du gouvernement de favoriser le financement de la formation aux demandeurs d’emploi. »

Il s’agit donc véritablement d’un accompagnement proposé à la fois aux futurs candidats et aux entreprises puisque le GEIQ Industrie 21 intervient sur plusieurs étapes, du recrutement à l’intégration du candidat. « Le but est de simplifier au maximum la gestion administrative des contrats en alternance qu’on adapte au profil de chaque salarié en corrélation avec les besoins des entreprises. Pour répondre aux besoins de recrutement de ces dernières, s’intégrer dans une logique de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) est donc indispensable. Nous travaillons aussi sur le savoir-être qui entre de plus en plus en ligne de compte pour déterminer le choix d’un candidat. », souligne-t-elle.

C’est la raison pour laquelle le GEIQ Industrie 21 propose des parcours de formations comme la certification ou encore la validation des acquis de l’expérience aux futurs salariés. « Cela leur permet de sécuriser à la fois, l’insertion et leurs parcours professionnels. À ce niveau-là, nos partenaires jouent un rôle essentiel puisqu’ils permettent également le développement des compétences. C’est ce qui fait la force du dispositif avec la mise en place d’un système de tutorat avec les entreprises et surtout, le suivi renforcé qui permet de rassurer les deux parties. En somme, le GEIQ allège la partie ressources humaines des entreprises puisque le recrutement est en quelque sorte sous-traité et le suivi social du personnel aussi puisque nous sommes régulièrement amenés à trouver un logement aux salariés du GEIQ, etc. »

UN PARCOURS INDIVIDUALISÉ : LA CLÉ DU SUCCÈS

Ce principe de recrutement sur-mesure devrait massivement séduire les entreprises. Le GEIQ Industrie 21 projette d’ailleurs de signer une quarantaine de contrats en 2020. « Tous les métiers en tension comme par exemple soudeur industriel ou encore conducteur de ligne et technicien de maintenance industrielle, sont éligibles au dispositif. Après un an seulement d’existence, le bilan est excellent et les prévisions pour l’avenir, très positives. Cela satisfait le fait de s’être investis dans ce projet et d’avoir mobilisé des équipes au sein du réseau UIMM pour le porter », précise Véronique Guillon avant d’ajouter : « Le GEIQ Industrie 21 est soutenu par l’Union européenne dans le cadre du Fonds social européen et le Programme opérationnel national pour l’emploi et l’inclusion ainsi que par le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ».


LE PÔLE FORMATION UIMM poursuit la modernisation de ses équipements

L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) développe la formation de pointe pour accompagner la transition technologique dans l’industrie. Un deuxième pôle d’excellence va ainsi voir le jour à Chalon-sur-Saône.

« Aujourd’hui, un virage sans précédent depuis Internet, s’opère dans la technologie industrielle », constate Yannick Mahe, directeur du Pôle formation UIMM. En effet, selon lui, l’internet des objets (IOT), le numérique et la digitalisation « se glissent partout, y compris dans les usines ». Une opportunité dont le premier réseau de formation professionnelle dans l’industrie s’empare en proposant des formations qui coïncident avec les attentes des entreprises. À cela s’ajoute une volonté de moderniser les équipements pour répondre à la demande des entreprises sur l’ensemble des technologies de l’industrie 4.0 et les aider à trouver les compétences dont elles ont besoin. « Nous devons effectivement être en première ligne pour accompagner nos entreprises dans cette mutation technologique. »

Pour cela, un premier Pôle d’excellence en robotique, cobotique (une branche de la robotique qui fait interagir un robot collaboratif avec l’humain) et vision industrielle, réunissant sur un même site les technologies de pointe et l’expertise des principaux constructeurs de robots européens, a été créé en 2016 à Dijon. La dynamique se poursuit avec la construction d’un deuxième pôle d’excellence en nouvelles technologies de soudage, technologies additives et environnement numérique, cette fois-ci à Chalon-sur-Saône. « Sur ce pôle cohabiteront, les techniques et les procédés les plus innovants en matière de soudage et de technologies additives, c’est-à-dire le soudage embarqué, le soudage robotisé laser ou encore le soudage FSW et l’impression métal 3D. Nous avons une réelle conscience que la technologie additive va bouleverser la manière de produire et de concevoir les produits puisqu’une pièce imprimée à un poids inférieur à une pièce fabriquée de manière traditionnelle. En termes d’éco-conception, cela offre des perspectives très intéressantes. Par conséquent, cette discipline sera abordée sous l’angle du marketing industriel sur le site de Chalon-sur-Saône. » Si l’objectif de ces pôles d’excellence est d’accompagner l’émergence des nouveaux métiers industriels en proposant des formations aux technologies de l’industrie 4.0, ils vont également permettre aux industriels du territoire de disposer des dernières innovations pour tester et s’approprier ces technologies. C’est la raison pour laquelle une ligne de production 4.0 intégrant des îlots de production connectés, des robots ainsi que des outils de réalité virtuelle et de maintenance prédictive, sera installée sur les deux pôles : « Les entreprises ont réellement besoin de toucher du doigt ces technologies et de vérifier leur compatibilité avec leur propre process de production en termes d’optimisation et d’efficience ».

C’est certain, pour le Pôle formation UIMM, la robotique rime avec avenir : « Le robot assiste de plus en plus l’homme en entreprise. En France nous avons un retard à combler avec ces outils qui permettent d’accroître la compétitivité et la productivité. Malgré tout, un accompagnement humain est indispensable pour éviter le rejet des nouvelles technologies qui vont forcément bouleverser des métiers », formule-t-il.

Dès la rentrée 2020, deux nouvelles formations viendront compléter l’offre déjà existante : une licence pro conception 3D et fabrication additive en partenariat avec l’IUT Dijon/Auxerre et l’IUT de Chalon-sur-Saône ainsi qu’un cursus d’ingénieur en robotique spécialité cobotique proposé en partenariat avec l’École supérieure d’ingénieurs numérique et matériaux (Esirem). Ces premières ouvertures seront suivies de nombreuses autres à destination de l’ensemble des publics (jeunes, salariés d’entreprise, demandeurs d’emploi…), notamment des formations de niveaux supérieurs (ingénieur, master) dans les domaines de l’intelligence artificielle, du Big Data et de la transformation numérique.


ONLINEFORMAPRO : la formation professionnelle digitalisée

Acteur majeur sur le marché du digital learning et de la formation professionnelle, Onlineformapro propose depuis 20 ans des solutions de formation en présentiel, mixte ou totalement à distance en France et à l’international.

Chaque jour, ce sont plus de 110 collaborateurs et 30 métiers différents qui conçoivent, développent et mettent en œuvre une pédagogie et des solutions de formations digitales innovantes au service de publics variés. « Nos solutions ont permis à plus de 20 millions d’apprenants situés dans 14 pays de se former totalement à distance et nous accueillons chaque jour plusieurs centaines de stagiaires dans nos 21 sites en Bourgogne-Franche-Comté, Alsace et Auvergne- Rhône-Alpes », explique Michèle Guerrin, Pdg de la société. Toujours au cœur de l’innovation pédagogique et technique, cette double culture fortement ancrée dans l’ADN de la société, permet aux équipes d’Onlineformapro d’apporter des solutions pour accompagner la digitalisation des organismes de formation. Cela se traduit par exemple par la mise en œuvre de plateformes numériques développées sur mesure qui permettent de fluidifier la gestion des dispositifs de formation à chacune des étapes : la sélection des candidats, l’individualisation des parcours, le suivi administratif et pédagogique, la certification… L’organisme de formation met son savoir-faire au service de la réussite des projets pédagogiques mais surtout au service des bénéficiaires et les résultats sont au rendez-vous. Dans le cadre du dispositif « Une formation pour moi, c’est possible ! » Onlineformapro accompagne des personnes en amont de la qualification, pour travailler avec elles sur leur projet professionnel, leur orientation et leur entrée en formation. Grâce à des pratiques pédagogiques résolument innovantes (escape game, réalité virtuelle, défis logiques, travail collaboratif) plus de 75 % des stagiaires trouvent leur voie et entrent ainsi en formation. Passionnées par la pédagogie et le numérique, les équipes d’Onlineformapro ont créé en 2016 l’Access Code School, la première école labellisée Grande École du Numérique de Besançon. Depuis, 13 autres écoles ont été ouvertes dans quatre grandes régions. « Dans nos écoles du numérique, 320 jeunes ont été formés en trois ans aux métiers de développeurs web ou de web designer et à ce jour 93 % d’entre eux ont trouvé un emploi. Une nouvelle session démarrera à Dijon en mai prochain ! », développe Michèle Guerrin. Résolument tourné vers le monde de l’entreprise, Onlineformapro annonce l’ouverture à Dijon du « premier CFA du numérique par le numérique » qui proposera des formations en alternance en phase avec les besoins de recrutement, dans les domaines du développement web et de la cybersécurité. Le credo d’Onlineformapro, la technologie au service de la formation « pour former aux métiers de demain et pour offrir une chance de réussite à tous ».

Texte : Maxime Vauthier, directeur de projet, pôle digital learning, chez Onlineformapro


LE SEFCA face aux nouvelles modalités de la réforme

À l’université de Bourgogne, le Service commun de formations continue et par alternance (Sefca) s’adresse à des publics en reprise d’étude et professionnalisation et conseille les entreprises impliquées. La loi Avenir ayant profondément modifié les règles de l’alternance (formation continue et apprentissage), le Sefca qui est considéré comme le plus gros organisme de formation continue dans le supérieur de la région, doit s’adapter.

« Avant la loi avenir, la politique de l’université de Bourgogne en matière de formation ouverte à l’apprentissage consistait à s’appuyer sur les CFA des branches professionnelles ainsi que sur le CFA Sup Bourgogne qui est un CFA bicéphale regroupant acteurs de l’université et des chambres consulaires. Depuis le mois de juillet, le Sefca a intégré dans ses statuts la compétence apprentissage et peut gérer seul ce type de contractualisation. Cependant, nous tenons à garder notre partenariat avec le CFA Sup et nos collègues du consulaire ainsi que nos partenariats avec les CFA de branches. Le Sefca traitera alors tous les contrats d’apprentissage qui ne rentrent pas dans cette configuration partenariale. De plus, nous pouvons avoir des intérêts divergents à ouvrir une formation en apprentissage. Il est alors important que l’université de Bourgogne garde son autonomie de choix. La capacité du Sefca à gérer maintenant ce type de contrat permet à l’université d’assurer pleinement sa mission de service public et de réussite pour les étudiants en offrant des modalités pédagogiques diversifiées comme l’alternance », renseigne Gilles Brachotte, directeur du Sefca et vice-président de l’université de Bourgogne, délégué aux formations technologiques, professionnelles et à la formation tout au long de la vie.

Il ajoute : « l’apprentissage va offrir de nouvelles opportunités de formation et d’insertion professionnelle aux étudiants. L’université de Bourgogne compte donc jouer pleinement son rôle d’acteur majeur de la Formation toute au long de la vie (FTLV) en Bourgogne Franche-Comté. L’université de Bourgogne a pleinement intégré cette logique de formation tout au long de la vie puisque lorsque des diplômes sont créés, ils sont découpés en blocs de compétences afin de proposer des formations diplômantes et certifiantes, capables d’assurer la montée en compétences des salariés. La montée en compétences de ces derniers est un véritable enjeu pour accompagner l’évolution du marché et des pratiques en entreprise ».

DES CONSEILLERS FORMÉS SUR LA RÉFORME

Pour pouvoir assurer ces nouvelles missions, c’est-à-dire traiter les contrats d’apprentissage, le Sefca a dû se restructurer administrativement. « Un long travail en amont a également été fait pour acculturer un peu plus les personnels du service aux mécanismes d’apprentissage comme par exemple les changements entre Opca, Opco ou encore le processus de reconnaissance des diplômes par France Compétences et in fine de leur coût contrat. Les personnels ont donc été formés en assistant par exemple à des réunions d’information ou par les informations transmises par l’association de la conférence des directeurs de service universitaire de Formation continue à l’université (FCU) qui regroupe environ une centaine d’experts, tous acteurs publics de la formation continue. Les décrets et les mécanismes financiers de la réforme étant parus tardivement, cette année sera une année de transition. La montée en charge sera progressive même si nous avons déjà très fortement ouvert le nombre de formations en apprentissage », souffle-t-il.


AFPA : couvrir l’ensemble des besoins en formation

L’Agence nationale pour la forma- tion professionnelle des adultes (Afpa) est le premier opérateur de formation professionnelle quali- fiante en France. À l’échelle de la région Bourgogne Franche-Comté, l’Afpa est présente sur l’ensemble du territoire avec un centre par département. Membre du service public de l’emploi, l’Afpa accom-

pagne les demandeurs d’emploi ainsi que les futurs salariés et les salariés en poste. Pour répondre aux besoins du marché des entre- prises, l’Afpa mise sur le dévelop- pement de l’alternance.

« Le principe de l’alternance se situe au cœur de notre pédagogie avec l’acquisition d’un savoir-faire, d’un geste mais aussi du savoir- être professionnel. Nous proposons diffé-

rentes modalités d’alternance avec l’ap- prentissage, les contrats de professionna- lisation ou encore le dispositif Pro-A qui per- met aux salariés de favoriser leur évolution et leur maintien dans l’emploi », présente Sandrine Marlet, directrice de développe- ment commercial à l’Afpa Bourgogne. Pour assurer l’accompagnement des can- didats mais aussi des salariés et des entre- prises,l’Afpas’appuiesuruneéquipedédiée. « Notre travail consiste à mettre en relation une entreprise avec un futur salarié qui pré- sente les compétences recherchées ou vice versa. Il s’agit véritablement d’un enjeu éco- nomique puisque nous accompagnons les entreprises qui rencontrent de grandes dif- ficultés de recrutement sur leurs besoins en compétences. Nous menons donc un tra-

vail d’ingénierie et d’accompagnement afin de permettre à des individus d’acquérir les compétences attendues et de s’insérer dura- blement dans l’entreprise. »

UNE OFFRE TERTIAIRE RENOUVELÉE

Parmi les nouvelles offres développées par l’Afpa, on peut citer les groupes dédiés à l’alternance composés de 12 places avec des dates d’entrée spécifiques : « L’offre est plutôt axée sur le bâtiment et l’industrie. L’offre tertiaire est quant à elle en cours de planification et portera davantage sur les métiers d’assistanat », annonce-t-elle.

Concernant l’industrie agro-alimentaire, deux offres viennent d’être créées : l’une s’intitule conducteur en équipement agroalimentaire et concerne surtout les conducteurs de lignes spécifiques à l’alimentaire et l’autre, baptisée, électromécanicien de maintenance industrielle, est davantage liée au premier niveau de maintenance industrielle. Des contrats de professionnalisation sont également possible dans le domaine de la fibre optique. Sandrine Marlet ajoute : « En Côte-d’Or, notre principal atout est de proposer à nos clients des entrées et sorties permanentes, notamment sur les formations du bâtiment. Elles présentent l’avantage de s’affranchir des contraintes liées au calendrier. Le Conseil régional finance des modules de formation bâtiment qui peuvent être poursuivis en alternance. Ainsi, à l’issue d’une période d’application en entreprise, si l’employeur est intéressé par le profil, il peut embaucher le salarié en alternance et lui permettre de parfaire son parcours de formation et obtenir un titre professionnel ».


L’IFPA forme sur-mesure

Depuis 1978, l’Institut de formation et de promotion des adultes (IFPA) accompagne les individus dans leurs démarches de formation tout au long de la vie. Présent en Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne Franche-Comté, l’IFPA accompagne chaque année 10.000 personnes. Son directeur général, Emmanuel Boulay, insiste sur les principaux enjeux de l’IFPA.

« Notre offre se décline en plusieurs axes (insertion, formation continue, apprentissage, AFEST), nous intervenons en appui aux entreprises en leur apportant des conseils et nous travaillons sur le développement des compétences techniques afin de sécuriser les parcours et les transitions professionnelles », renseigne Emmanuel Boulay. « La collaboration étroite que nous entretenons avec les entreprises nous permet d’identifier précisément leurs besoins afin d’apporter par la suite une réponse à leurs difficultés de recrutement. L’autre atout de l’IFPA est l’accompagnement individualisé dont bénéficient les personnes qui nous sollicitent puisque nous adaptons la formation à leurs projets professionnels. » Pour cela, l’IFPA déploie l’Action de formation en situation de travail (AFEST), l’un des enjeux de la Loi Avenir du 5 septembre 2018 puisqu’une action de formation est désormais définie, selon l’article L.6313-2, comme « un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel. Il peut être réalisé en tout ou partie à distance. Il peut également être réalisé en situation de travail ».

LES AVANTAGES DE LA FORMATION EN SITUATION DE TRAVAIL

Le directeur général de l’IFPA clarifie : « Il s’agit en fait d’une formation réalisée au poste de travail du salarié dans les conditions réelles d’exercice. Cet outil pédagogique a un réel intérêt puisque 90 % des compétences sont acquises en situation de travail. En outre, l’AFEST permet aux entreprises de former plus efficacement les salariés en réduisant les coûts puisque ces derniers acquièrent des savoir-faire sur leur lieu et pendant leur temps de travail. Cependant, cette modalité d’apprentissage nécessite de modifier les manières de manager puisque la démarche pédagogique est véritablement centrée sur la personne, cela demande donc plus de temps. Pour nous, il est donc essentiel de travailler au plus près des employeurs et des employés. En effet, depuis toujours, l’IFPA favorise le travail de proximité sur les territoires de manière à contribuer au développement des activités économiques. Un autre enjeu concerne le renouvellement de l’offre pédagogique en améliorant notre offre certifiante, en apprentissage notamment ».


L’ÉCOLE DES MÉTIERS met l’accent sur l’apprenti

En 2019, dans le cadre de la réforme de l’apprentissage, l’École des métiers de Dijon Métropole (ex CFA La Noue) a répondu à l’appel à projets Prépa apprentissage de l’État. Le projet, baptisé Cité Apprenti.e, a été retenu en novembre dernier.

« Avec Cité Apprenti.e, nous cherchons à nous adresser aux jeunes éloignés de l’emploi en les sensibilisant à l’apprentissage. En pratique, nous nous appuyons sur des acteurs de terrain, notamment les Missions locales qui sensibilisent les publics visés. Ces derniers peuvent donc mieux appréhender l’apprentissage et son fonctionnement », expose Alain Tomczak, directeur de l’École des métiers de Dijon. Si ce dispositif vise dans un premier temps, à préparer un public âgé de 16 à 29 ans ainsi que les travailleurs handicapés à l’entrée dans l’apprentissage, il répond surtout à la finalité de favoriser l’insertion professionnelle par le biais de l’apprentissage. Pour cela, Cité Apprenti.e propose des formations cohérentes aux attentes des entreprises qui peinent à recruter. « Elles ont surtout besoin de main-d’œuvre qualifiée. Ce point fait partie de nos axes majeurs de développement puisque nous préparons les offres de formations en fonction des besoins du monde du travail. » Le tout, de manière concrète puisque le dispositif intègre de nombreuses animations réalisées avec des outils pédagogiques innovants dont la réalité virtuelle ou encore le suivi sur application mobile. « Des mises en situations professionnelles virtuelles permettent aux jeunes d’anticiper les difficultés qu’ils peuvent rencontrer lors d’un entretien d’embauche par exemple. Ils peuvent aussi expérimenter les différentes formations dans les laboratoires ou les ateliers ou encore grâce au théâtre forum », précise-t-il.

L’OBJECTIF DES 150 SIGNATURES DE CONTRATS D’APPRENTISSAGE

Les apprentis bénéficient donc d’un accompagnement complet puisqu’ils sont aidés dans la recherche d’entreprises mais ont également la possibilité de réaliser des stages. « La finalité du dispositif Cité Apprenti.e est de favoriser la signature d’un contrat d’apprentissage pour ces jeunes. Nous misons sur la signature de 150 contrats d’apprentissage à l’issue des deux premières années. Nous croyions beaucoup à ce projet avant même qu’il ait été retenu, en novembre dernier. C’est la raison pour laquelle il avait été engagé en amont à titre expérimental. » Avant de déployer le projet, l’École des métiers s’est notamment appuyée sur le constat suivant : « Encore beaucoup de jeunes restent sur le carreau. Malheureusement, ils ne se sentent pas forcément concernés par l’apprentissage. Par conséquent, ce projet a le mérite d’inscrire les jeunes issus des cinq quartiers politiques de la ville et de l’agglomération dijonnaise, généralement éloignés de l’emploi, dans des réflexions au sujet de leur avenir ; envisager intégrer le monde du travail qui est très tendu aujourd’hui, en fait partie. L’accompagnement que nous proposons est donc plus qu’impératif. »

DES FORMATIONS LIÉES AUX ATTENTES DES ENTREPRISES

Il insiste notamment sur l’importance de la cohésion entre les acteurs. « Le développement de l’apprentissage repose en effet sur la complémentarité avec les entreprises puisque nous nous devons d’assurer une formation professionnelle qui s’ajuste aux besoins des employeurs. Le développement de l’apprentissage mais surtout l’équilibre de la société en général, reposent sur l’ensemble des acteurs. Chacun, qu’il s’agisse des organismes de formation, de l’Éducation nationale, des entreprises ou des élus, doit se sentir concerné par ces problématiques afin de tendre vers le plein emploi des jeunes. Cela permet de justifier le travail que nous menons auprès des entreprises pour qu’elles s’intéressent à des publics qui ne correspondent par forcément à leurs critères traditionnels de recrutement. »

Alain Tomczak
Alain Tomczak, directeur de l’École des métiers de Dijon.

LE CFA DU SPORT devient FormAPI

Tout juste 25 ans après sa création, le CFA du Sport n’est pas épargné par la réforme de la formation et en profite pour s’offrir un lifting.

Fondée en 1994 par Bernard Depierre et Gérard Delangle, le CFA du Sport, de l’Animation et du Tourisme a fêté ses 25 ans, mardi 10 décembre. L’occasion de s’offrir un changement de look pour entrer dans une nouvelle ère. Cette nouvelle identité passe ainsi par un nouveau nom : FormAPI. « Une marque et un label de formation », explique l’organisme de formation. « Tout n’a pas été facile, mais nous avons su surmonter les obstacles, et nous continuerons à nous adapter à l’avenir à toutes les exigences en diversifiant nos activités vers le monde des entreprises et des collectivités », explique Bernard Depierre, le président fondateur du CFA du Sport. Présenté comme un CFA hors murs, FormAPI rayonne dans l’ensemble de la région Bourgogne Franche-Comté avec 22 unités de formation annexes regroupées en six labels : Sport School Formation, FormAPI Sport, Animation, Tourisme, Entreprises et Haut niveau. « Avec ce formidable outil qu’est notre plateforme de formation ouverte à distance, nous intéresserons de nouveaux partenaires, en Bourgogne Franche-Comté et au-delà. »

« POUR ÊTRE FORT, IL FAUT TRAVAILLER ENSEMBLE »

« Grâce à la mobilisation des clubs partenaires, nous avons commencé à collecter la taxe d’apprentissage, ce qui nous a permis de vivre quasi sans subventions, contrairement aux autres CFA », confie Gérard Delangle, co-fondateur, ancien directeur et aujourd’hui encore conseiller. « Le développement énorme du CFA du Sport, et de sa filiale de formation Selforme, nous conduit à ce jour à 800 apprenants, complète Bernard Depierre. Il faut rappeler que plus de 3.500 apprentis diplômés sont sortis du CFA avec un taux de réussite de 84 % et un taux d’employabilité de 92%». Aujourd’hui, FormAPI compte 800 apprenants et forme à 28 diplômes. Certains sont validés par la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, comme le brevet professionnel, le diplôme d’entraîneur et le diplôme d’État de directeur, quand d’autres sont validés par l’Institut régionale de formation du football, comme le brevet de moniteur de football et le CAP des métiers du football. Enfin, des formations sont également dispensées par le SEFCA, aux niveaux licence pro, Deust et master.

Texte : Antonin Tabard


BGE : « On ne nait pas entrepreneur, cela s’apprend »

Créé en 1979, BGE est le premier réseau associatif national d’appui aux entrepreneurs. Il intervient dès l’émergence de l’idée, accompagne le créateur sur toutes les étapes de son projet, jusqu’au développement de l’entreprise.

La marque de fabrique de l’association c’est le principe d’une personne, un parcours. Démocratiser et faciliter l’acte individuel d’entreprendre est dans son ADN. Cela prend la forme d’ateliers pédagogiques pour affiner et structurer son projet, de solutions d’hébergement (pépinière d’entreprises, co-working, location de salles et bureaux à la demande), mais aussi d’un véritable programme de formations à la création d’entreprise. C’est sur ce dernier volet, que les trois BGE de Bourgogne Franche-Comté (BGE Franche-Comté, BGE Côte-d’Or Saône-et-Loire Ain et BGE Nièvre Yonne) souhaitent donner un coup d’accélérateur en 2020. « De l’adéquation personne/projet au choix du statut, en passant par l’étude de marché, la gestion, la stratégie commerciale ou la communication, en tant qu’organisme de formation, BGE proposait déjà d’acquérir les compétences clés pour réussir sa création, en complément des rendez-vous individuels avec les conseillers, explique Magali Cazeneuve, directrice depuis le 1er janvier de BGE Franche- Comté. Ce qui change c’est la facilité d’accès à la formation apportée par la réforme de la formation professionnelle. Aujourd’hui : un smartphone et un Compte personnel formation (CPF), c’est tout ce dont vous avez besoin pour accéder aux formations à la création d’entreprise BGE ».

Ainsi, au trois actions de formation, d’une durée de 25 à 38 jours, prise en charge en totalité par le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté (“Demain je crée”, “Parcours pour entreprendre” et “Des Elles pour Entreprendre”, qui prend en compte les problématiques des femmes entrepreneures), s’ajoutent la nouvelle offre de formation nationale du réseau éligibles au CPF et des propositions liées au territoire.

AGILE, SUR-MESURE ET POUR TOUS

Disponibles sur l’application mobile lancée par le ministère du Travail “Mon Compte Formation”, elles sont réservables et payables en ligne quasi instantanément. « Vous choisissez ce qui vous intéresse et BGE reprend contact avec vous sous 48 heures. C’est rapide et sans intermédiaire », s’enthousiasme Magali Cazeneuve. Présents au niveau national “Suis-je fait pour entreprendre” et “Monter son business plan”, sont deux modules de formation offrant « une possibilité de calibrage sur mesure. Ce clé-en-main, façon haute-couture, saisissable directement sur la plateforme gouvernementale, est le vrai plus offert par BGE ». Dans le catalogue « made in BFC », qu’il s’agisse de travailler sur les bases de la communication professionnelle, sur l’animation d’une page Facebook pro, de savoir vendre et se vendre, de s’initier au marketing digital, de bien démarrer sa micro-entreprise ou d’être dans les derniers réglages juste avant l’immatriculation… on trouve du « pratico-pratique façon check list, des formations courtes au format journée, où l’on repart avec de vrais outils pour poursuivre plus sereinement son parcours entrepreneurial, défend la directrice. Avec le réseau national, nous avons également construit une formation qualifiante. Baptisée Construire et conduire un projet entrepreneurial (CCPE), celle-ci est reconnue par l’État, par l’inscription à l’inventaire de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) et se conclue par un passage devant un jury de validation composé de professionnels. C’est une corde de plus à l’arc des futurs entrepreneurs et aussi un moyen pour nous de valoriser le parcours de ceux que l’on reçoit mais qui in fine ne créent pas ». Sur ce prisme de la formation, les BGE régionales ambitionnent d’aller encore plus loin : « Sur la question de l’apprentissage, si nous n’avons pas vocation à devenir CFA, nous pourrions imaginer des partenariats avec ses établissements pour former les apprentis à l’entrepreneuriat en classe. Sur la digitalisation de nos actions, même si le 100 % numérique ne fait pas partie de notre ADN, nous travaillons à des offres hydrides utilisant l’e-learning… L’agilité de BGE est une force. Je nous donne six mois pour proposer une offre encore plus complète de formation adaptée aux spécificités de notre région ».

Texte : Frédéric Chevalier


CENTAURE diversifie son mode de développement

Leader de la formation à la sécurité routière sur site protégé, le réseau national Centaure compte tirer profit de la nouvelle réforme de financement de la formation professionnelle. En région, Centaure Grand Est est implanté sur deux sites, Phalsbourg en Alsace-Lorraine et Gevrey-Chambertin en Bourgogne Franche-Comté.

Centaure Grand Est développe trois activités principales, parmi lesquelles, la formation des risques routiers en entreprise, les stages de conduite préventive pour les particuliers et le contrôle technique automobile via le réseau Autosur.

« La formation professionnelle dédiée aux risques routiers à destination des entreprises, des administrations ou encore des collectivités constitue notre cœur de métier. D’ailleurs, 80 % de notre chiffre d’affaires provient de ce marché. Cela s’explique par le fait que notre formation phare, CARD-PRO élaborée et développée par Centaure, est une formation certifiante. Par conséquent, elle bénéficie du financement Compte Personnel de Formation (CPF) », explique Jean- Luc Regard, directeur de Centaure Grand Est.

ÊTRE ACTEUR DE SA FORMATION

« La loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel permet désormais aux entreprises qui souhaitent encourager leurs salariés à suivre une formation, de leur proposer d’utiliser leur CPF. On parle alors de CPF co-construit car il s’agit d’une co-décision entre l’employeur et le salarié. L’autre avantage de cette loi est de permettre au salarié de choisir sa formation en toute autonomie, et de la financer via son crédit CPF. Pour cela il doit créer son compte en ligne et s’inscrire à nos sessions de formation. Dans ce cas, il s’agit alors d’un CPF autonome. C’est une grande nouveauté puisque les salariés ont ainsi la capacité de choisir librement des formations correspondant à leurs besoins dans le cadre d’une évolution professionnelle ou l’acquisition de compétences nécessaires à une meilleure maîtrise de leurs missions, ou encore acquérir des savoir faire destinés à mieux maîtriser son environnement, voire son bien-être au travail. À terme, cela devrait avoir des retombées non négligeables sur notre activité, puisque les salariés vont pouvoir s’inscrire directement. Ces inscriptions en ligne via mon compteformation.gouv.fr complèteront notre démarche relationnelle et de conseil auprès des entreprises », projette-t-il. « On remarque déjà ce phénomène depuis le début du mois de janvier. » Et ce n’est que le début. « C’est nouveau, donc cette possibilité n’est pas encore connue de tous, mais pour l’instant les retours que nous en avons sont très positifs. »

Pour faire connaître les nouvelles modalités du financement de la formation professionnelle, Centaure Grand Est souhaite optimiser sa communication, axe défini comme l’un des points clé pour cette année 2020. « Nous prévoyons de privilégier la communication par le biais des réseaux sociaux mais nous souhaitons également optimiser nos relations avec les réseaux des petites et moyennes entreprises. Enfin, nous allons également communiquer auprès des Comités sociaux économiques (CSE) dont une des grandes missions est de prévenir les risques au travail. Il faut rappeler que le risque routier reste le premier facteur de mortalité au travail. »

En 2019, 4.311 stagiaires ont suivi un stage de formation à Centaure Grand Est. « On a connu une année marquée par un recul du nombre de stagiaires. 2019 a effectivement été une année de transition car le lancement de la réforme, encore mal connue, a créé une situation d’attentisme. » Jean-Luc Regard compte donc sur le CPF autonome et une nouvelle formation pour booster l’activité. « Parmi nos leviers de développement, nous allons investir dans une nouvelle piste afin de proposer aux particuliers, pour l’instant, des stages de perfectionnement moto. Cette nouvelle activité devrait susciter beaucoup d’intérêt de la part des motards puisque les statistiques indiquent que si la fréquence des accidents de moto est inférieure à celles des voitures, les conséquences corporelles sont dix fois plus graves. »


CLA : langues et culture de l’autre au service des professionnels

Créé en 1958, le Centre de linguistique appliquée (CLA) de Besançon est le plus grand centre universitaire de France spécialisé en langues étrangères et fait partie des principaux opérateurs de la formation en langues à l’international.

Une expertise unique dont les entreprises et collectivités de nos territoires ont tout à gagner à se saisir. Le CLA, qui accueille près de 5.000 apprenants du monde entier chaque année, entend être un acteur clé de la dynamique du tissu socio-économique de Bourgogne Franche-Comté. Pour cela, il souhaite encourager le développement des compétences linguistiques et culturelles et faciliter les échanges internationaux en contexte professionnel. Le centre a développé toute offre en langues vivantes étrangères en lien avec les différentes problématiques professionnelles. « Ainsi sont proposés des parcours de formation sur-mesure en langues sur objectifs professionnels pour répondre à des besoins administratifs ou commerciaux, pour préparer des salons, des échanges commerciaux et des négociations de contrat dans un grand nombre de domaines : tourisme, affaires, agroalimentaire, médical et para- médical, recherche scientifique, défense, industrie automobile, aéronautique, éducation…, explique Hélène Vanthier, directrice adjointe, responsable des formations au CLA. Au-delà de l’apprentissage de la langue étrangère, c’est toute une réflexion interculturelle en lien avec l’activité professionnelle qui est proposée ».

PROFESSEURS NATIFS ET ÉTUDIANTS DU MONDE

Ces formations permettent d’appréhender la culture commerciale du pays cible, d’apprendre les codes linguistiques, les postures du partenaire étranger, d’en déconstruire les stéréotypes. « Nos chercheurs étudient ainsi les codes de l’univers professionnel transposés dans la langue étrangère et les risques de quiproquos et de “no deal” liés à la méconnaissance des usages et coutumes locales. Chaque pays ayant ses propres rythmes corporels… c’est-à-dire tout ce qui constitue la communication non verbale et qui est aussi important dans une relation d’affaires que la seule maîtrise de la langue ». L’institut français de Londres a notamment fait appel à la structure bisontine pour l’animation de formation interculturelle « de cours de culture de l’autre » auprès de chefs d’entreprise britanniques qui souhaitent s’implanter en France. Plus localement l’association des maires du Doubs désireux de monter en puissance dans les échanges internationaux, a sollicité, en 2019, le CLA pour la tenue de cours individuels leur offrant les bons outils linguistiques leur permettant d’atteindre leur objectif, ainsi qu’un sentiment de sécurité linguistique. « Les atouts du CLA sont multiples : nos professeurs sont majoritairement des natifs des pays dont ils enseignent la langue. Ils ont donc une bonne connaissance des codes culturels liés. L’école accueille par ailleurs des étudiants du monde entier. Immergés en entreprises, ils peuvent s’avérer être un vrai plus pour une PME locale désireuse de s’ouvrir à l’export… À l’inverse, des sociétés qui doivent accueillir des collaborateurs étrangers peuvent recourir au CLA pour les faire monter en compétences en Français. On le voit : réactif, à l’écoute, à la pointe de la recherche linguistique, spécialisé en ingénierie de la formation, le CLA est capable de monter des formations aussi originales que spécifiques ».

Texte : Frédéric Chevalier


LANGUES ET COMPÉTENCES booste votre carrière

Depuis plusieurs années, Langues et Compétences (anciennement Atraduire) forme à l’apprentissage des langues étrangères. Le lancement de l’application Mon compte formation dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, devrait donner un nouveau souffle à l’activité de Marie-Hélène et Philip Gomis, fondateurs du centre de formation linguistique.

Avec la mondialisation et le développement des échanges par internet, maîtriser l’anglais, langue la plus parlée dans le monde, est indispensable pour ceux qui rêvent d’une carrière à l’étranger ou les salariés d’une entreprise qui évolue sur le marché international. C’est la raison pour laquelle Marie-Hélène et Philip Gomis ont lancé un centre de formation aux langues étrangères (Atraduire Bourgogne) en 2007 proposant ainsi leurs services aux entreprises. Aujourd’hui rebaptisé Langues et Compétences, le centre enseigne jusqu’à 16 langues différentes, faisant de lui le leader de la région en formation linguistique.

« Nous dispensons des cours en face à face individuels ou en groupes dans nos locaux mais également dans les entreprises, nous proposons des sessions de e-learning c’est- à-dire à distance par internet, téléphone ou visioformation 24h sur 24, six jours sur sept. Pour compléter notre offre, nous organisons des séjours linguistiques et surtout, nous faisons passer des certifications comme Toeic, Linguaskill. En 2015, nous avons obtenu l’agrément Cambridge English dispensé par l’Université de Cambridge, faisant de nous le seul centre de la région à être agréé », expose Marie-Hélène Gomis. Son mari et associé, Philip Gomis, poursuit : « Dans la région, Langues et Compétences représente 25 formateurs en langues étrangères et plus de 2.500 salariés formés. Le centre fait également passer des examens et certifications linguistiques à plus de 2.000 candidats. La demande est très forte et elle tend à s’accroître avec le compte personnel de formation (CPF) qui permet à chaque salarié de devenir acteur de son parcours professionnel. C’est une réelle avancée dans l’univers de la formation ! Le CPF va nous permettre d’étendre notre activité qui était jusqu’alors très centrée sur les entreprises ».

CIBLER LES SALARIÉS

Marie-Hélène Gomis développe : « Notre métier va évoluer puisque nous allons nous adresser davantage aux salariés alors qu’auparavant, nos principaux interlocuteurs était les services de ressources humaines des entreprises. La fonction de conseil en ingénierie administrative et pédagogique devient alors essentielle ».

Quel test d’anglais passer ?

De plus en plus d’universités et d’entreprises exigent un niveau minimum en anglais. Pour cela, elles s’appuient sur des certifications, très nombreuses sur le marché. Pourtant, tous ces examens ne se valent pas…
« Si Toeic a longtemps servi de référence, cette époque est révolue car il tend à être de moins en moins reconnu. Les certifications Cambridge English proposées par le département Cambridge Assessment English de l’Université de Cambridge, sont quant à eux des diplômes valables sur le long terme et surtout reconnus dans les 25.000 grandes sociétés du monde », explique Marie-Hélène Gomis, à la tête de Langues et Compétences, le seul centre certificateur des examens Cambridge English en Bourgogne Franche- Comté. « Nous sommes les représentants de l’Université de Cambridge, pour faire passer ces diplômes », insiste-elle. Plus d’informations sur cambridge.english.org .