Ralentie, la croissance de la population du Grand Est est concentrée dans les communes peu denses

Selon une étude de l’Insee parue fin décembre, entre 2007 et 2017, le nombre d’habitants du Grand Est augmente très peu (+ 0,1 % par an), à un rythme plus lent qu’entre 1990 et 2007. La croissance est inégalement répartie entre les départements de la région.

Au 1er janvier 2017, 5 549 586 habitants vivent dans le Grand Est, soit 10,9 % de la population métropolitaine. C’est la région qui compte le plus de communes : leur nombre s’établit à 5 121, soit 14,7 % des communes de la métropole.

Depuis 2007, la population augmente au rythme de 0,1 % par an, comme dans les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté.

Cette progression est l’une des plus faibles de la métropole, qui présente en moyenne une hausse de 0,5 % par an. L’accroissement de la population régionale ralentit par rapport à la période 1990-2007 (+ 0,2 % par an), où elle était déjà en deçà du niveau national (+ 0,5 %).

Seul le solde naturel (naissances – décès) permet un gain de population entre 2007 et 2017 (+ 0,3 % par an), mais il se dégrade par rapport à la période précédente (+0,4 %). L’excédent naturel compense cependant encore le déficit migratoire qui atteint – 0,2 % par an (-0,1 % entre 1990 et 2007).

QUATRE DÉPARTEMENTS SUR DIX GAGNENT DES HABITANTS

Entre 2007 et 2017, les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin, Aube (+0,3%) et Meurthe-et-Moselle enregistrent une hausse de population (entre + 0,4 % et + 0,1 %), tandis que le nombre d’habitants reste stable en Moselle et dans la Marne (568 895 habitants dans la Marne). Le déficit démographique concerne les Vosges, la Meuse, les Ardennes (-0,4%) et la Haute-Marne -0,7%), des départements qui comptent le moins d’habitants au kilomètre carré et qui sont dépourvus de communes densément peuplées.

Dans la majorité des départements, la population s’accroît moins ou décroît davantage sur cette période qu’entre 1990 et 2007, à l’exception de l’Aube et de la Meurthe-et-Moselle. Dans les départements qui gagnent des habitants, le solde migratoire est déficitaire, à l’exception de l’Aube qui dénombre un peu plus d’arrivées que de départs (+0,1 %). C’est donc l’excédent naturel qui permet la hausse ou le maintien de la population. Parmi les départements qui perdent des habitants, le déficit migratoire est important et le solde naturel nul ou négatif, sauf dans les Ardennes qui comptent légèrement plus de naissances que de décès (+ 0,1 %).

UNE CROISSANCE CONCENTRÉE DANS LES COMMUNES PEU DENSES

Une grille communale de densité est utilisée afin de mieux rendre compte de la répartition géographique de la population. Les deux tiers de la population du Grand Est vit dans des communes de densité intermédiaire ou peu denses, soit 67 % contre 58 % en France métropolitaine. À l’opposé, seuls 27 % des habitants de la région résident dans des communes densément peuplées, soit 11 points de moins qu’au niveau national.

Entre 2007 et 2017, ce sont les communes peu denses qui connaissent la progression de population la plus forte (+0,2 % par an en moyenne). Le Grand Est gagne 42 900 habitants en dix ans, dont 32 600 dans les communes peu denses, soit 76 % de la croissance de population totale (pour 42 % en France métropolitaine). Cette dynamique favorable ne repose que sur l’excédent naturel, le solde migratoire apparent s’avérant nul. La catégorie des communes peu denses est la seule de la région dans laquelle le nombre de départs ne dépasse pas le nombre d’arrivées.Toutefois seules celles situées à moins de 20 km de la commune dense ou de densité intermédiaire la plus proche comptent plus d’arrivées que de départs, contrairement à l’ensemble de la France métropolitaine, où l’attractivité des communes denses ou de densité intermédiaire se diffuse à plus de 50 km.

Dans les communes densément peuplées, le nombre d’habitants augmente légèrement (+ 0,1 % par an), mais moins rapidement qu’à l’échelle nationale (+ 0,4 % par an). Si le solde naturel est nettement positif dans ces communes (+ 0,5 % par an), les départs y excèdent nettement les arrivées (- 0,4 % par an).

Dans les communes de densité intermédiaire, la population est stable, excédent naturel et déficit migratoire apparent s’équilibrant sur la période.

Source Insee

REIMS 2E VILLE DU GRAND EST

Avec 182 460 habitants, Reims se présente comme la deuxième ville du Grand est en nombre d’habitants, derrière Strasbourg (280 966). Metz (116 429) arrive en troisième position.

Troyes (61 652) est 7e, devant Charleville-Mézières (46 428) et Châlons-en-Champagne (44 753). Saint-Dizier, Epernay et Chaumont sont 16e, 17e et 18e avec respectivement 24 012, 22 671 et 21 945 habitants.