Quelle transition numérique pour les avocats ?

La crise accélère une évolution déjà à l’œuvre au sein des cabinets.

L’éditeur de logiciels Lexis-Nexis, qui développe des solutions de gestion et d’analyses pour les professionnels du droit et du chiffre, vient de réaliser une enquête auprès de ses clients pour évaluer le degré d’utilisation des outils numériques dans un métier en pleine transformation (sondage mené auprès de 86 personnes, entre le 8 et le 21 octobre). 

UNE TRANSITION DIGITALE ACCENTUÉE PAR LA CRISE SANITAIRE 

Près de 80 % des répondants affirment que la crise actuelle est un facteur accélérant la transformation digitale de leur pratique. Les cabinets d’avocats sont quasiment unanimes : dans ce contexte exceptionnel, il faut s’emparer des nouveaux outils digitaux permettant d’assurer la continuité d’activité et de maintenir la relation avec les clients. 

C’est également un constat qui ressort du deuxième sondage sur la situation professionnelle des avocats réalisé au sortir du premier confinement par l’observatoire du Conseil national des Barreaux (CNB), publié en septembre dernier : plus de 68 % des cabinets interrogés ont déclaré avoir suivi des formations en ligne pendant le confinement et plus de 25 % ont utilisé des systèmes de réservation des rendez-vous en ligne. 

Les cabinets d’avocats s’at- tachent à digitaliser la relation avec leurs clients : 67 % des répondants adoptent désormais la visioconférence, 41 % utilisent la signature électronique (et 20 % ont le projet de s’équiper à court terme), 36 % utilisent des solutions extranet pour partager des documents et informations. 

Le recours aux outils permettant de développer l’activité et la productivité de leur cabinet demeure cependant encore insuffisant : près de 50 % sont dotés d’un logiciel de gestion, mais 29 % utilisent une solution de reconnaissance vocale, 27 % un outil de numérisation et seulement 13 % une solution CRM. 

Enfin, s’agissant de l’usage des nouvelles technologies pour réaliser les prestations en conseil ou en contentieux, si le niveau d’équipement actuel est très faible, 60 % des cabinets interrogés seraient intéressés par l’utilisation d’outils de robotisation des contrats ou d’analyse algorithmique de la jurisprudence.