Quatre nouvelles fresques

En marchant sur les pas de Rimbaud à Charleville-Mézières, les visiteurs peuvent (re)découvrir différents poèmes.

Le parcours Rimbaud toujours en cours de développement va s’étoffer de quatre nouvelles fresques murales à Charleville-Mézières.

Après Voyelles (2015), Ophélie (2017), Ma Bohème, Le Dormeur du Val, Le Bateau ivre et Les Ponts (2018) , Sensation, L’Eternité, Le cœur supplicié, Départ et Enfance (2019) et Aube (2020), le parcours Rimbaud toujours en cours de développement va s’étoffer de quatre nouvelles fresques murales à Charleville-Mézières, labellisée « ville en poésie » en 2012.

Suite au lancement d’un troisième appel à projet, la réalisation de quatre nouvelles œuvres artistiques va donc être lancée sur des façades visibles et offrant une surface importante et en bon état. L’annonce a été faite par Nathalie Robcis, adjointe chargée de la Culture, et Lucille Perrel, directrice du pôle Arthur Rimbaud.

Sélectionnés par la municipalité carolomacérienne avec l’accord des propriétaires, ces emplacements concentrés sur le quartier de Mézières vont donc servir de lieux de travail aux quatre artistes retenus par un jury composé d’élus dont le maire de la cité, l’architecte des bâtiments de France, Pascale Francisco mais aussi d’artistes et responsables de servi- ces culturels et patrimoniaux. Des trente candidatures émanant toutes de professionnels de différentes régions françaises, parvenues à la ville de Charleville-Mézières, quatre œuvres inédites de street-art ont été retenues.

LA POÉSIE EN FIL DIRECTEUR

Premier à entrer en action Le Parisien Russ a fait le choix de « Tête de faune », Nawel Grant livrera ensuite une interprétation de « Première soirée » et enfin Graffmatt s’emparera du poème « Les Corbeaux ». Ces artistes logés dans la Maison des Ailleurs exerceront successivement rue des Champs, face au parking Picasso, rue Hachette et rue de Lorraine durant un délai d’une semaine. La dernière œuvre ne sera imprégnée qu’au printemps 2021 en raison d’un retard pris dans les réunions de co-propriétaires. « Rêvé pour l’hiver », une fresque hors appel à projets réalisée par Pauline Déas sera, elle, exécutée à partir du 28 septembre, rue de Champagne, dans le cadre d’un projet artistique globalisé en collaboration avec les élèves du Collège Bayard. L’année prochaine, des fresques représentant le Cabaret vert seront aussi exposées sur les pignons du mur arrière du lycée Monge.

6 000 EUROS PAR FRESQUE

La Ville investit environ 6 000 euros par fresque ; l’artiste touchant 20% de toutes les retombées commerciales. Le budget global consacré depuis le début de cette opération s’élève à 90 000 euros. Comme pour les précédentes, les artistes seront libres de toute création mais l’œuvre doit allier texte et représentation artistique. Le texte doit être parfaitement intégré au centre du dessin en étant lisible, mis en valeur et accessible à tout public. Le projet présenté se veut littéraire, un véritable hommage public à la poésie rimbaldienne.

Des visites guidées de ces seize fresques sont organisées par le label « Ville d’art et d’histoire » et des propositions ont d’ores et déjà été formulées pour que des balades à vélo soient aussi proposées en 2021 sur ce parcours.