Quand proximité rime avec connexion aux marchés

La nouvelle salle des marchés du siège de la Banque Populaire, à Quetigny, est équipée des technologies les plus performantes afin de permettre à l’équipe de six gérants de travailler de la manière la plus efficace. (Photo : Journal du Palais)

La Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté prouve, avec sa nouvelle salle des marchés, qu’on peut être un acteur économique ancré dans son territoire et apporter à ses clients des prestations de gestion de portefeuilles de haut niveau et mondialisées.

Pierre-Étienne Faurois appuie sur la touche « haut parleur » de son téléphone et entame une conversation. Avec son interlocuteur, il est question de la situation géopolitique du monde en ce matin du 26 juin, deux jours avant l’ouverture du sommet du G20 à Osaka, rassemblant les chefs d’États et de gouvernements des pays les plus riches de la planète. Y aura-t- il une guerre commerciale à outrance entre les États-Unis et la Chine ? Et l’Union européenne dans tout ça ? Rapidement, la conversation bifurque ensuite sur des préoccupations plus franchement économiques. Quelles sont les valeurs boursières en hausse, celles en baisse, celles qui promettent ou dont, au contraire, il faut se méfier? Doit-on agir vite ou prendre le temps de la réflexion et de l’observation des tendances ?… Ce type d’échange, Pierre-Étienne Faurois, responsable de la gestion sous mandat au sein de BFC Banque Privée, composante de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, en a plusieurs fois par jour, avec des brokers basés à Paris ou à l’étranger.
Ces derniers, dont la fonction consiste à agir pour le compte de tiers en transmettant leurs ordres sur les marché boursiers, en sont des vigies précieuses. Des boussoles sur lesquelles s’appuie l’équipe de la nouvelle salle des marchés de la Banque Populaire, installée à Quetigny.

CRÉÉ EN 2008

L’appel au broker résume à lui seul l’intérêt d’un tel outil pour la banque et notamment en termes d’image : il prouve qu’un acteur bancaire régional peut proposer un large panel de services, allant des préoccupations les plus basiques et locales, à de la gestion de portefeuilles d’actions ou d’obligations en connexion avec la planète entière. « Nous sommes la seule banque de Bourgogne Franche-Comté à disposer d’un tel outil » rappelle Bruno Duchesne, directeur général de la Banque Populaire BFC.

Un outil qui, s’il a investi de nouveaux murs en février dernier, existe tout de même depuis 2008. « 500 millions d’euros d’actifs sont gérés ici, poursuit Bruno Duchesne, pour 3 800 mandats, ce qui représente 0,5 % de l’épargne globale de Bourgogne Franche- Comté, évaluée à 100 milliards d’euros ».

L’intérêt de cette salle des marchés, c’est, entre autres, qu’elle est un outil de valorisation du patrimoine financier des clients, particulièrement utile en période de taux d’intérêt bas, en permettant de diversifier les actifs financiers. « Il y a aussi un autre aspect sur lequel on doit insister, souligne le directeur général de la banque : nous travaillons sur un large spectre de produits d’épargne (PEA, assurances vie, compte titre), pour le compte de personnes physiques ou morales et sur des portefeuilles qui peuvent aller de 15 000 euros à plusieurs millions. Notre salle des marchés n’est pas un outil réservé aux très gros patrimoines… » La Banque Populaire met aussi en avant une équipe locale, composée de six personnes, qui allie la compétence technique et la proximité avec les clients. Ces derniers peuvent d’ailleurs prendre rendez-vous et être reçus dans les locaux par les gestionnaires de leur patrimoine, avec lesquels ils peuvent définir leur profil de risque.

« TROUVER LE BON TIMING »

L’équipe de la salle des marchés travaille sur des terminaux informatiques Bloomberg, la « Rolls » de la spécialité, qui permet de bénéficier des services de nombreux analystes. Sur les vastes écrans incurvés défilent et s’affichent d’innombrables chiffres, pourcentages et courbes.

De l’hébreu pour les profanes, mais une forêt touffue où les hommes de l’art savent détecter les traces utiles, synonymes de valeurs à garder à l’œil.

« Pour surveiller les marchés, précise Pierre-Étienne Faurois, nous disposons de l’outil informatique, de nos capacités propres de veille, du lien avec les brockers des meilleures places financières et nous analysons les bilans des sociétés cotées. Le couple rendement/risque est essentiel : il doit être suffisamment favorable pour que l’on décide de prendre position. Nous devons aussi regarder comment l’entreprise s’est comportée ces dernières années et comment elle pourrait se comporter à l’avenir. Dans la gestion sous mandat, le plus important, c’est de trouver le bon timing, savoir attendre ou, au contraire, être très réactif, mais trouver le bon point d’entrée… » Sans compter que la Banque Populaire BFC dispose de deux outils « maisons » adaptés aux marchés obligataire et d’actions : sur le premier, un scoring permet d’avoir une vision sur la solvabilité de la société, et elle est mise en perspective dans son contexte. Pour les actions, un outil de construction de portefeuille permet de faire en sorte qu’il réagisse au mieux en fonction des marchés.

Paul Vuillier, trader prometteur
À 19 ans, il est déjà dans l’équipe de la nouvelle salle des marchés de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté. Pas en tant que salarié, mais comme stagiaire : Paul Vuillier vient de terminer sa première année de bachelor Marketing international au sein de la Burgundy school of business (BSB) de Dijon et il est sorti lauréat du concours de trading organisé au sein de l’école en 2018, ce qui lui vaut ce stage de quatre mois aujourd’hui. Cet étudiant sait déjà dans quelle voie il souhaite se spécialiser. Fort logiquement, il a choisi la finance. Il faut se rappeler que la Banque Populaire BFC est partenaire de la BSB, elle a participé, (avec la Caisse d’Épargne) au financement d’une salle des marchés au sein de l’école de commerce, inaugurée à la fin 2018. L’équipe du Pôle gestion sous mandat (GSM) intervient aussi dans le parcours académique des étudiants et accueille régulièrement des alternants et des stagiaires.