PSA prêt à une reprise avec un peu plus de 200 salariés

La fonderie PSA de Charleville-Mézières devra encore attendre plusieurs semaines pour voir l’ensemble de son personnel retrouver le site de production local.

PSA a mis en place des mesures sanitaires drastiques pour préparer une reprise progressive de la fonderie carolomacérienne.

Après plusieurs semaines de préparation partagées avec les organisations syndicales, la mise en place de mesures sanitaires renforcées chez PSA a fait l’objet de deux audits avant d’être reçue cinq sur cinq. Il permet donc la reprise d’activité partielle du site carolomacérien des Ayvelles le 11 mai.

Ce protocole, constitué de cent mesures, appelées à être déployées dans leur intégralité sur le site de production pour assurer la protection des salariés sur leur lieu de travail à un niveau très élevé, a été validé par le management, le service médical et les partenaires sociaux (cinq organisations syndicales sur 7). « Il vise à créer les conditions d’un prochain redémarrage industriel et assurer la pérennité du site », communique l’entreprise.

200 À 250 SALARIÉS POUR COMMENCER

Ce dispositif très pointu couvre l’ensemble des activités de l’entreprise au niveau industriel, administratif, R&D et commercial. À titre d’exemple, ce protocole prévoit le contrôle de température en complément de l’auto-surveillance de celle-ci, le port de lunettes sur site complété par une dotation individuelle quotidienne de masques, mais aussi le respect des distances entre personnes y compris dans les zones de pause. Avec l’inscription de marquages au sol, le maintien des portes ouvertes (sauf portes coupe-feu) afin d’éviter le contact avec les poignées, le nettoyage fréquent des outils et surfaces de travail, un temps d’attente lors de tout échange de pièces non préparées dans l’environnement PSA (main à la main), l’ajustement des rotations entre les tournées des équipes pour éviter les croisements de personnel, etc.

DES CONDITIONS SANITAIRES D’UN HAUT NIVEAU DE PROTECTION

Le test de reprise préalable concernera dans un premier temps 200 à 250 salariés volontaires avant de monter progressivement en puissance par la suite. Mais aucune date officielle n’a encore été donnée quant à une relance générale du site de production ardennais, fermé depuis le 18 mars.

Même si l’unité de Charleville-Mézières est le fournisseur unique de culasses pour tout le groupe, il faudra être encore plus patient pour voir le principal employeur ardennais (1 400 salariés et 500 intérimaires) tourner à nouveau à plein régime avec l’ensemble de son personnel.

Le calendrier de reprise industrielle qui sera discuté dans le cadre du dialogue social avec les représentants du personnel, n’a pas été précisé à cette heure. « Il tiendra compte de la capacité de fonctionnement laissée aux entreprises par les autorités publiques pour exercer leurs activités commerciales et industrielles ».

On sait aussi que l’activité automobile a connu une baisse drastique qui ne favorisera pas une reprise normale et rapide. Il faudra d’abord attendre que l’ensemble des concessionnaires ait rouvert leurs portes et aussi que les commandes de voitures neuves reprennent. Et donc s’armer de patience…