Pour VIO, la vérité est au fond du verre

VIO

VIO dispose régulièrement d’un stock de 30 tonnes de matières premières.

L’entreprise revinoise employant 36 personnes est dirigée par deux jumelles ayant racheté la société à leur grand-père.

Fournisseur depuis plus de 80 ans de verres ordinaires et spéciaux à haute valeur ajoutée et très grande résistance qu’elle découpe et usine sous toutes les formes, l’entreprise Le Verre Industriel et Ouvré, plus connue à Revin sous le sigle VIO, a été créée à l’origine à Paris en 1936. Elle s’est ensuite déplacée à Noisy-le-Grand, avant d’installer son site de production dans la Vallée de la Meuse en 1987. Là où elle avait différents clients (PSA, Invicta) tout en étant proche de donneurs d’ordres belges.

Employant 36 personnes dans une usine implantée près des anciens bâtiments d’Arthur-Martin situés Avenue Danton près de la gare SNCF, cette PME représente avec la Fonderie Béroudiaux, la station de pompage EDF de Revin-Saint-Nicolas, Delta Dore et Arc-Elec, le tissu industriel local depuis la disparition des deux anciens poumons de la commune : Porcher et Electrolux.

VIO possède la particularité d’être dirigé par deux sœurs jumelles, Gaelle et Caroline Bossant, 41 ans, Présidente et directrice générale, lesquelles ont racheté la société à leur grand-père en 2017.

DE NOMBREUSES ÉTAPES DANS LA FABRICATION

Leur entreprise est un acteur reconnu dans le monde du verre de haute précision en petits volumes d’une épaisseur de 0,3 à 65 mm et de verres de précision (optique). Après avoir fait subir aux verres ordinaires et spéciaux (vitrocéramique, borosilicate, dichroïque, trempé) de multiples transformations à travers la découpe, le sciage, le collage, le polissage, le façonnage, la trempe, la sérigraphie (couleur), le traitement de surface et le sablage, VIO destine ensuite ses produits finis à différents secteurs de l’industrie.

Comme la pétrochimie, la radiologie, l’aéronautique, l’aérospatial, la Défense, le nucléaire, le luminaire et les fabricants de poêles. Elle joue ainsi un rôle essentiel dans la vie quotidienne en aidant à la conception de hublots, luminaires, inserts, poêles de cheminées, verres plats, tubes, manchons ou condenseurs. Grâce à son savoir-faire et son expertise et aussi à un personnel qualifié et formé, VIO tire ainsi son épingle du jeu et a le secret pour œuvrer dans des marchés de niches et déployer son expertise à l’export : Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Pays de l’Est.

INVESTIR ENCORE ET TOUJOURS

Dirigée par Jean-Jacques Cantrelle, directeur d’usine et de production, la PME revinoise peut se targuer, parmi ses plus de 3300 clients, de travailler pour de grands noms tels que Arcelor Mital, ElmLeblanc, Invicta, le Ministère de la Défense, Philips, Thales, Saint-Gobain, Safran, Christian Dior, Snecma, Areva, Solvay, etc…

Cette diversification des marchés lui permet de réaliser un chiffre d’affaires de près de 7 millions d’euros et de connaître la stabilité. Pour asseoir cette réputation et se lancer prochainement dans la production d’écrans tactiles pour le smartphone de demain, les sœurs Bossant, toujours à la pointe des dernières technologies, ont l’intention de continuer leur politique d’investissements.

Après avoir déjà investi de façon conséquente dans des machines à commande numérique, tables de découpe et de sérigraphies, fours de trempe et robots KUKA, elles projettent de procéder à l’acquisition d’une machine à découpe jet d’eau et d’un four de trempe chimique. En y consacrant une enveloppe financière supérieure à 500 000 euros.

Des sœurs jumelles à la tête de la PME

Caroline et Gaelle Bossant

C’est une première dans les Ardennes et peut-être au niveau national. L’entreprise Verre Industriel Ouvré est dirigée depuis janvier 2017 par les deux sœurs jumelles Caroline et Gaëlle Bossant qui avaient racheté en 2016 avec leur père Denis l’entreprise familiale à leur grand-père, Guy. Leur maman étant décédée en 2016, leur père décida de prendre sa retraite plus tôt que prévu. Caroline qui auparavant travaillait comme responsable grands comptes à la direction commerciale de CAP Gémini, et sa soeur Gaëlle qui pour sa part œuvre depuis 19 ans au sein de VIO, ont repris le flambeau. La première est directrice générale, la seconde, présidente.

« Si on nous avait dit qu’on terminerait toutes les deux à la tête de l’entreprise, on ne l’aurait pas cru. Aujourd’hui, on mesure notre chance de vivre cette expérience ensemble ».