Trois ans et demi après sa création, le consortium Platinium 3D avait besoin d’une nouvelle structure légale pour continuer d’exister.
Platinium 3D nouvelle version repose sur une association officiellement créée le 3 juillet, en rassemblant moitié d’industriels et moitié d’universitaires. Les membres ont bouclé un budget d’un million d’euros grâce à la stabilisation de fonds publics (3,2 millions d’euros) émanant de l’Europe, l’État, la Région Grand Est et Ardenne Métropole (à hauteur de 80 %) et du privé (20%) pour trois ans. Dans l’espoir d’arriver à une répartition financière à égalité en 2023.
« Au début, les collectivités aideront la naissance de l’association en mettant à sa disposition un terreau. Nous devrons mettre les graines afin de la faire germer et d’en récupérer les fruits grâce à nos prestations. Il fallait en passer par là pour poursuivre l’aventure autour d’un vrai projet économique et vivre longtemps », souligne Philippe Bello, élu président de l’association qui conserve le nom de Platinium 3D. « On ne change pas une équipe qui gagne », précise celui qui est aussi à la tête de l’entreprise de forge des Hautes-Rivières, Manquillet-Parizel. Il n’y aura d’ailleurs pas de changement fondamentaux. Platinium 3D continuera d’aider les entreprises à découvrir et s’approprier la fabrication additive. En intégrant ce processus, elles fabriqueront plus vite et moins cher. Ce qu’a déjà compris un groupe de six fondeurs ayant basculé des essais à la pratique en créant 3D Métal Industrie (lire article) qui fabriquera des noyaux et moules de sable par impression 3 D pour renforcer sa compétitivité. Un premier résultat concret qui en attend d’autres.
UNE PREMIÈRE PHASE « TRÈS CONCLUANTE »
« Maintenant, l’objectif est clairement de démystifier la fabrication additive au sein des entreprises pour les inciter à investir dans cette technologie. Elles peuvent se familiariser avec les machines de Platinium, faire des prototypes et former leurs collaborateurs afin de transposer plus tard ce concept chez elles », résume Philippe Bello. Pour atteindre ce but, Platinium 3D nouvelle version emploiera deux ingénieurs et un responsable scientifique qui seront rejoints, à terme, par un directeur général.
Cette nouvelle direction fait suite à une première phase « très concluante au cours de laquelle Platinium 3D a investi 7 millions d’euros dans ses machines avant de signer 4 M€ de programmes de recherche en trois ans, ce qui montre la pertinence du projet », selon Lionel Vuibert, délégué de l’UIMM. La plateforme muscle sa structure pour s’inscrire dans une démarche nationale et internationale dans la recherche, le transfert de technologie, la formation et l’utilisation industrielle de la fabrication additive. Rappelons que Platinium 3D, implanté sur les sites du lycée Bazin, du pôle formation et du CRITT-MDTS réalise de la fabrication additive sous toutes ses formes (céramique, sable, plastique, acier) avec des techniques différentes (par rayons, UV, fusion et projection).