Les acteurs économiques et politiques livrent leurs perspectives pour l’année à venir.
Quels sont vos vœux à l’attention des lecteurs de Matot Braine pour 2021 ?
Jean-Marie Barillère, Président de l’Union des Maisons de Champagne, co-président du Comité Champagne.
La fin des confinements et couvre-feu le plus rapidement possible, un retour à une vie sociale normale.
Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne.
Je forme le vœu que chacun reste vigilant en adoptant des comportements civiques, responsables et solidaires pour que l’optimisme nous permette rapidement de retrouver la confiance en des lendemains plus sereins.
Pierre N’Gahane, Préfet de la Marne.
Que 2021 soit une année plus sereine et de rebond pour notre économie.
Jacques Jesson, Président de Châlons Agglo.
Que la crise s’achève au plus vite pour que leurs activités reprennent dans les meilleures conditions.
Franck Leroy, Maire d’Epernay, Président de l’Association des Maires de la Marne, Vice-président de la Région Grand Est.
Qu’ils restent curieux et en éveil face aux bouleversements du monde ; qu’ils soient, chacun à leur niveau, les acteurs d’une évolution indispensable de notre modèle économique intégrant davantage les exigences écologiques et les valeurs humaines ; qu’ils puissent aussi retrouver rapidement le chemin des bars, des restaurants, des lieux de fête, d’émotion et de convivialité.
Jean-Paul Pageau, Président de la CCI de la Marne en Champagne.
La santé et la bienveillance pour le noyau familial et professionnel !
Philippe Pichery, Président du Conseil départemental de l’Aube.
Faites des projets, ayez des envies, soyez motivés, faites preuve d’enthousiasme ! Nous avons tous besoin de nous lancer des défis, de ceux qui génèrent le stress positif — celui qui stimule et permet de progresser.
Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières, président d’Ardenne Métropole.
Je leur souhaite à tous non pas une bonne année mais une meilleure année ! En attendant l’arrivée du vaccin qui peut vraiment nous libérer, il faudra encore faire preuve de la plus grande prudence et de discipline dans le respect des règles sanitaires.
Arnaud Robinet, Maire de Reims.
Nous ne pouvons que tous souhaiter que l’activité économique reprenne et que la crise sanitaire ne se double pas d’une crise économique.
Jean-Marie Soyer, Président du Tribunal de Commerce de Reims.
Il n’y a jamais de fatalité, le rebond est possible.
Je forme le vœu que chacun et que chaque entreprise trouvent en soi les ressources et la détermination pour être encore plus créatifs et innovants.
Géraud Spire, Président de la CCI des Ardennes.
Pour tous les entrepreneurs, courage et espérance, sachez déployer vos savoir faire et votre créativité pour rebondir et retrouver les chemins de la croissance.
Catherine Vautrin, Présidente du Grand Reims.
Que cette année soit celle de la renaissance. En Champagne, on parle souvent d’effervescence. Après un millésime 2020, plus que compliqué, se souhaiter de rebondir avec effervescence des idées, des projets est une belle nouvelle.
Quelles sont vos perspectives d’évolution, de changement, pour 2021 ?
Jean-Marie Barillère, Président de l’Union des Maisons de Champagne, co-président du Comité Champagne.
Tout est lié à la reprise d’une vie normale, de vivre avec ce nouveau virus, mais sans privation de liberté.
Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne.
La priorité du Département sera de poursuivre les efforts engagés afin que tous les Marnais dans tous les territoires puissent bénéficier de services de proximité et nous investirons ainsi dans l’éducation, les infrastructures routières et les solidarités territoriales.
Pierre N’Gahane, Préfet de la Marne.
Une société plus numérisée et des relations sociales renouvelées.
Jacques Jesson, Président de Châlons Agglo.
Mobiliser nos moyens pour aider les acteurs économiques locaux à surmonter la crise. Réaffirmer notre volonté de mettre en place un véritable travail partenarial, lancé en 2020, collectivités-chambres consulaires-entreprises.
Franck Leroy, Maire d’Epernay, Président de l’Association des Maires de la Marne, Vice-président de la Région Grand Est.
Relever les défis de la transition écologique et numérique, construire une société moins violente, plus respectueuse de l’Autre, c’est mon combat quotidien. C’est dans ces domaines qu’il faut impulser et soutenir le changement. C’est un combat que je partage avec toutes les hommes et les femmes qui m’entourent pour lesquels j’ai une reconnaissance infinie.
Jean-Paul Pageau, Président de la CCI de la Marne en Champagne.
Une CCI renouvelée avec les élections en fin d’année mais toujours autant de dynamisme pour les projets d’avenir !
Philippe Pichery, Président du Conseil départemental de l’Aube.
Parce qu’il est l’acteur majeur des solidarités territoriales et humaines, le Département se prépare à absorber l’impact de la crise sanitaire.
Grâce à un endettement faible et des capacités financières préservées — grâce à des années de maîtrise des dépenses — notre collectivité s’est donné pour objectifs de renforcer les services et les aides en direction des publics les plus vulnérables, tout en maintenant un programme ambitieux d’investissement.
Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières, président d’Ardenne Métropole.
Il s’agit pour nous d’engager des projets du mandat permettant de répondre à certains de nos grands défis écologiques et économiques.
L’écologie est pour moi un sujet majeur. Les mobilités doivent évoluer. Même dans le département rural que sont les Ardennes, il existe une place considérable à donner au vélo et nous y travaillons. En matière de gestion des déchets, nous devons changer de monde. La collecte et l’élimination des ordures nous coûtent 15 millions d’euros par an. Avec davantage de discipline collective, non seulement nous pouvons éviter l’envolée de ces coûts mais nous pourrions les réduire et donc rendre du pouvoir d’achat à nos concitoyens.
Nos ambitions écologiques trouvent aussi à s’incarner très concrètement dans la rénovation de nombreuses friches afin de reconstruire la ville sur la ville ou dans l’ouverture de notre territoire sur son fleuve, la Meuse, dans laquelle je souhaite que nous puissions prochainement nous baigner à nouveau.
Après un long moment de difficultés, Charleville-Mézières est aussi une ville en pleine transition sur le plan économique. Comme dans le mandat précédent, nous allons continuer à œuvrer en faveur de la formation et de l’enseignement supérieur. Les chiffres sont sans appel : un jeune sans diplôme n’a qu’une chance sur deux de trouver du travail. Il y a aussi des virages sectoriels à prendre, comme avec le tourisme. Le Covid-19 rebat un peu les cartes, notre territoire a su attirer, cet été. Authenticité, nature, calme, proximité : tout cela est recherché, désormais, par les Français et les Européens. Enfin, le développement de l’ANTS ou de son opérateur Intelcia à Charleville-Mézières mais aussi l’implantation à venir d’un centre de relation-contribuables de la DGFIP démontrent que notre territoire a une carte à jouer dans les activités tertiaires de gestion à distance de la relation-client. Nous comptons bien saisir ces opportunités.
Arnaud Robinet, Maire de Reims.
2021 va marquer le lancement de tous les grands projets du mandat. La phase 2 de l’évolution de la cité des Sacres et du Champagne est sur de bons rails.
Jean-Marie Soyer, Président du Tribunal de Commerce de Reims.
L’évolution se fera obligatoirement par une dose plus ou moins forte de digital.
Ceux qui réussiront le mieux seront ceux qui sauront concilier, exercice ô combien compliqué, plus de digital sans sacrifier la proximité.
Géraud Spire, Président de la CCI des Ardennes.
Pour la CCI 08, renforcer notre accompagnement des entreprises ardennaises pour qu’elles s’approprient la nouvelle donne économique et s’y adaptent. Notamment, amplifier notre action de digitalisation de l’économie ardennaise.
Catherine Vautrin, Présidente du Grand Reims.
2021 sera celle de la définition du projet de territoire du Grand Reims. Ce travail au long cours va dessiner les perspectives d’évolution et de développement de notre territoire pour les 20 prochaines années.
Maxime Toubart, Président du Syndicat Général desVignerons de la Champagne, co-président du Comité Champagne
L’année 2021 ne pourra pas être pire que 2020 ! Après avoir été en crise pendant 9 mois, je ne peux pas imaginer un tel scénario cette année. 2021 est une année pleine d’espoir : s’il y a un vaccin efficace, les gens auront envie de faire la fête et de se retrouver, comme lors du déconfinement, et la reprise pourrait alors être surprenante. Il faudra garder les bons côtés qu’a amené cette crise, comme la solidarité collective par exemple.
Quelles seront, selon vous, les conditions pour une bonne reprise ?
Jean-Marie Barillère, Président de l’Union des Maisons de Champagne, co-président du Comité Champagne.
La fin des restrictions, donc des vaccins qui donnent de bons résultats.
Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne.
La première des conditions sera la liberté d’action que l’Etat voudra bien laisser aux collectivités pour agir au plus vite et au plus près de nos concitoyens face aux enjeux qui se dessinent.
Pierre N’Gahane, Préfet de la Marne.
Une réussite de la campagne de vaccination.
Jacques Jesson, Président de Châlons Agglo.
L’Etat doit non seulement poursuivre son accompagnement pour aider les entreprises à passer ce cap si difficile, mais aussi soutenir les collectivités dans leurs investissements, générateurs d’emplois et de retombées directes pour l’économie locale.
Franck Leroy, Maire d’Epernay, Président de l’Association des Maires de la Marne, Vice-président de la Région Grand Est.
L’accès aux vaccins est bien sûr l’une des clés d’un retour à la normale. Le recul du virus ne peut que redonner confiance à tous et cette confiance, c’est la condition de la reprise.
L’Europe jouera, j’en suis convaincu, un rôle majeur dans le soutien à la vie économique et la défense de notre modèle culturel.
Je souhaite enfin que notre pays, envié dans le monde entier pour ses libertés et son humanisme, pour son goût pour la création, le patrimoine et le bon-vivre, sorte enfin de cette sorte de dépression collective qu’il traîne depuis trop longtemps et que le peuple français retrouve le chemin de l’enthousiasme, des passions constructives, du génie français.
Jean-Paul Pageau, Président de la CCI de la Marne en Champagne.
Une activité retrouvée et du travail pour tous
Philippe Pichery, Président du Conseil départemental de l’Aube.
Outre la mobilisation de tous — chacun à son niveau —, la capacité à maintenir un niveau appréciable d’investissement sera déterminante, avec une prise en compte significative de problématiques telles que l’environnement, la transition énergétique, la préservation de la biodiversité et la santé.
Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières, président d’Ardenne Métropole.
J’en vois au moins trois. Il faut d’abord que nous puissions sortir de la crise sanitaire, ce qui renvoie à la vaccination. Plus vite nous saurons organiser cette vaste opération, plus vite nous pourrons retrouver notre mode de vie et sortir de l’inquiétude pesante que nous connaissons depuis mars dernier.
Il faut ensuite que nos entreprises n’aient pas été trop éprouvées par la crise pour qu’elles soient capables de rebondir, d’entreprendre à nouveau et d’investir dès que cela sera possible. C’est ce qui nous a guidé tous, avec une coopération qu’il faut souligner entre l’Etat, la Région Grand Est et nos intercommunalités.
Enfin, il faut aussi que les collectivités locales soient, elles aussi, capables d’alimenter la relance car elles représentent 70% de l’investissement civil en France. Or nos collectivités ont pris l’impact de la crise sanitaire de plein fouet et ne sont absolument pas aidées à surmonter les dépenses supplémentaires et les pertes de recettes de 2020 et 2021. Il ne suffit pas de prévoir des subventions d’investissement dans le plan de relance. Si la situation financière des collectivités reste ce qu’elle est, elles n’augmenteront pas leurs investissements. Bien au contraire, elles réduiront leur commande publique. L’aveuglement de Bercy sur ce point est à peine croyable.
Arnaud Robinet, Maire de Reims.
C’est la confiance qui permettra la reprise. L’absence de perspectives de sortie de crise serait le pire frein à la reprise.
Jean-Marie Soyer, Président du Tribunal de Commerce de Reims.
Un retour à la confiance. Les chefs d’entreprise sont des gens extraordinaires qui osent et qui créent. Ils ont quand même besoin à minima de pouvoir « lire » le lendemain. Ils ont aussi besoin d’un peu de reconnaissance.
Il faut maintenant que les aides de l’état soient synonymes de soutien à des projets et à de nouvelles constructions et non plus uniquement d’attente de jours meilleurs.
Géraud Spire, Président de la CCI des Ardennes.
Libérer – Simplifier – Alléger – Accompagner.
Catherine Vautrin, Présidente du Grand Reims.
La capacité pour les entrepreneurs d’avoir un horizon dégagé pour mettre en œuvre leurs projets. Nombreux sont ceux qui ont des idées dans les cartons, pour les faire devenir réalité, il faut que l’avenir soit serein.
Maxime Toubart, Président du Syndicat Général des Vignerons de la Champagne, co-président du Comité Champagne
Notre activité étant liée au moral des gens, c’est l’ambiance et le moral qui conditionneront la reprise. Le champagne a sa place dans cette reprise, il a de l’avenir car il peut correspondre à cet état d’esprit de gaieté que recherchent les gens.
Quel projet à venir, vous tient à cœur en 2021 ?
Jean-Marie Barillère, Président de l’Union des Maisons de Champagne, co-président du Comité Champagne.
Que la Champagne ressorte plus forte de cette crise, avec un monde qui fête dignement la fin de la pandémie. Il serait par ailleurs normal que l’Union Européenne et le UK trouve un accord sur le Brexit : avoir vanté pendant des années les bienfaits des accords commerciaux pour le bien être des populations, ne pas avoir d’accord avec le pays avec lequel nous avons le plus d’échanges serait incompréhensible.
Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne.
Forcément, à l’échelle départementale, il y en a plusieurs mais je ne vais évoquer que la création d’une marque départementale pour soutenir notre économie locale mise à rude épreuve.
J’aurais pu ajouter le développement des activités de l’aéroport de Vatry mais en tant que chef de file des politiques de solidarité, l’essentiel sera pour nous de nous attacher à ne laisser personne sur le bord du chemin.
Pierre N’Gahane, Préfet de la Marne.
La mise en place des Pactes de Relance et de Transition Écologique/Contrat de Relance et de Transition Écologique dans notre département.
Jacques Jesson, Président de Châlons Agglo.
La livraison prochaine de notre nouveau Campus universitaire : l’enseignement supérieur et la formation étant une des clés de l’attractivité locale. La poursuite de la restructuration de nos anciennes casernes militaires, tout particulièrement Chanzy, pour y installer de nouveaux fonctionnaires de l’Etat.
Ce site est aussi une belle opportunité pour entamer une réflexion afin d’y regrouper une partie des collaborateurs de notre Agglomération et de laVille de Châlons dans la perspective d’une administration unique.
Franck Leroy, Maire d’Epernay, Président de l’Association des Maires de la Marne, Vice-président de la Région Grand Est.
Ouvrir enfin le Musée duVins de Champagne et d’Archéologie Régionale, merveille patrimoniale et outil du rayonnement champenois.
À titre personnel j’aspire à vivre de vrais moments de fête avec ma famille et mes amis pour renouer avec ces moments de joie et de convivialité qui nous manquent tant.
Jean-Paul Pageau, Président de la CCI de la Marne en Champagne.
Un nouveau campus pour Neoma définitivement engagé.
Philippe Pichery, Président du Conseil départemental de l’Aube.
À l’approche de l’ouverture de la Cité du Vitrail, à Troyes — un projet culturel qui aura mobilisé les équipes du Département pendant plus de 6 ans pour un coût de 15,7 millions d’euros —, j’entends œuvrer, avec mes collègues, à la valorisation du site de l’abbaye de Clairvaux, un patrimoine historique national à haut potentiel de développement.
Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières, président d’Ardenne Métropole.
Nous allons revoir l’organisation des mobilités dans notre ville et réviser notre plan de circulation vieux de plusieurs décennies. Depuis plusieurs années déjà, notre ville a commencé à se transformer afin de pouvoir accueillir au mieux le développement du vélo.
Nous voulons une ville 100% cyclable tout en nous assurant de la bonne cohabitation entre piétons, voitures, bus et vélos, et sans renoncer à améliorer la fluidité du trafic automobile dont la congestion est parfois insupportable. Nous allons ouvrir la concertation avec tous les habitants dès que possible.
Nous nous sommes entourés des expertises techniques nécessaires et in fine ce sont les Carolomacériens qui seront appelés à décider par référendum.
Arnaud Robinet, Maire de Reims.
2021, c’est le lancement de toutes les études urbanistiques pour ce nouveau mandat. C’est aussi l’année de fin des travaux de l’Arena.
Jean-Marie Soyer, Président du Tribunal de Commerce de Reims.
Au niveau du Tribunal de Commerce que j’ai l’honneur de présider, c’est d’arriver à faire comprendre aux chefs d’entreprise que nous sommes à leur service et non pas uniquement un lieu de sanctions et de contraintes administratives.
Nous voulons être un facilitateur de la vie économique, nous voudrions être reconnu comme un espace de justice et de rebond. Pour ce faire, nous irons en 2021 encore plus à la rencontre des chefs d’entreprise et nous aussi, nous allons travailler sur le double objectif de plus de digital et plus de proximité.
Géraud Spire, Président de la CCI des Ardennes.
Assurer la réussite rapide de France Relance, du Business Act Grand Est, du Pacte Ardenne.
Catherine Vautrin, Présidente du Grand Reims.
2021, en raison de la crise sanitaire sera celle de l’ouverture du complexe aqualudique au grand public. Ce sera l’illustration concrète pour nos concitoyens de la capacité du Grand Reims de porter un projet d’envergure avec un rayonnement pour toute notre agglomération.
Maxime Toubart, Président du Syndicat Général des Vignerons de la Champagne, co-président du Comité Champagne
En premier lieu, je souhaite que l’on trouve ce vaccin efficace. Concernant plus particulièrement le champagne, je souhaite qu’il trouve sa place dans le monde d’après.
Il faut continuer à remettre en cause nos pratiques, l’approche sociale et sociétale de notre démarche, notamment parce que les consommateurs vont de plus en plus avoir envie d’authenticité.