Payer amendes et petites factures du quotidien chez son buraliste

Jean-Paul Catanese, directeur régionale des fiances publiques de BFC, José Almeida, maire de Longvic et Samuel Brisson buraliste à Longvic.

Mardi 8 septembre la direction régionale des finances publiques de Bourgogne Franche-Comté invitait la presse à une présentation du nouveau dispositif de paiement de proximité auprès des buralistes, au bureau de tabac de Samuel Brisson à Longvic.

S’acquitter de ses factures de cantines, de crèche ou d’hôpital, payer ses amendes ou même ses impôts, en espèces ou par carte bancaire, directement chez son buraliste, en même temps que son journal, c’est désormais possible, via le dispositif gouvernemental baptisé « Paiement de proximité ». Après une période de tests – en février et en mai – dans 19 départements (dont la Haute-Saône), sa généralisation à l’ensemble du territoire a été officiellement annoncée, le 28 juillet, par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. À ce jour, le réseau de buralistes partenaires de cette opération compte 5.433 points de paiement de proximité, répartis sur 3.400 communes. En Côte-d’Or, 48 établissements sont habilités au payement de ces factures de la vie quotidienne, dont notamment les impôts de moins de 300 euros, comme par exemple la contribution à l’audiovisuel public ou les petites taxes d’habitation ou foncières… Selon le gouvernement, à terme, ce sont environ deux millions de factures par an, qui pourront être réglées dans ces nouveaux points de contact de proximité, à l’image du bureau de tabac de Samuel Brisson à Longvic. Mardi 8 septembre, c’est au sein de ce dernier, que la direction régionale des finances publiques de Bourgogne Franche-Comté a organisé un point presse pour présenter le dispositif, en présence de Fabienne Aouidat, présidente de la chambre syndicale des buralistes de Côte-d’Or, de José Almeida, maire de Longvic et de Céline Tonot, première adjointe au Développement Durable et au Développement Économique.

SÉCURITÉ, CONFIDENTIALITÉ ET PROXIMITÉ

« Ce nouveau service de paiement de proximité est une vraie facilité offerte aux usagers notamment au niveau des horaires d’ouverture plus larges proposés par les buralistes par rapport aux guichets des finances publiques, avance Jean Paul Catanese, directeur régionale des finances publiques de BFC. C’est aussi une porte d’entrée pour tous les contribuables qui rencontrent des difficultés avec internet ou qui ne disposent pas de comptes bancaires. Avec 1.600 buralistes en France disposant de cet outil dans des communes où la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) n’est pas présente, c’est aussi une réponse à la demande de plus de proximité en milieu rural exprimée par les gilets jaunes ». Comment ça marche ? L’usager doit au préalable s’assurer que son avis ou sa facture comporte un « QR code » et que la mention « payable auprès d’un buraliste » figure dans les modalités de paiement. Une fois chez un buraliste agréé (reconnaissable par l’affiche apposée sur sa devanture), l’usager scanne son QR code et paye. Le paiement est réalisé à l’aide d’un terminal sécurisé de la Française des Jeux (FDJ) adapté à cet effet : il n’est pas nécessaire de confier sa facture au buraliste et celui-ci n’a accès à aucune information de nature personnelle. « La mise en place de ce nouveau service par les buralistes entre dans une démarche de transformation de nos métiers dans une volonté de devenir des commerces locaux d’utilité publique, défend Fabienne Aouidat. Cette offre complémentaire peut également permettre de pérenniser l’activité de certains buralistes en zone rurale ». « Le dispositif est facile à mettre place en collaboration avec la FDJ et c’est un complément de revenu (1,5 euro HT par transaction), qui s’inscrit dans la continuité de ce que l’on faisait déjà avec les timbres fiscaux et qui vient notamment compenser la baisse des ventes constatée sur le tabac », précise Samuel Brisson.