Patrick Martin à l’assemblée générale du Medef Territoites Franc-Comtois

Emmanuel Viellard, directeur de Lisi Group, Patrick Martin, président délégué du Medef national et Véronique Bouvret, président du Medef Territoires Franc-Comtois.

En juillet, le Medef Territoires Franc-Comtois tenait son assemblée générale, dans les locaux du centre de formation du groupe Lisi à Grandvillars (25), en présence de Patrick Martin, président délégué du Medef national.

L’assemblée générale 2021 du Medef Territoires Franc-Comtois a permis d’aborder des sujets d’actualités variés comme la pénurie des matières premières où le monde économique après la Covid-19…, d’autant que l’organisation syndicale franc-comtoise recevait pour l’occasion la visite de Patrick Martin, président délégué du Medef national, également chef d’entreprise, actionnaire principal du groupe Martin Belaysoud Expansion, dont le siège social se situe à Bourg-en-Bresse dans l’Ain. En ouverture, Véronique Bouvret, président du Medef Territoires Franc-Comtois a rappelé que son organisation représentait quelque 4.000 entreprises, 75.000 salariés et 300 mandataire, avant de dresser le portrait d’une année 2020 très compliquée, à l’activité réduite. Sur le volet de la crise des matières premières, la présidente a pointé une filière bois « très impactée, pénalisée par le marché américain, malgré des carnets de commande remplis comme jamais ». De même le BTP risque l’arrêt de 30% de ses marchés en raison des difficultés d’approvisionnement en matières premières : « ce qui pourrait représenter jusqu’à 7.000 emplois perdus ». La situation de l’industrie est à l’avenant avec 76% des lignes de production impactées et un arrêt de 80 % du recours à l’intérim. Conséquence notamment d’un prix du fer multiplié par 2,5 et des délais d’acheminement allant jusqu’à sept semaines…

L’INQUIÉTUDE D’UNE QUATRIÈME VAGUE

Emmanuel Viellard, directeur général de Lisi Group et président du comité de liaison défense Medf a ensuite présenté le rôle de ce comité chargé d’améliorer le lien entre l’armée, qui est le premier donneur d’ordre de France, et la nation. « L’idée est de rendre plus accessible et plus efficace la relation entre les entreprises du territoire franc-comtois et les services locaux des armées, a précisé Emmanuel Viellard, ajoutant que le Medef est la seule organisation syndicale à s’occuper de ce lien ».

Face à l’inquiétude d’une quatrième vague liée au variant Delta de la Covid-19, Patrick Martin a appelé la population à se faire vacciner, alertant sur « une économie convalescente qui ne peut pas se permettre un nouveau confinement». Même s’il avoue n’avoir jamais fait partie des alarmistes : « le Medef n’a jamais cru au mur des faillites et de la dette évoqués par certains. De même, là où nous aurions pu craindre un problème de demande,nous voyons les consommateurs revenir massivement », des points de vigilance demeurent comme : « le délabrement des finances publiques : le crédit de la France est encore bien côté, mais nous devons réduire notre déficit pour maintenir la confiance, une augmentation des coûts des matières premières, ainsi que des difficultés de recrutement post confinement – notamment dans l’hôtellerie restauration, où 110.000 salariés manquent à l’appel – que nous attendions pas ». Et si l’homme pointe quelques signaux positifs, ainsi qu’une bonne mise en œuvre du plan de relance, qui pourrait faire penser que les choses devraient s’arranger pour la rentrée, reste que, sur bien des points : réforme de la formation, du chômage, retraite, transitions écologiques, zones à faible émission… des interrogation demeurent : « Nous avons, par exemple, estimé que l’impact de la mise en place de la loi climat et résilience, sur les dix prochaines années, représenterait un coût compris entre 30 et 60 milliards pour les entreprises ! ».