Partenariat renforcé pour soutenir la formation

Un comité de pilotage sera créé pour assurer le suivi des différents axes de cette convention de partenariat. Il se réunira deux fois par an.

Pour arriver à développer une formation professionnelle sur-mesure et plus efficace, l’Education Nationale, l’UIMM et le CFAI Champagne Ardenne ont signé un texte mettant leurs moyens en commun.

La région académique Grand Est, l’Académie de Reims, l’UIMM et le CFAI Champagne-Ardenne ont signé, la semaine passée, à Charleville-Mézières une convention de partenariat sur l’apprentissage qui pose, pour cinq ans, un cadre de concertation entre ces différentes parties prenantes en renforçant leur complémentarité dans le périmètre des quatre départements champardennais.

Leurs représentants, Jean-Marc Huart, recteur de la région Grand Est, Agnès Walch Mension-Rigau, rectrice de l’académie de Reims remplacée depuis par Olivier Brandouy, et Christian Brethon, président de l’UIMM et du CFAI Champagne-Ardenne, se sont ainsi engagés à favoriser dans leur champ de compétences respectifs (l’orientation, la formation et l’insertion professionnelle) leur participation à un ensemble d’actions avec les partenaires du territoire concerné. Comme, par exemple, la volonté d’apporter une meilleure connaissance des métiers et des formations de l’industrie ou encore de contribuer à valoriser l’apprentissage grâce à un effort concerté.

« PERMETTRE À NOS JEUNES DE MIEUX S’IDENTIFIER À LEURS FUTURS MÉTIERS »

« Ce texte établi en commun et qui a nécessité un certain nombre d’aller-retour répond aux enjeux de l’orientation des jeunes, de leur formation et met en avant la voie des métiers, notamment l’apprentissage qui est la deuxième jambe de la formation professionnelle. On a là les ingrédients pour arriver à avoir plus de jeunes motivés », résume le recteur de la région Grand Est après avoir présenté l’opérationnalité des choses.

Cette convention s’inscrit pleinement dans le contexte de la réforme de l’apprentissage, laquelle impose de revisiter l’ensemble des pratiques.

Pour faire de cette voie de formation un parcours qualifiant donnant aux jeunes un accès à l’emploi tout en apportant une réponse aux besoins des entreprises locales, le rectorat, l’Académie, l’UIMM et le CFAI vont donc mettre en œuvre leurs capacités et leurs réseaux pour permettre aux alternants de mieux identifier les perspectives de carrière, mieux se former aux métiers industriels et disposer ainsi des qualités nécessaires dont ils auront besoin dans la vie active. Et faire d’eux d’efficaces opérateurs de compétences inter-industriels dans les métiers de l’industrie et de l’agro-alimentaire.

Lionel Vuibert a rappelé le contexte dans lequel allaient évoluer ces apprentis. À savoir un secteur industriel champardennais « recensant actuellement 70 000 salariés dont 33 000 en métallurgie qui présente la particularité de compter 90% d’établissements de moins de 50 salariés. Ce qui fait de la métallurgie, le premier employeur privé dans chaque département champardennais ».

« En 2019, l’étude des besoins en main d’œuvre de Pôle Emploi dénombrait 5 730 postes à pour- voir sur le territoire », a noté le délégué général de l’UIMM.

Le président de l’UIMM et du CFAI Champagne-Ardenne, Christian Brethon, a pour sa part souligné qu’ « environ 50 000 départs à la retraite allaient être à combler dans l’industrie lors des années à venir. Ça montre l’étendue du travail qui nous attend. On a donc besoin de monter en gamme pour préparer cette évolution et le départ de nombreux professionnels (dans les Ardennes 37% des salariés ont plus de 50 ans) en aidant nos apprentis à mieux s’identifier à leurs futurs carrières ».

« Il est insupportable de voir des métiers sans jeunes et des jeunes sans métier », insiste Jean-Marc Huart. À l’heure actuelle, l’Académie de Reims compte 7 303 apprentis dont 539 en CFA suivent tout ou partie de leur formation en EPLE. Pour leur part, les CFAI de Charleville-Mézières, Reims, Troyes et Saint-Dizier comptent à ce jour plus de 1 000 alternants.