Gaëlle Boulard-GrandpierreOstéo pour animaux, une vraie vocation

Gaëlle Boulard-Grandpierre, soigne ici son cheval de race Irish cob.

Passionnée par les animaux depuis toujours, l’Auboise s’est installée comme ostéopathe animalière à Loches-sur-Ource.

À toujours vouloir, depuis toute petite, soigner les animaux qui croisaient son chemin, Gaëlle Boulard-Grandpierre a pu laisser penser qu’elle deviendrait vétérinaire. Mais, depuis l’âge de 17 ans, sa vocation à elle était d’être ostéopathe animalière. Ce qu’elle est d’ailleurs devenue en 2019 à l’âge de 27 ans grâce à une bonne dose de patience et de ténacité.

« J’ai toujours eu une passion pour les animaux… J’ai pratiqué l’équitation en club de 8 à 17 ans. Lorsque j’ai arrêté, c’était pour me concentrer sur les études », se souvient-elle. En 2009, avec en poche un Bac S, elle s’oriente vers un BTS agricole en production animale à Laval. Si elle visait déjà une orientation en ostéopathie animalière, elle devrait néanmoins y accéder en plusieurs étapes. Car, à cette date, il n’y avait pas encore de statut légal en France pour cette profession.

Pour avoir un bagage et rassurer ses parents, son idée de départ était donc de devenir vétérinaire sans passer par la case des classes préparatoires, par une bifurcation en BTS, ouvrant la voie au concours de véto.

BTS en poche, Gaëlle laisse cependant de côté l’idée de suivre des études vétérinaires – qui ne l’attiraient pas vraiment – au profit d’une licence professionnelle en sélection et génétique animales à Limoges, un domaine lui plaisant davantage.

UN PARCOURS ATYPIQUE

« J’ai ensuite travaillé pendant un an, en exerçant différents métiers “alimentaires”, dans des magasins ou comme assistante d’éducation. J’ai, en outre, profité de cette période pour me renseigner sur les écoles, en allant à des portes ouvertes. »

C’est ainsi qu’en 2013, Gaëlle entre au NIAO, National Institut of Animal Osteopathy, à Rouen. « Je me suis bien retrouvée dans la philosophie de cette école », ajoute-t-elle.

Pendant ses études qui l’éloignent de l’Aube une semaine sur deux, elle travaille à mi-temps à Décathlon, dans l’agglomération troyenne. « Je reconnais avoir eu un parcours atypique. Mais je ne le regrette pas car cela m’a permis d’avoir la maturité nécessaire pour exercer mon métier dans de bonnes conditions », observe la jeune femme. Son diplôme d’ostéopathe animalière (DOA) en poche en 2018, elle attendra cependant un an avant de s’installer à son compte, à Loches-sur-Ource. Juste après l’école, elle a en effet donné naissance à une petite Candice.

UNE BONNE PUBLICITÉ DE BOUCHE À OREILLE

Le fait d’avoir été présente dans l’Aube, même en ayant suivi des études supérieures loin de chez elle, lui a permis de rester en contact avec un réseau tissé de longue date. La création de sa page Facebook est également un atout précieux pour se faire connaître, car les propriétaires d’animaux qu’elle a soignés témoignent de leur satisfaction quant aux bons résultats de ses consultations. Ces retours sont importants pour Gaëlle qui s’investit énormément dans son travail – elle passe par exemple beaucoup de temps sur les routes – tout autant que la satisfaction de voir que les animaux vont mieux après son passage. Et tout aussi propices à encourager et entretenir sa passion pour le métier qu’elle a choisi.

L’ostéopathie animalière est indiquée, quel que soit l’âge de l’animal, pour le soulager en cas de boiterie sans raison vétérinaire, de raideurs mais également d’arthrose. Elle peut aussi être pratiquée en rééducation après une intervention chirurgicale. Ou encore pour retarder l’apparition de pathologie, en cas de risque de dysphasie de la hanche pour certaines races de chiens, notamment. La jeune Auboise exerce aujourd’hui son métier en se déplaçant chez les propriétaires de chiens, de chats ou de NAC (nouveaux animaux de compagnie), mais également chez les agriculteurs et dans les écuries. Elle les soigne dans leur environnement habituel, histoire de ne pas rajouter un stress à leur douleur.

Elle intervient dans toute l’Aube et dans les départements limitrophes du sud du département, où elle est installée, c’est à dire au nord-est de l’Yonne et au nord de la Côte-d’Or. « Une consultation comprend trois, voire quatre étapes. La prise de contact me permet de constater l’état de santé de l’animal. Si je suspecte une fracture, par exemple, je le dirige vers un vétérinaire. Viennent ensuite l’examen par palpations, l’examen dynamique et enfin la manipulation, autrement dit l’ostéopathie à proprement parler », explique-t-elle.

Ses consultations sont en outre l’occasion pour elle d’informer les gens que l’ostéopathie animalière est aussi recommandée de manière préventive. La meilleure attitude à adopter étant de programmer une visite annuelle. Cela permet d’intervenir au tout début d’un dysfonctionnement, avant que l’animal ne soit amené à compenser.

Quand elle ne travaille pas, Gaëlle est également entourée de chiens et de chevaux. Et si elle ne pratique plus l’équitation en club, elle continue cependant à se balader à cheval, avec son Irish cob, nommé Botox. Elle est également passionnée par le canicross, qu’elle pratique en forêt, dans les vignes ou sur les chemins avec son chien Jino, un setter anglais croisé Berger australien.

Parcours

1992 Naissance à Troyes.
2009 BAC S.
2011 BTS agricole en production animale à Laval.
2012 Licence professionnelle en sélection et génétique animales, à Limoges.
2018 Diplôme d’ostéopathe animalière (DOA).