En quelques années, la PME toulousaine s’est imposée comme un acteur de référence sur le marché de la pièce automobile d’occasion.
C ’est en cherchant des pièces auto d’occasion pour remettre à neuf sa 4L en vue de participer à un mythique rallye-raid dans le désert marocain que Laurent Assis-Arantes a eu l’idée de créer Opisto avec son associé Johan Branca. Après avoir fait le tour des casses, l’ex-étudiant se rend compte que les professionnels n’ont pas à leur disposition d’outils innovants capables de gérer les stocks et surtout de les mettre en relation avec les particuliers. Un vide que viennent combler le logiciel Opisto et le site internet éponyme développés en 2011. « Une solution tout en un qui permet aux centres de véhicules hors d’usage (VHU) [le nouveau nom des casses auto, NDLR] de gérer les stocks, la facturation, etc », détaille Sandra Brignon, responsable de la communication et du marketing chez Saceo, la holding toulousaine qui détient la marque Opisto, et « permet aux professionnels de proposer leurs stocks de pièces aux particuliers ». Le site enregistre 20 000 visites par jour, soit 61 000 transactions en 2018 pour un panier moyen de 82 €. Quatre ans plus tard suivra le lancement d’Opisto.pro, une solution dédiée, cette fois, aux garagistes, carrossiers et réparateurs et qui leur permet de trouver plus facilement une pièce de ré-emploi dans les centres VHU présents sur le site. Opisto travaille aujourd’hui avec plus de 400 centres agréés répartis dans tout l’Hexagone et en outre-mer, sur les 1 700 répertoriés sur le territoire.
Depuis 2017 et l’entrée en vigueur des dispositions de la loi Transition énergétique pour la croissance verte qui encourage l’utilisation des pièces issues de l’économie circulaire (PIEC) et met à la charge des professionnels l’obligation d’informer leurs clients de la possibilité qu’ils ont d’opter pour des pièces de ré-emploi pour faire réparer leur véhicule, le marché a fortement progressé. « En 2017, nous avions 7 500 utilisateurs sur la plateforme Opisto.pro et fin 2018 près de 8 800. Mais c’est surtout sur le nombre de transactions que les effets se sont faits sentir : il est passé de 9 000 en 2017 à plus de 20 000 un an plus tard, soit une progression de 128 % », précise Sandra Brignon. « Les professionnels n’ont pas attendu que le gouvernement se réveille et encourage l’utilisation de la pièce d’occasion. Ils font ça depuis des années. En revanche, jusqu’à présent, ils ne travaillaient qu’avec la casse du coin. Nous leur apportons une solution nationale où toutes les pièces disponibles apparaissent en temps réel ».
Après avoir signé des partenariats avec Assercar, un groupement d’assureurs qui comprend un réseau de plus de 1 700 garages, et AD, la PME toulousaine Opisto, qui emploie 23 collaborateurs et réalise 2,6 M€ de chiffre d’affaires, vient de signer un nouveau partenariat avec Partsadvisor, une plateforme de distribution de pièces auto qui de fait regroupe toute l’offre : pièces d’origine, pièces équivalentes et pièces de ré-emploi avec Opisto « afin de donner aux réparateurs tous les résultats de recherche en un seul coup d’œil », explique Sandrine Brignon, l’idée demeurant « de faciliter l’accès à des pièces de ré-emploi qui sont testées, tracées, garanties, en temps réel et sans intermédiaire ».