Numérique : la formation est la clé de l’entreprise du futur

De gauche à droite : Jean-Marc Béguin (MEDEF Grand Est/Président de la FFP Grand Est), Pierre Manceaux (responsable du Pôle Digitalisation - Groupe Interactions), Anne-Cécile Monvoisin, (responsable Emploi Formation MEDEF Grand Est), Xavier Tostivint (directeur du réseau national - écoles EPSI-WIS), Michel Klein (président Transitions Pro Grand Est), Thierry Vonfelt (délégué régional de Syntec Numérique), Ludivine Rémy (conseillère formation Grand Est, OPCO Atlas), Sébastien Guenet (directeur général du Pôle Formation UIMM Champagne-Ardenne/délégué général adjoint de l’UIMM Champagne-Ardenne).

A l’initiative du MEDEF Grand Est, de Syntec Numérique et de l’UIMM Champagne-Ardenne, une conférence sur les enjeux et les opportunités économiques du numérique a rassemblé de nombreux responsables d’entreprise. De fait, il n’est que temps, pour les entreprises, de s’emparer du sujet.

«Le nouveau monde ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner. »

Cette citation, tirée de l’ouvrage de l’économiste Joseph Schumpeter, « Théorie de l’évolution économique » (1911 et 1926), pourrait à elle seule résumer l’esprit de la conférence qui s’est tenue jeudi 27 mai au Pôle Formation UIMM de Reims, sur le thème du numérique et de ses enjeux, notamment en termes de compétences. Il y a déjà plus d’un siècle, Schumpeter, donc, attirait l’attention sur le fait qu’une révolution économique et technologique ne se manifestait pas d’un bloc, du jour au lendemain, mais diffusait dans le temps. Un temps qui, nous le savons, s’accélère chaque jour davantage. Il n’est donc pas raisonnable aujourd’hui de penser que l’entreprise va devoir ou pouvoir s’adapter le moment venu, alors que l’appréhension du changement doit se faire en permanence.

VERS L’ « ADAPTATIVE LEARNING »

S’il a bien été question de la transformation technologique – et en l’occurrence digitale – investissant toutes les strates de l’entreprise, on retiendra surtout le sous-titre de la conférence : la révolution technologique, c’est aussi une révolution des compétences.

Cette « révolution des compétences » est l’un des enjeux (avec la digitalisation et la transition écologique) de la révolution économique qui est à l’œuvre. Et le message a été martelé par tous les intervenants : les entreprises doivent investir dans les compétences. On notera au passage que l’on ne parle plus de « formation » dans son acception traditionnelle, mais bien de « compétences ». Et, pour aller plus loin, ces compétences découleront bientôt, découlent déjà, du concept d’ « adaptative learning » (nouvel anglicisme auquel il va falloir s’habituer !), grande tendance de la… formation professionnelle, dont la finalité consiste à adapter les contenus pédagogiques aux… compétences et aux besoins particuliers de chaque apprenant.

Or, si les entreprises en général, et industrielles en particulier, identifient leurs besoins en compétences, elles sont également confrontées à un cruel manque de qualifications en termes de recrutement. Pour accompagner les entreprises dans leur montée en compétence(s) l’Etat met des moyens sur la table et, dans cette optique, le MEDEF entend promouvoir le compte personnel de formation (CPF) encore sous-utilisé.

ORIENTER LES ENTREPRISES

L’intérêt majeur de cette conférence était bien de donner aux participants des pistes permettant de recruter et de former leurs collaborateurs (comme leurs dirigeants, d’ailleurs) selon les besoins qui se font jour. De nombreux dispositifs et de nombreuses aides sont disponibles. Citons à ce titre l’ouverture à la rentrée 2021 d’un campus EPSI-WIS (école d’ingénierie informatique / école tech de l’expertise digitale) à Reims.

S’il n’est malheureusement pas possible de tous les détailler ici, l’UIMM Champagne Ardenne se présente comme le point de contact ad hoc pour orienter les entreprises vers ses différents partenaires en fonction de leurs besoins en… compétences.