Le contrat régional forêt-bois 2018-2028 a été voté lundi 25 mars. Déclinaison régionale du programme national, il vise à répondre aux nouveaux enjeux économique, sociaux et environnementaux que rencontrent la filière bois.
La filière bois représente un secteur important pour la région Bourgogne Franche-Comté. Première productrice de chêne en France, elle se place dans le peloton de tête en comptant près de 5 000 entreprises et 25 000 salariés. Pour continuer à créer des emplois et favoriser la compétitivité des entreprises, le contrat filière-bois a été soumis au vote des représentants de la filière, lundi 25 mars, à l’hôtel de la Région à Dijon. Aboutissement d’un travail entre l’État, la Région et l’interprofession Fibois Bourgogne Franche-Comté, le contrat touchait à sa dernière étape, la validation, concrétisation de plus de deux ans et demi de réflexion. Approuvé par 23 des 28 représentants présents, ce contrat s’appliquera jusqu’en 2028.
« La dernière version du contrat a trouvé le juste équilibre entre les trois fonctions de la forêt qui sont les fonctions économiques, écologiques et sociales », a déclaré Sylvain Matthieu vice-président de la Région en charge des forêts. Plus précisément le contrat filière-bois s’appuie sur six objectifs stratégiques : gestion des forêts de manière dynamique, durable et multifonctionnelle, amélioration de la compétitivité des entreprises, développement et diversification des marchés, encouragement des projets de territoires, développement des compétences et amélioration de l’image de la forêt, de la filière et de ses métiers.
ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
Le contrat filière bois s’engage essentiellement sur des points économiques, mais Sylvain Matthieu a tenu à rappeler l’importance des enjeux environnementaux des forêts. Il voit dans la transition écologique un défi majeur notamment dans la rénovation des logements. « Si on compte tous les logements qui pourront être rénovés cela fait près de un million, c’est une véritable opportunité pour la filière ». Le changement climatique apporte également son lot d’incertitudes et de problèmes. « On travaille avec un être vivant qui est le bois, nous sommes de plus en plus soumis aux aléas de la nature », ajoutait le vice-président. Les invasions de nuisibles, les hivers toujours plus froids et les étés de plus en plus chauds fragilisent les forêts. Le contrat filière-bois a tenté de prendre en compte tous les enjeux pour définir au mieux sa stratégie pour les dix ans à venir.