Nœs se met au service du bien-être au travail

Lancé la semaine dernière, Nœs est le fruit de la start-up dijonnaise éponyme hébergée à la Maison régionale de l’innovation et composée d’Inès, Estelle et Noémie (les fondatrices de Nœs), Peggy et Julie (de gauche à droite).

La semaine dernière, Nœs a lancé son premier service digital d’accompagnement personnalisé dédié au bien-être. Rencontre avec Noémie Guerrin et Estelle Huard, les fondatrices.

Le Journal du palais. En quoi consiste Nœs ?

Noémie Guerrin et Estelle Huard, fondatrices de Nœs. Nœs repose sur trois grands points. C’est une plateforme qui répertorie des prestations en santé préventive, en nutrition, en sport, en beauté, en développement personnel et professionnel, etc. Il y en a 170 en tout. C’est aussi un collectif de 50 professionnels de confiance, dont les diplômes ont été vérifiés, qui ont été testés et que nous avons rencontrés. Et ensuite, c’est un questionnaire d’autoréflexion breveté qui nous permet de déterminer les besoins de l’utilisateur pour pouvoir l’aiguiller vers ces prestations et les professionnels de manière qualitative et personnalisée.

Comment cela se présente-t-il ?

Il y a trois parcours distincts. Un premier parcours, “l’indépendante”, où la femme peut réserver des prestations en toute autonomie après avoir répondu à un bref questionnaire pour personnaliser les prestations proposées. Les deux autres parcours sont des programmes avec un questionnaire plus ou moins complet. Le premier programme est “l’audacieuse” qui comprend un questionnaire simplifié permettant de recevoir sous 48 heures un programme avec trois prestations qui sont optimisées entre elles et qui ont un ordre de priorité pour répondre à une problématique bien particulière en santé préventive et dans le bien-être. Enfin, le dernier programme s’appelle “la courageuse” et comprend tout une anamnèse médicale. C’est notre éducatrice en santé préventive qui vient traiter ces questionnaires, avant de préparer un programme et de l’envoyer expliquer. Il comprend notamment un suivi de deux mois avec notre éducatrice. En somme trois parcours d’une intensité différente selon ce que l’on souhaite en faire. Cela va d’entretenir son capital bien-être à un accompagnement personnel dans une étape de vie un peu plus complexe.

Pourquoi avoir séparé l’homme de la femme ?

Cela répondait vraiment à des problématiques physiques et psychologiques. Quand nous avons construit Nœs, nous sommes allées interroger 500 femmes pendant les années de recherches que nous avons faites au départ et nous nous sommes rendu compte que les femmes rencontraient des problématiques qui leur étaient propre. Nous avons finalement retrouvé des facettes qui n’étaient pas les mêmes chez l’homme et chez la femme, ce qui explique cette spécialisation. On travaille aujourd’hui avec un laboratoire public spécialisé en psychologie sociale pour établir tout un état de l’art sur le bien-être masculin pour répondre à des problématiques proprement masculines, même s’il y aura évidemment tout un ensemble de problématiques communes. Finalement, le bien-être n’est pas un domaine mais plutôt une sensation ou un état d’être et aujourd’hui, il est défini de mille manières selon les personnes avec qui on en parle.

Quid du bien-être au travail ?

De nombreuses études prouvent que les cours collectifs proposés en entreprises ont leurs limites et n’ont pas d’effet pérennes sur l’état de santé et le bien-être. C’est pour cela que Nœs individualise le bien-être majoritairement en entreprise pour permettre aux chefs d’entreprise de donner à chaque salarié la possibilité de s’exprimer de manière anonyme.

Comment Nœs s’applique à l’entreprise ?

Au départ, Nœs a été pensé pour l’entreprise, avant d’être mis en place pour le grand public. Pour cela, on rencontre les ressources humaines ou le chef d’entreprise, le cas échéant, pour lancer une première phase de tests sur un panel de salariés. Ensuite, en corrélation avec les ressources humaines, on déploie selon la taille de la structure et le mode de communication qu’ils vont employer, soit par le biais d’une réunion, soit par le biais de mailing. Ce déploiement se fera classiquement via notre site internet, mais il pourra aussi se faire sous marque grise, directement intégré dans un intranet d’entreprise.

Quel est l’intérêt pour l’entreprise ?

Les entreprises nous contactent parce qu’à un moment donné elles ont la notion qu’une politique individualisée de bien-être au travail peut aussi bien soutenir. Même si nous faisons aussi du collectif, cela nécessite que chacun puisse s’attribuer cette notion. Avec la conjoncture actuelle et la crise sanitaire qui vient de passer, c’est d’autant plus vrai qu’on a vu la détresse que pouvaient rencontrer les salariés dans le cadre du télétravail, qui va pourtant être de plus en plus courant dans les entreprises. Or, actuellement, le modèle de la qualité de vie au travail et de bien-être au travail est construit sur un modèle de présentiel. Demain, il faudra donc aussi dématérialiser la notion de bien-être au travail. Une réponse que nous apportons aujourd’hui avec Nœs.

On parle beaucoup de la protection des données en ce moment…

Nous avons mis une grande vigilance avant même de lancer Nœs. Nous avons un DPO [pour Data protection officer, soit en français, un délégué à la protection des données, Ndlr] qui s’occupe de la protection des données personnelles. Il est habilité par la Cnil et organise le stockage et toute la véracité des informations qu’on peut collecter. Nous stockons toutes nos données sur un serveur habilité “données de santé”, avec donc des protections particulières. Et nous ne faisons aucune collecte de données à titre commercial.

noes.fr

La plateforme d’accompagnement personnanisé dédiée au bien-être est disponible en ligne et propose un accompagnement sur-mesure pour les entreprises et leurs salariés.