Nigloland, le – très grand – manège en chantier

Rodolphe Gélis devant le chantier de la future grande attraction de Nigloland.

Malgré une saison 2020 tronquée à cause du Covid-19, le parc de loisirs aubois investit 12 millions d’euros dans une nouvelle attraction unique en France.

Comme tous les parcs d’attractions, Nigloland a vécu une année difficile. En 2020, le parc de Dolancourt a accueilli seulement 310 000 visiteurs au lieu des 630 000 habituellement. Cette baisse de fréquentation s’est traduite aussi par une diminution de moitié du chiffre d’affaires annuel. Mais à Nigloland, les montagnes russes faisant partie du décor, on s’apprête déjà à remonter la pente. Et malgré une saison tronquée et écourtée en raison de la crise sanitaire – elle s’est arrêtée net juste avant Halloween, traditionnellement le plus gros week-end de l’année -, les dirigeants du parc ont tenu à maintenir leur projet de construction d’une nouvelle attraction.

Krampus Expédition, c’est son nom, est une aventure sur les traces d’une créature mi-bouc, mi-démon. La réinterprétation de la légende oubliée des Alpes est l’occasion pour les équipes de Nigloland d’emmener les visiteurs explorer la nature. « C’est un parcours hybride de montages russes, aérien, sous-terrain et aquatique », résume Rodolphe Gélis, le directeur d’exploitation de Nigloland.

UN INVESTISSEMENT DE 12 MILLIONS D’EUROS

« Avec ses 9 000 m2, c’est la plus grande attraction du parc. Krampus Expédition représente un investissement de 12 millions d’euros, soit la moitié du chiffre d’affaires d’une année normale », souligne Rodolphe Gélis. La moitié de cet investissement, soit 6 millions d’euros, va au fabricant allemand Mack Rides pour la construction du Grand Huit. Le reste de l’enveloppe, consacré à la voirie et à la finition des bâtiments, est destiné à faire travailler des entreprises de la région. Les travaux de la station ont été confiés à des entreprises de Bar-sur-Aube, le béton vient de Troyes et de Romilly-sur-Seine, l’architecte et les ingénieurs sont troyens et l’éclairage est réalisé par une entreprise de la Chapelle Saint-Luc, dans l’agglomération troyenne. « D’habitude, on aurait pu chercher à minimiser les coûts, mais on s’est dit qu’il fallait se serrer les coudes. Les entrepreneurs locaux ont besoin de nous, de la même manière que nous avons besoin d’eux », confie le dirigeant.

En plus de permettre d’ex- plorer le monde de la haute montagne, des rivières sauvages avec des canyons et des cascades incroyables, la nouvelle attraction devrait faire parler d’elle à plus d’un titre. Car, à un moment où les autres parcs d’attractions de France ont décidé d’annuler ou de reporter leurs projets, Nigloland sera l’exception en 2021. « On a fait le pari de maintenir l’investissement, c’est un avantage compétitif », assure-t-il. Nul doute que le seul grand parc à offrir une nouvelle attraction – qui plus est unique en France – aura un avantage certain, lorsque les grands médias télévisés chercheront des lieux de reportage pour l’ouverture de la saison, au printemps prochain.

Au niveau de la communication, tout a été mis en œuvre pour que le publicité du manège via les réseaux sociaux soit optimale. « À la faveur d’un changement de dernière minute, nous nous sommes focalisés sur l’aspect extérieur de l’attraction, en créant des grandes façades et des cascades, de façon à ce que les gens puissent en partager les photos sur Instagram », se félicite le passionné. Et cette attraction en est déjà une pendant sa construction. Des épisodes du making-of seront d’ailleurs visibles surYouTube avant l’ouverture. C’est une première pour Nigloland qui devrait ravir un public toujours plus large.