Netalis : cinq ans de croissance continue

Au premier plan, Nicolas Guillaume, créateur et pdg de Netalis, accompagné de Kilian lesueur, chef de projet télécoms en alternance. Netalis SAS est déclarée opérateur auprès de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). « Cette déclaration nous permet de construire, d'exploiter et de commercialiser nos propres infrastructures et services de télécommunications sur le marché français mais aussi de participer aux travaux liés à l'évolution de la réglementation du secteur ».

Créée en 2015 à Besançon, Netalis est né opérateur de services numériques. Forte de son appétence à l’innovation et aux solutions disruptives, la société a très vite pris une seconde casquette d’opérateur d’infrastructure pour devenir un véritable opérateur intégré réactif et agile. L’entreprise fête cette année, ses cinq ans, elle a passé le cap des 200 clients professionnels et institutionnels, réussissant son pari de se positionner comme une alternative crédible aux grands opérateurs nationaux.

Netalis, opérateur-hébergeur télécom régional n’a rien à envier aux plus grands acteurs du marché. Après cinq ans de croissance organique continue l’entreprise créée par Nicolas Guillaume a qui l’on disait «Vous êtes trop petits, ça ne marchera jamais ! » a réussi son pari. Basée à Besançon, Netalis associe des services télécoms d’accès très haut débit (fibre optique) et des solutions IT hébergées pour apporter une vision « de bout en bout » afin d’accompagner l’entreprise jusqu’au data center et aux services cloud liés. Pour servir ses clients exclusivement B2B, la société dispose d’un cœur réseau propre incluant une dizaine de points de présence interconnectés en France (Paris, Lyon, Strasbourg, Besançon, Dijon…) et dans le Monde (New York, Londres et l’Asie) ainsi que son propre réseau de fibre noire déjà déployé dans les communes du Grand Besançon Métropole, à Pontarlier,Vesoul, Dole, Champagnole et plus récemment à Dijon Métropole. « Le raccordement des premiers clients s’est fait dès cet été : nous avons obtenu des dérogations pour tirer des câbles (plus de 30 kilomètres) pendant le confinement. Nous couvrons désormais : Dijon intra-muros, ainsi que les zones d’activités de Cap Nord, Toison d’Or,Valmy et les communes limitrophes de Chenove, Marsannay-la-Côte, Saint-Apollinaire, Quetigny, Fontaine-Lès-Dijon… », précise Nicolas Guillaume. Reste Longvic, qui ne tardera pas à rejoindre les heureux élus d’un catalogue de services télécoms incluant des offres de fibre dédiée (FttO) DediLink et Giga-Link (1 gigabit par seconde à débit symétrique garanti pour moins de 500 euros HT par mois). Netalis ne s’arrête pas aux seules frontières régionales puisqu’il vient d’annoncer le déploiement de son propre réseau de fibre noire et activée (FttO) dans la métropole du Grand Lyon (sixième, deuxième, septième et troisième arrondissement lyonnais et prochainement dans les communes de Villeurbanne, Vénissieux, Bron, Caluire, et Oullins). Depuis fin 2018, Netalis a également initié la création de « NetaPOP », des locaux techniques en propre pour gagner en autonomie et permettre la création de nouveaux services pour les territoires connectés. « L’arrivée annoncée de la 5G et la percée de l’IoT invitent les opérateurs à améliorer leur modèle : ils doivent envisager à terme de déporter des capacités d’interconnexion et de traitement de données au plus près des utilisateurs finaux pour atteindre notamment la latence la plus faible possible, d’où la solution des “NetaPop” ».

VERS UN PLATEAU DE FORMATION RÉGIONAL

On le voit, Netalis qui a toujours réussi à financer son développement par des fonds propres ne manque pas d’ambitions. Le seul point d’achoppement pointé par Nicolas Guillaume reste l’épineuse double question du recrutement et l’attractivité régionale. « Nous sommes aujourd’hui une équipe de plus de dix personnes, mais dans un avenir très proche nous devrons être une trentaine pour garder notre efficience, notre pluridisciplinarité et notre réactivité, qui nous positionne aujourd’hui comme prestataire de premier plan pour accompagner la transformation numérique des entreprises et collectivités, défend le Pdg. Une transformation numérique qui s’accélère aujourd’hui. La covid a en effet précipité la prise de conscience de la nécessité du passage au cloud pour palier au risque pandémique, notamment chez les PME/TPE. Ce Marché des entreprises de moins de 30 personnes est intéressant pour nous, car il s’agit de sociétés qui ont souvent recours aux offres grands publics, moins coûteuses que leur pendant pro. Nous voulons être en mesure de leur offrir de vraies solutions sur-mesure innovantes et à coût maîtrisé. De même nous ambitionnons de couvrir, d’ici 2021, l’ensemble des grandes villes régionales tout en poursuivant notre développement hors région, afin de devenir un référent de la fibre à destination des professionnels et collectivités ». Autant de projection qui nécessite de la main-d’œuvre que l’entreprise peine à recruter en Bourgogne Franche-Comté. « Je ne comprends pas pourquoi cette pénurie de candidats : aider à la création des autoroutes de l’information de demain est pourtant quelque chose de valorisant. Pour répondre encore davantage à notre objectif principal qui est de décharger nos clients de problématiques complexes telles que la gestion du matériel et des incidents de production inhérents pour leur permettre de se concentrer exclusivement sur leur cœur de métier grâce à des outils hébergés alliant sécurité, performance et disponibilité maximale, nous avons souhaité internaliser l’ensemble de la chaîne de valeur, de la vente à la production. L’idée étant de gagner encore en maîtrise des délais et en réactivité, tout en maîtrisant la qualité (nous sommes capables d’opérer des raccordements en deux semaines à des records de 48 heures, quand les grands groupes affichent huit semaines). Nous avions un “trou dans la raquette” sur la partie connexion en lien avec les opérateurs de boucles locales. Pour ramener cette activité dans notre giron, nous avions besoin de techniciens infrastructures au plus près des réseaux. Nous nous sommes aussi rapprochés de Pôle Emploi pour lancer une formation spécifique à nos métiers. Nous n’avons seulement pu former qu’une dizaine de personnes, ce qui est peu au vue des enjeux. Cette coopération avec Pôle Emploi est une première que nous réitérerons. Mais pour aller plus loin, nous réfléchissons à la création d’un plateau de formation en propre, pour former des techniciens d’infrastructure telecom, data center et fibre. Habitués que nous sommes à associer nos expertises internes avec celles d’un large écosystème de partenaires, nous aimerions que cet outil soit ouvert à d’autres que nous, que les programmes soient imaginés avec les professionnels pour répondre aux plus près des attentes des entreprises et enfin nous militons pour que les collectivités et notamment la région s’implique financièrement dans ce projet ».

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