NEOMA BS maintient le cap et ouvre un quatrième campus

Delphine Manceau, DG de NEOMA BS.

NEOMA Business School a réalisé une des plus belles rentrées de son histoire en matière d’effectifs malgré la crise sanitaire.

«On maintient notre dynamique de croissance », assure Delphine Manceau, Directrice Générale de NEOMA BS. Contrainte à un nouveau confinement à peine un mois et demi après sa rentrée, l’école de commerce s’est adaptée avec plus de rapidité encore qu’au printemps dernier. En septembre, l’école avait pourtant réalisé une rentrée partagée entre présentiel et distanciel. « Nous avions effectué 60% de présentiel avec un protocole sanitaire strict et 40% à distance . Puis, comme tous les établissements d’enseignement supérieur nous sommes passés à 100% en distanciel. Nous avons accompagné l’ensemble des professeurs pour qu’ils adaptent leurs cours, qu’ils ne fassent pas une simple transposition mais qu’ils appliquent une nouvelle pédagogie en lien avec le distanciel », souligne la Directrice qui a, dans ce cadre, fait intervenir des spécialistes de Harvard Publishing. L’école a également procédé à l’achat d’outils à distance pour permettre aux étudiants de voter et de participer aux cours. « L’un de nos enjeux dans cette situation c’est l’implication des élèves, l’objectif des professeurs étant de les interpeller toutes les 10 mn pour qu’ils soient en mode actif et non passif ». Au total, NEOMA Business School a investi 4 millions d’euros dans les équipements techniques et pédagogiques digitaux pour s’adapter au confinement et au développement du distanciel. Un engagement financier qui fait dire à Delphine Manceau que, contrairement aux idées reçues, les grandes écoles et NEOMA BS en particulier, n’ont pas vu leurs coûts de fonctionnement diminuer avec la diminution des cours en présentiel, bien au contraire.

UNE RENTRÉE RÉUSSIE SUR LE PLAN COMPTABLE

« Nous avons fait une très belle rentrée sur l’ensemble de nos programmes et nos objectifs ont été atteints voire dépassés en terme de recrutement ». L’école a lancé pas moins de 8 nouveaux masters à la rentrée « avec succès », dont le Master Vin champagne et gastronomie. Outre la reconnaissance des Masters of Science au niveau international, Neoma peut se targuer d’autres résultats significatifs comme par exemple son programme grande école qui a gagné une vingtaine de places au classement du Financial Times en septembre.

« Notre programme Grande Ecole a enregistré 3% de plus de candidats que l’an dernier et 337 étudiants ont été intégrés au CESEM, ce qui a dépassé nos attentes », énumère la directrice. Sans oublier le programme Global BBA Reims qui a recruté 105 étudiants (+42% par rapport à 2019) et TEMA qui en accueille 109 (soit +78%). « La triple compétence développée par TEMA (management, digital et créativité) est très demandée par les entreprises aujourd’hui ».

NEOMA BS compte pas moins de 700 étudiants internationaux et a donc dû s’organiser avec la pandémie pour accueillir les étudiants étrangers et envoyer les siens à l’international. Si l’Amérique du Sud n’a pas pu accueillir les étudiants de NEOMA, l’école a laissé à ses étudiants le choix de partir ou non. « La plupart des destinations européennes ont été maintenues. Certaines, comme Belgrade ont même été ajoutées. En Asie, seule la Corée du Sud a maintenu son accueil, une trentaine d’étudiants y sont actuellement ». De nombreux étudiants internationaux n’ont pas non plus été en mesure de rejoindre le campus rémois. « Nous avons accueilli un peu moins d’internationaux qu’espéré mais autant que l’année dernière. Nous voulions maintenir cet expérience internationale dans la mesure du possible et nous avons négocié avec nos partenaires, selon les pays ».

UN 4E CAMPUS VIRTUEL

« Le Covid n’a pas affecté la dynamique de NEOMA », souligne la Directrice Générale. « Il a même accéléré certaines transformations. La transformation digitale était au cœur de notre Plan Stratégique 2018-2022 par exemple et elle s’est beaucoup accélérée cette année ». Une mutation digitale qui a pris une toute autre dimension avec, par exemple, la création d’un 4e Campus pour NEOMA (après Reims, Rouen et Paris) : le Campus Virtuel persistant. Ouvert 7 jours sur 7, 24h/24, il permet aux étudiants, comme aux professeurs et au staff de l’école, de se connecter grâce à un avatar personnalisé, de faire des rencontres, des échanges et une vie collective en ligne, grâce à des interactions et à une ambiance digne d’un vrai campus accessible en ligne. La promesse « d’une expérience académique optimale », souligne-t-on à la direction de NEOMA. « Nous sommes la première école de commerce en Europe à se doter d’un campus virtuel complet, la 2e dans le monde derrière Stanford ». 800 étudiants sont déjà utilisateurs de ce campus virtuel qui permet aujourd’hui d’aller au delà des limites des travaux en webcam pour explorer de nouvelles formes d’apprentissage et de collaboration.

Côté stages et apprentissage, l’école a su impliquer son réseau d’Alumni pour encourager les entreprises à accueillir les étudiants malgré la crise sanitaire. Résultat : un nombre de stagiaires et d’alternants proche de celui enregistré l’année dernière, à 2% près. « Nous nous sommes beaucoup mobilisé et cela fonctionne plutôt bien ».

Pour revenir au Plan Stratégique 2018-2022 évoqué plus haut, la Directrice Générale en dresse un bilan à mi-parcours « positif et encourageant ». Les caps de l’innovation et de l’international devront encore être suivis dans les deux prochaines années pour le mener à bien. « Plusieurs autres projets majeurs sont toujours en cours de déploiement comme notre futur campus parisien, qui verra le jour au printemps 2021, et la ré-accréditation AACSB, indispensable pour continuer à rayonner sur la scène académique internationale ». Sans oublier le futur campus rémois dont l’avancement suit son cours, précise la Directrice.

« Nous n’avons pas été un cluster ni au niveau des étudiants ni au niveau du personnel », rappelle Delphine Manceau, qui souhaiterait par conséquent que les mesures d’accueil des étudiants en présentiel soient assouplies, regrettant l’annonce présidentielle de ne réouvrir les campus que début février 2021. « Les établissements d’enseignement supérieur pensaient pouvoir ouvrir à nouveau début janvier. Or nous sommes prêts à revenir au dispositif tel qu’il était mis en place en septembre. Nous avons bon espoir de pouvoir faire des aménagements pour alterner présentiel et distanciel avant février ».

LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAGE

La Directrice ne cache pas son inquiétude quant à la situation psychologique des jeunes, parfois isolés loin de leur famille dans des chambres d’étudiants. C’est une des raisons pour laquelle le campus rémois a été maintenu ouvert, avec accès à la bibliothèque et à la cafétéria notamment. « Certains étudiants avaient besoin de voir du monde, donc nous avons maintenu des permanences et leur donnons la possibilité de venir à l’école. Notre préoccupation c’est aussi l’isolement des étudiants et la lutte contre le décrochage. C’est très important qu’ils gardent un lien social. Nous avons mis en place tout un dispositif “wellness” développé pour assurer leur bien-être avec un accompagnement psychologique, l’accès à une infirmière, des cours de yoga en ligne… » Pour Delphine Manceau, cela répond à un leitmotiv : « loin des yeux,proche du cœur», en attendant de vraies retrouvailles.