Neogeo en pointe sur le domaine des infrastructures de données géographiques

Guillaume Sueur, fondateur et dirigeant de Neogeo Technologies et Géraldine Fayolle, sa directrice commerciale.

La PME toulousaine se dote d’une feuille de route ambitieuse.

Optimiser, valoriser, partager, grâce à des moteurs de recherche spécifiques, les informations géographiques et les données rendues publiques par les collectivités, telle est la vocation de Neogeo Technologies, une PME fondée en 2007 par Guillaume Sueur, en vue de faciliter le développement de nouvelles applications, produits ou services.
L’entreprise, installée à Toulouse, emploie 12 salariés pour un chiffre d’affaires d’1 M €, un montant en croissance de 20 % par an depuis trois ans. Neogeo Technologies a en effet remporté ces dernières années d’importants appels d’offres parus dans son domaine d’activité et réalisé les portails de publication et infrastructures de données des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (DataSud), Bourgogne-Franche-Comté (Ideo) et Occitanie (OpenIG). Cette dernière plateforme d’open geo data, mise en ligne en avril, agglomère déjà plus de 300 jeux de données mais d’autres comme celle de la région Paca en concentrent beaucoup plus.

Treize ans après sa création, l’entreprise, qui regroupe essentiellement des ingénieurs en géomatique, franchit un nouveau cap avec l’ouverture à Lyon d’une nouvelle agence. Une implantation qui ne doit rien au hasard puisque Neogeo Technologies travaille depuis longtemps avec les collectivités de la région Auvergne-Rhône-Alpes et notamment la capitale des Gaules dont elle a développé la plateforme d’open geo data (data.grandlyon.com). « Lyon constitue un axe important pour notre développement futur, explique Guillaume Sueur. C’est une base de projection pour aborder d’autres marchés tels ceux de Paris, Marseille, Genève ou l’Allemagne ». Une équipe d’ingénieurs et techniciens est désormais installée sur les bords du Rhône mais d’autres profils plus axés sur le business devraient les rejoindre. C’est en effet le pari de Neogeo qui vient d’étoffer son staff en recrutant sa directrice commerciale, Géraldine Fayolle, qui résume les ambitions de la PME toulousaine: « L’objectif est d’aller là où nous ne sommes pas ». Une diversification qui va au-delà de l’aspect géographique puisqu’après les collectivités, Neogeo cible désormais les industriels. Un mouvement déjà amorcé, la PME travaillant depuis de nombreuses années avec des professionnels du foncier tels les géomètres experts, pour lesquels Neogeo Technologies gère le site Géofoncier.fr. « Nous étions jusqu’à présent positionnés sur les marchés de l’aménagement du territoire, l’environnement, la santé, les transports. Nous venons ainsi de développer une preuve de concept au profit de la métropole d’Orléans pour lui permettre de mesurer si ses transports publics sont adaptés, détaille-t-elle. Nous voulons désormais nous développer sur le marché privé, notamment dans le domaine géospatial. » L’entreprise fournit déjà certaines prestations à de grands comptes, « mais le potentiel d’accompagnement est élevé, pour leur permettre d’optimiser leur process et de diffuser mieux et plus vite », ajoute Guillaume Sueur. D’autres secteurs sont également visés comme l’immobilier, les gestionnaires de réseaux, etc. La PME s’intéresse en marge à d’autres champs de recherche telle la geoblockchain qui associe « l’inaltérabilité de la blockchain avec l’universalité du positionnement géographique ».
L’entreprise, qui participera les 15 et 16 septembre à Montpellier aux Geo-DataDays, l’événement annuel itinérant organisé par l’Association française pour l’information géographique (Afigéo) qui regroupe tous les acteurs de la filière, espère maintenir son rythme de croissance. Elle vise 2,5 M € de chiffre d’affaires en 2025 et un doublement de ses effectifs à terme. En attendant, d’ici deux ans, elle compte bien mettre un pied au Québec où le domaine des infrastructures de données géographiques est en plein essor.