Mobilités résidentielles : la BFC perd quelques habitants

L’Observatoire des territoires a publié un rapport sur les mobilités résidentielles en France qui porte sur la période 2010-2015. Cinq ans durant lesquels on a un peu plus quitté la Bourgogne Franche-Comté qu’on ne s’y est installé.

Le rapport sur les mobilités résidentielles en France, présenté par l’Observatoire des territoires dévoile les différentes facettes de ces mobilités et met en exergue les défis qu’elles posent pour la cohésion sociale et territoriale. Selon Pierre Mirabeau, président du conseil d’orientation de l’observatoire, « on observe que les écarts de dynamisme migratoire s’accentuent entre les régions attractives de l’ouest et du sud d’une part, et les régions du nord-est et d’outre-mer d’autre part. Au niveau local au contraire, les écarts de solde migratoire ont plutôt tendance à se réduire entre les espaces urbains, périurbains et ruraux, mais les mouvements résidentiels s’accompagnent à cette échelle d’une forte différenciation sociale ».

Chaque année, un peu plus d’un Français sur dix change de logement. Un taux de mobilité supérieur à la moyenne européenne (11% contre 9 % par an). Plus des deux tiers de ceux qui déménagent se réinstallent dans le même département, et en moyenne un Français sur deux est originaire du département dans lequel il réside. L’ancrage territorial reste bien le phénomène majoritaire, de surcroît confirmé par une baisse tendancielle des déménagements de longue distance depuis les années 2000 (dans les années 1990, 34 % des ménages mobiles franchissaient une frontière départementale, contre 31 % aujourd’hui). Depuis 50 ans, les mobilités résidentielles ont profondément reconfiguré les dynamiques territoriales françaises. L’attrait pour des communes de plus en plus éloignées des pôles urbains et, à une autre échelle, pour les littoraux et les régions de l’ouest et du sud, a peu à peu structuré un contraste entre un quart nord-est globalement en déficit migratoire et les régions situées au sud d’une ligne Saint-Malo-Genève, où les grands pôles urbains comme les communes les moins denses sont en excédent migratoire.

PRÈS DE 1.000 HABITANTS PERDUS

À périmètre constant, la Nouvelle-Aquitaine gagne aujourd’hui quatre fois plus d’habitants par an qu’au début des années 1970 au jeu des mobilités résidentielles, les Pays de la Loire et la Bretagne trois fois plus et l’Occitanie deux fois plus ; au contraire, la région Paca gagne chaque année huit fois moins d’habitants qu’il y a 50 ans. Qu’en est-il pour la Bourgogne Franche-Comté ? Entre 2010 et 2015, sa population a augmenté de 7060 personnes, soit une légère hausse (+0,05 % par an en moyenne). Cette évolution démographique résulte de la combinaison d’un solde naturel légèrement positif (+0,11 % par an) et d’un solde migratoire quasiment nul (-0,06 % par an). Entre 2014 et 2015, 47.750 individus sont arrivés en BFC en provenance d’une autre région française et 48680 en sont partis : le solde des échanges résidentiels entre la région et le reste de la France est donc de -930 individus.