Intégrateur de solutions électriques, électroniques et informatiques pour des clients industriels, la société rémoise a pris son indépendance vis-à-vis vise le continent du groupe Moret et souhaite accélérer sa croissance à l’international.
En acquérant les parts du groupe Moret Industrie le 17 décembre 2018, MK Energies souhaite devenir une entreprise familiale indépendante mais plus ambitieuse que jamais. Son cœur de métier : concevoir des installations électriques et des automatismes pour permettre un pilotage optimisé et le moins énergivore possible des unités industrielles.
L’entreprise rémoise, dirigée par Johan Manka et à présent présidée par son père Jack (lire encadré), souhaite poursuivre une dynamique de croissance débutée à sa création en 2013. « En trois ans, nous sommes passés de 50 à 110 salariés et de 12 M€ à 23 M€ de chiffre d’affaires. Notre siège est à Reims (40 collaborateurs), mais nous sommes aussi présents à Saint-Dizier, à Vitry-le-François, à Saint-Quentin, à Arras et à Dunkerque », indique le dirigeant qui ne compte pas s’arrêter là.
Ces très bons résultats auraient pu être encore meilleurs si l’industrie sucrière, son principal client, n’avait pas connu des difficultés. « Notre modèle est d’avoir une activité de proximité et une offre globale en France et à l’étranger en intervenant dans les secteurs porteurs de la transition énergétique et digitale », précise Johan Manka qui annonce avoir gagné plus de cent nouveaux clients, en ayant aussi diversifié l’activité vers d’autres industries comme la cimenterie, la verrerie (dont OI, à Reims), le papier… Ce qui lui permet de compter des groupes comme Dalkia, Nestlé, Lafarge-Holcim… «Ce sont de grands industriels que nous accompagnons à l’étranger. L’international pèse 15 % de notre chiffre d’affaires et nous voulons monter à 30 % », précise celui qui vise notamment à développer des projets en Afrique (Maghreb, Côte d’Ivoire…).
DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
Une opération de croissance externe prévue au Maroc pour opérer dans le nord du continent et le développement d’un partenariat avec une société mauricienne pour être pré- sent sur les marchés d’Afrique australe doivent concrétiser cette stratégie. Tout en ayant conscience des risques (sécurité, garanties de paiement) existants en Afrique, la direction de MK Energies est convaincue d’y trouver un potentiel de croissance majeur. « Cette dimension internationale est aussi un facteur d’attractivité pour nos équipes. Nous pouvons sous-traiter des travaux secondaires mais ce sont nos salariés qui gardent la maîtrise de notre savoir-faire ».
Cette stratégie ne l’empêche pas de continuer à étendre progressivement son réseau national : « Nous avons notamment des perspectives d’implantation à Amiens et dans l’Aube ». Avec à la clé le besoin de recruter entre 20 et 30 salariés en 2019.
DE MANGIN-EGLY À MK ENERGIES, UNE AFFAIRE FAMILIALE
Pendant 33 ans, Jack Manka a travaillé chez Mangin-Egly à Vitry-le-François, une entreprise qu’il a présidée et qu’il pensait transmettre à son fils. Comme le groupe Vinci auquel appartenait l’entreprise ne partageait pas cette vision, Johan Manka a décidé de créer sa propre société, MK Energies en 2013 avec le soutien de Moret Industrie comme actionnaire majoritaire. « Ce groupe a ensuite choisi de se recentrer sur son métier historique (mécanique) et nous avons décidé d’en reprendre le contrôle avec le soutien de BNP Paribas et de bpifrance », indique Jack Manka qui avait pris du recul et se limitait à un rôle de conseil auprès de son fils, avant de revenir officiellement « rechausser les crampons» suite au rachat des parts du groupe Moret. Aujourd’hui, Mangin-Egly (devenue Actemium, filiale de Vinci) existe encore à Vitry-le-François où MK Energies a tenu à conserver un bureau (10 salariés). Comme il l’avait fait à l’époque en terre vitryate, Jack Manka souhaite d’ailleurs développer un centre de formation dans ses locaux rémois pour son personnel mais aussi pour ses clients.