Le groupe mutualiste VYV lance à Dijon les 8 et 9 juin la première édition de son festival musical VYV Les Solidarités. Organisé sur le modèle des Solidarités de Namur en Belgique, le festival veut promouvoir la solidarité et l’engagement.
Un évènement musical mais aussi une fête sociale et solidaire, beaucoup plus qu’un festival, une grande fête des solidarités et de l’engagement. Voici quelques-unes des expressions utilisées par les organisateurs pour qualifier le nouveau festival VYV Les Solidarités, qui se déroulera en juin à Dijon, au cœur de la Combe à la Serpent. Calqué sur le festival organisé avec succès depuis sept ans à Namur par le groupe mutualiste belge Solidaris, il en reprend quasiment trait pour trait la formule et les points forts : une programmation musicale très fournie, avec 35 groupes dont plusieurs têtes d’affiches, une cible familiale, avec la présence bienvenue des enfants, des tarifs abordables et surtout une vocation de lien social affirmé. VYV Les Solidarités ouvrira ainsi ses allées à une trentaine d’associations, dont 15 locales, réunies sous le Toit des Associations autour de thèmes liés à l’amélioration des conditions de vie. Le Chapiteau des idées offrira des temps de débats tandis que l’Agora VYV permettra au public et aux acteurs de la mutualité de se rencontrer.
CULTIVER SA DIFFÉRENCE
Les raisons affichées par le groupe VYV pour sortir de son périmètre habituel – la santé, la prévoyance et le logement – sont d’abord celles de la lutte contre le repli sur soi et le rejet de l’autre, pour y opposer les valeurs de solidarité et d’égalité portées par le mouvement mutualiste. « C’est avoir cette ambition de fédérer, rassembler, continuer à tisser et retisser le lien social, car nous en avons besoin », a précisé Thierry Beaudet, président du groupe VYV. Il s’agit aussi de conquérir ou reconquérir un public jeune qui utilise le terme générique de « mutuelle » plutôt que complémentaire santé, sans savoir que toutes les complémentaires ne sont pas sous les couleurs et les valeurs du mutualisme. Pour Thierry Beaudet si « la mutualité est un vieux mouvement, elle reste profondément moderne et il faut le dire aux jeunes générations. L’associatif, le coopératif , cela a du sens, on peut s’y engager […] et peut-être devenir les responsables mutualistes de demain ».
ANCRAGE TERRITORIAL
Si le festival est à dimension nationale, il suit encore une fois les traces du festival de Namur (110 000 habitants) en s’implantant dans une métropole de taille moyenne. À la question « Pourquoi Dijon ? », le président du groupe VYV répond territoire : « Très implantés localement, nous sommes des acteurs locaux concrets de solidarité qui faisons vivre des établissements de santé, de soins. » Michel Martin, président de la Mutualité Française Bourguignonne SSAM et administrateur de l’association organisatrice du festival, complète : « Nous étions très attachés à ce que le festival se fasse ici, d’autant que les échanges avec la mairie se sont très bien passés, la ville est ouverte à l’évènement. » Du côté de Dijon, on explique l’engagement aux côtés du groupe VYV par une communauté de vues et de valeurs. « L’éthique dans la solidarité, la culture, c’est quelque chose qui nous plaît. La solidarité parce qu’elle correspond à notre engagement politique, […] la culture parce que notre ville y consacre un quart de son budget », a précisé François Rebsamen. Coût prévisionnel de l’évènement : « entre 2,5 et 3 millions d’euros », a indiqué le président de VYV, pour un objectif de 15 à 20 000 festivaliers.
Le groupe VYV
Le groupe VYV (Chorum, Harmonie Mutuelle, MGEN etc.) représente 51 mutuelles santé, plus de 1 000 établissements de soins et de services, 170 000 logements, 10 millions de bénéficiaires. Il emploie 40 000 collaborateurs pour un CA de 10 milliards d’euros.
