Makiba : travailler autrement, c’est possible !

Les fondateurs de Makiba.

Hébergée dans les locaux de Berger-Levrault à Labège, la jeune pousse Makiba propose des outils et des solutions pour développer l’expérience collaborateur.

« Nous avons créé Makiba pour apporter aux entreprises une nouvelle approche pour tout ce qui touche à l’attractivité, l’engagement collaborateur, la fidélisation et la cohésion des équipes », explique Franck Taverriti, qui avec Julie Clément et Nicolas Fabries, a fondé Makiba, une jeune pousse hébergée depuis juillet 2017 au sein de Berger-Levrault, l’éditeur de logiciels basé à Labège. La TPE créée en mars 2017 est depuis peu lauréate du réseau Entreprendre Occitanie Garonne. À ce titre, elle va bénéficier d’un prêt d’honneur de 30 K€ et d’un accompagnement de deux ans par l’un des chefs d’entreprise du réseau.

Un beau coup de pouce pour cette jeune entreprise qui prétend s’attaquer à un domaine « complexe », l’expérience collaborateur, avec un regard novateur. « Nous avons tous vécu des audits, du team building, des approches d’environnement de travail, qui ne nous satisfaisaient pas, poursuit Franck Taverriti. Et nous nous sommes dit qu’il y avait matière à proposer une autre approche. Nous avons donc développé un ensemble d’offres. L’une est centrée sur l’environnement de travail avec des bureaux réglables en hauteur et une gamme d’accessoires dynamiques. Cela existe depuis 20 ans dans les pays du Nord où le standing desk (le bureau assis-debout) représente plus de 90 % du matériel neuf. En Norvège, le parlement a même légiféré sur ce problème de sédentarité, en imposant des obligations aux entreprises. Nous sommes en train d’importer ce concept en France. Tous les fabricants ont aujourd’hui ce type de produits au catalogue mais à des tarifs très élevés et peu de fonctionnalités orientées vers l’usager. Notre démarche est différente. Nous nous fournissons directement auprès du fabricant en gardant des tarifs accessibles, mais surtout avec des fonctions orientées vers l’utilisateur. » L’offre Makiba Solutions devrait prochainement donner lieu au dépôt d’une marque propre.

En parallèle, la jeune pousse déploie une seconde activité, Makiba Services. « Nous proposons du conseil, de l’accompagnement et de la formation autour du concept d’expérience collaborateur (EX pour employee experience), ce qui regroupe toute l’expérience que le collaborateur va vivre au quotidien sur son lieu de travail. Cela ne se limite donc pas à l’environnement de travail et à l’installation d’un baby-foot ou d’une salle de détente ! »

Le trio – ex-formatrice, Julie Clément a contribué pendant cinq ans à l’IoTValley à animer et fédérer les start-up tandis que Franck Taverriti et Nicolas Fabries ont des profils d’ingénieur – a croisé la route de Berger-Levrault à la Fabrique du changement. Le groupe a été séduit par la démarche de Makiba au point de lui proposer de partager des bureaux au sein de son centre d’innovation et de développement de Labège, comme deux autres start-up, Somaweb (Linscription.com) et Djodem.

Aujourd’hui, Makiba qui a trouvé en l’éditeur de logiciels son premier client, propose ses services à des ETI et des grands groupes avec de belles références telles qu’Harmonie Mutuelle, Pierre Fabre, mais aussi des PME, des start-up et des collectivités comme Gardner ou la CCI de Toulouse. « L’idée, détaille le fondateur de Makiba, est de parcourir un certain nombre de thématiques pour identifier chez nos clients quels sont les axes d’amélioration ». Et cela commence très tôt : depuis le recrutement jusqu’à la communication interne en passant par le management, l’organisation du temps de travail, etc. Sur la base de ce diagnostique, un plan d’action est élaboré en fonction des attentes des collaborateurs. « Ce qui permet à l’entreprise d’investir là où c’est le plus pertinent », résume le CEO de Makiba.

Pour autant, la qualité de vie au travail, cela ne se décrète pas. « Si on veut que ça marche, tout le monde doit être acteur. L’objectif est donc d’impliquer les collaborateurs dans toute notre démarche. » Une manière également de les responsabiliser.

En 2018, Makiba, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 170 K€, table sur 400 K€ cette année et un recrutement en fin d’année, puis trois à cinq supplémentaires sous cinq ans. En attendant, un club EX devrait être lancé à Toulouse pour échanger avec d’autres acteurs sur le sujet.