Face à une population vieillissante, les départements et les caisses de retraite s’unissent contre la solitude de nos aînés.
Dans une région vieillissante, le bien-être des personnes âgées est plus important que jamais. C’est pour cette raison que les départements et les caisses de retraite rassemblées au sein du Groupement d’intérêt économique Ingénierie maintien à domicile des personnes âgées (GIEIMPA) ont lancé un nouvel appel à projets pour prévenir et lutter contre l’isolement social des retraités. Ainsi, 33 % des 60 ans et plus se disent affectés par l’isolement actuellement en Bourgogne Franche-Comté, lorsqu’une personne âgée sur quatre se trouve dans cette situation à l’échelle nationale. Ce sont plus de 2,7 millions d’euros et 269 projets qui ont été financés pour lutter contre ce fait depuis 2015 dans la région et cette année il y aura un million d’euros débloqué grâce à l’action des caisses de retraite et des départements. « L’important, pour cet appel à projets, c’est qu’on soit dans l’action sur la lutte contre l’isolement social puisque c’est une préoccupation majeure aujourd’hui, expliquait le président du GIE Yves Bard lors de la conférence de presse organisée le 17 janvier à l’Hôtel du département de Côte-d’Or, à Dijon. On sait que la Côte-d’Or est un département qui vieillit, et il faut qu’on trouve des solutions pour que tous les gens puissent vieillir dans les meilleures conditions possibles ».
TROIS FACTEURS PRINCIPAUX
La solitude des personnes âgées est liée à trois grands facteurs : le décès du conjoint, la perte d’autonomie et l’éloignement des enfants. D’où l’importance des associations qui accompagnent les retraités comme Les Petits frères des Pauvres, groupe le plus important ciblant la problématique en Bourgogne Franche-Comté. Dans son discours, François Sauvadet, président du Conseil départemental de la Côte-d’Or a souligné que personne ne devrait se sentir abandonné. Il a également remarqué que vieillir plus longtemps devrait être vu comme une grande opportunité et non un fardeau pour la région. « La réussite c’est qu’on arrive à mailler le territoire le plus possible et que partout on ait des interventions qui viennent apporter une solution, constatait Yves Bard. C’est près de 3.000 Côte-d’Oriens en situation d’isolement qui ont été vus, accompagnés [en 2018]. Si on arrive à en toucher 3.000 tous les ans, peut-être que demain on arrivera à recréer suffisamment de liens pour qu’on n’ait plus de personnes isolées ».