L’université de technologie de Troyes affiche ses ambitions dans le cadre d’un plan stratégique pour dépasser le seuil de 5 000 élèves-ingénieurs.
Le projet stratégique de l’Université Technologique tient bien la route.
Le chemin parcouru lors de la première phase de 2016 à 2020 en atteste. « Par exemple, nous avons atteint un budget annuel 44 millions d’euros, en augmentation de 25 %, grâce notamment aux partenariats ou encore au développement de la formation continue », constate Jérôme Plain, directeur adjoint de l’UTT. En même temps, l’établissement d’enseignement supérieur troyen a vu augmenter le nombre d’étudiants dans les mêmes proportions, soit 24 % pour compter aujourd’hui 3 200 étudiants. Les jeunes ingénieurs de l’UTT sont très demandés et intègrent très facilement le monde du travail. Des étudiants toujours davantage intéressés aussi par la création d’entreprise. Au sein du Mind, qui fait office d’incubateur à l’UTT, ce sont 16 start-up qui se sont créées et 26 étudiants-entrepreneurs qui ont été accompagnés dans leurs projets. La recherche a aussi bien fonctionné avec une hausse de 13 % du nombre de doctorants, la création de quatre chaires industrielles et une scientifique, sans oublier la création de deux « spin off », autrement dit deux entreprises issues de brevets mis au point dans les laboratoires de l’établissement. C’est le cas pour Aquilae qui utilise l’intelligence artificielle dans les systèmes de vidéo-surveillance et de PhaseLab Instruments, à l’origine d’une nouvelle génération d’instruments optiques transportables.
AIDER LES TERRITOIRES INDUSTRIELS
L’université de Technologie de Troyes n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et la feuille de route de la deuxième phase de son plan stratégique fixe les ambitions. « Il nous faudra atteindre une taille critique et pour cela arriver à 5 000 ou 6 000 étudiants dans les dix années qui viennent », concède Pierre Koch, le directeur de l’UTT.
Pour y parvenir, l’établissement d’enseignement supérieur troyen devra continuer de faire grossir son budget annuel, notamment en dehors des dotations de l’État, dans des proportions de 30 à 40 % dans les dix ans à venir. L’UTT compte saisir toutes les opportunités : « Nous sommes un partenaire naturel des entreprises, et nous avons un rôle à jouer dans la réindustrialisation des territoires français », ajoute Pierre Koch. L’UTT continuera donc de penser et agir local tout en renforçant sa dimension européenne. « Nous sommes engagés dans la construction d’une Université de technologie européenne, pilotée par l’UTT avec sept autres universités partenaires représentant plus de 100 000 étudiants », souligne Timothée Toury, directeur délégué à l’Université de Technologie européenne. Un dossier qui sera très important dans cette seconde phase, et qui va contribuer à accroître la dimension internationale de l’université troyenne. Le conseil d’administration a aussi défini six orientations pour les cinq ans à venir : l’excellence, l’ingénierie durable et les transitions numériques et énergétiques, les enjeux européens, la projection dans les territoires de proximité comme l’Aube, la mise en place de l’Université de technologie européenne et la poursuite de la croissance de l’UTT.