L’Unpact 21 milite pour la réouverture des commerces

L’union patronale, Unpact 21, s’est réunie mardi 3 novembre à la CCI de Côte-d’Or Dijon Métropole. Son président, Xavier Mirepoix (en bas à droite), aux côtés du président de la Chambre de métiers et de l’artisanat, Régis Pennecot (en bas à gauche) est revenu sur cette nouvelle période de confinement avec les représentants d’organisations patronales : Yves Bard pour l’U2P, David Butet pour le Medef et Geoffroy Secula pour la CPME (de gauche à droite).

À la suite des dernières mesures de confinement prises par le gouvernement, chambres consulaires et syndicats patronaux s’unissent pour porter la voix des commerçants et artisans et pour rouvrir les commerces et les rayons des grandes surfaces dits “non essentiels”. 

Après avoir annoncé une nouvelle période de confinement jusqu’au 1er décembre, le Premier ministre, Jean Castex, a imposé la fermeture des commerces dits “non essentiels”. Une nouvelle mesure qui vient fragiliser tout un pan de l’économie. « Les commerces de proximité souffrent énormément. Ils ont pris de plein fouet les Gilets jaunes, les grèves, les manifestations des retraites, le premier confinement et aujourd’hui, un deuxième confinement. Nous allons vers des situations catastrophiques, tant sur le plan économique que social et moral », observe Xavier Mirepoix, président de la CCI Côte-d’Or Dijon Métropole. Mardi 3 novembre, l’union patronale Unpact 21 s’est réunie à la CCI pour évoquer cette nouvelle période. Pour l’occasion, Xavier Mirepoix accueillait Régis Pennecot, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Côte-d’Or, ainsi que David Butet, président du Medef Côte-d’Or, Geoffroy Secula, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Côte-d’Or (CPME 21), et Yves Bard, représentant de l’Union des entreprises de proximité (U2P). Tous se sont en effet unis pour porter la voix des artisans et des commerçants du territoire et militent pour la réouverture des commerces et des services de proximité dits « non essentiels ».

UNE FIN D’ANNÉE D’ORDINAIRE PORTEUSE D’AFFAIRES

« On ne va pas pouvoir attendre l’arrivée d’un vaccin à l’été prochain, ce n’est pas possible, sinon il n’y aura plus d’économie et sans économie, il n’y aura plus de financement du système de santé », confie David Butet. Pour le président du Medef, la situation actuelle est « perdant-perdant-perdant » : « Perdant pour les petits commerces, perdant pour la grande distribution et perdant pour le consommateur, notamment à l’heure où la consommation fait partie de presque 50 à 60 % du chiffre d’affaires annuel pour beaucoup de commerces en cette période de fin d’année ». « Quand on voit les chiffres d’Amazon au troisième trimestre (+ 37 %), il faudrait quand même que nous nous posions des questions sur ces formes économiques qui ne profitent pas à grand monde », indique Régis Pennecot. Pour aider ces artisans et commerçants, durant cette période, les syndicats et chambres consulaires se mobilisent pour les informer et proposer des solutions alternatives. Les services de livraison et de “Clic & Collect” sont notamment mis en avant grâce à des plateformes comme achat-ville.com ou encore mon-commerce-ouvert.fr. Un guide « vendre en temps de crise » est aussi en cours de finalisation. 

OBJECTIF : 13 NOVEMBRE

« Aucun cluster ne s’est encore déclaré dans les entreprises de proximité, ni même en entreprise tout court, expliqueYves Bard, représentant de l’U2P et président de la commission spécialisée de l’organisation des soins de Bourgogne Franche-Comté au sein de l’Agence régionale de santé (ARS). Ces mesures sont en totale contradiction avec la politique de revitalisation des centres-villes. Nous sommes en train de perdre les trois principaux moteurs nécessaires à la vie des entreprises, à savoir la confiance, l’activité et la visibilité ». Une date est particulièrement attendue par l’Unpact 21, celle du 13 novembre. « Le texte (projet de loi de prorogation de l’État d’urgence sanitaire, Ndlr) voté à l’unanimité par le Sénat permettrait aux préfets de pouvoir rouvrir les commerces en fonction de la situation sanitaire et dans le respect d’un protocole. Nous soutenons cette démarche et demandons à l’ensemble des députés de la Côte-d’Or de voter en faveur de cette mesure à l’Assemblée nationale », développe Geoffroy Secula. 

« Nous voulons simplement travailler »

Daniel Exartier est commerçant à Dijon

« Le quatrième trimestre, pour le commerce, c’est le trimestre le plus important de l’année. C’est celui où le commerçant, très souvent, fait un peu de trésorerie pour l’année qui va venir et les évènements qui pourront arriver. C’est donc vraiment couper l’herbe sous le pied à tout le commerce en général. Sans oublier qu’en vue de ce quatrième trimestre, tous les commerçants ont fait rentrer de la marchandise. Ce stock est aujourd’hui dans les magasins, il va être payé ou l’est déjà et la recette ne sera pas en conséquence. Donc que va-t-il se passer ? Nous sommes dans une situation catastrophique et il faut absolument que le commerce soit présent, d’autant que c’est réclamé par les consommateurs. Ce ne sont pas les aides que nous réclamons, mais simplement de pouvoir travailler. »