Piloté par l’Unité mixte de développement professionnel continu en santé, ce nouveau diplôme universitaire sensibilisera les professionnels de santé à l’intelligence artificielle.
L’université de Bourgogne, à travers la faculté des Sciences de santé, proposera dès octobre un nouveau diplôme universitaire (DU) “Intelligence artificielle santé”. « L’objectif est de démystifier l’intelligence artificielle en santé auprès des professionnels de santé, explique son fondateur, Patrick Callier, professeur de génétique et praticien hospitalier au CHU Dijon Bourgogne. On parle beaucoup de l’intelligence artificielle sans trop savoir ce qu’il y a derrière. L’idée, à travers ce DU, est de donner une vision et de faire émerger des projets pour les professionnels de santé, qu’ils soient du public comme du privé, mais aussi des ingénieurs, pour leur permettre de voir ce qu’est l’IA et ce qu’elle peut leur apporter dans leur routine quotidienne ». Pilotée par l’Unité mixte de développement professionnel continu en santé (UMDPCS), département du Service commun de formation continue et par alternance de l’université de Bourgogne (SEFCA), cette formation est portée par le professeur Patrick Callier et le professeur Olivier Sandel, directeur-adjoint et responsable pédagogique au sein du campus de Strasbourg de CESI, ainsi que par le docteur Davide Callegarin, assistant spécialiste en intelligence artificielle au CHU Dijon Bourgogne. Elle s’appuie sur un large panel d’expertises des laboratoires de recherche de l’université de Bourgogne, de CESI et des experts d’entreprises du Pôle BFCare et de réseaux nationaux et internationaux. « Cela fait plus d’un an que je travaille sur ce DU. Après de nombreux congrès et des visites, notamment de l’école d’intelligence artificielle en santé de Montréal, j’ai contacté différents possibles intervenants dans la région, et plus largement en France et à l’étranger », complète Patrick Callier.
SIX MODULES POUR COMPRENDRE L’IA
Dès le mois d’octobre, le DU “Intelligence artificielle santé” accueillera sa première promotions de 20 apprenants, professionnels de santé, enseignants-chercheurs des Sciences de santé, cadres et ingénieurs des industries du numérique et de la santé, mais aussi étudiants doctorants et post-doctorants de ces spécialités. De l’introduction à l’IA à la présentation d’un projet, l’ensemble des sujets essentiels au développement de projets innovants, tels que l’analyse de données médicales, l’imagerie médicale, le développement de médicaments, la robotisation ou encore le parcours ville-hôpital, seront abordés dans six modules d’enseignement de deux jours. « Dans notre travail, l’IA permet particulièrement d’automatiser certaines tâches répétitives pour nous faire gagner du temps. Mais ça ne remplacera pas l’humain qui devra toujours intervenir pour vérifier les résultats et valider la proposition », explique Davide Callegarin. En effet, comme le souligne Patrick Callier, « que ce soit aux urgences, dans les services, en chirurgie avec la robotique, ou encore en imagerie médicale, l’intelligence artificielle est en train de se développer dans les CHU. À Dijon, nous avons la chance d’avoir recruté le docteur Callegarin, avec qui nous essayons de développer son utilisation en génétique, ce qui nous permet d’accélérer davantage l’intégration de l’IA dans nos pratiques ».