L’UMIH recrute ses apprentis à l’École des métiers

Mercredi 25 septembre dernier, l’UMIH de Côte-d’Or et l’École des métiers Dijon métropole ont présenté leur nouveau projet. (Photo : JDP)

Dès la rentrée prochaine, chaque membre du conseil d’administration de l’UMIH embauchera un apprenti de l’École des métiers Dijon métropole.

Depuis plusieurs mois, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Côte-d’Or travaille en étroite collaboration avec l’École des métiers Dijon métropole. Pour faire face aux problèmes de recrutement rencontrés dans les secteurs des cafés, de l’hôtellerie et de la restauration (CHR), le conseil d’administration de l’UMIH Côte-d’Or a décidé de s’engager à ce que chaque membre embauche un apprenti à la rentrée prochaine. Une démarche possible grâce à la loi du 5 septembre 2018 sur l’apprentissage qui permet aux centres de formation professionnelle de s’associer avec des organisations professionnelles de manière contractuelle.

Suite à cette mise en relation, huit établissements ont pu signer des contrats, tels que le Château de Gilly, Océania hôtel du Jura, l’Hostellerie de Levernois et le Castel de Très Girard, mais aussi le Café gourmand, l’épicerie & Cie et l’Ibis Dijon Gare, ou encore Les trois Ducs. Huit autres établissements sont dans l’attente d’un apprenti, comme La Comédie, le Grand Café de Lyon à Beaune, Les Trois Brasseurs et Le Clos Badan à Agencourt, ou encore l’Hôtel Mercure à Beaune, le Kyriad àValmy, l’Holiday Inn express et le Mercure Dijon.

« IL FAUT AIDER L’APPRENTISSAGE ! »

« Nos métiers sont extrêmement intéressants, ce sont des métiers de communication et de service qui procurent d’importants avantages et dans lesquels il existe des possibilités d’évolution, si on s’en donne la peine. Ils méritent d’être davantage valorisés », explique Patrick Jacquier. Pour le président de l’UMIH, « il faut aider l’apprentissage ! Et c’est pour cela que chacun des 32 administrateurs de l’UMIH vont intégrer un nouvel apprenti ». D’après l’organisation professionnelle, le Fafih a réalisé une enquête sur la mesure et l’analyse des taux de rupture dans les dispositifs de formation en alternance. Elle aurait fait émerger deux leviers d’une alternance réussie qui permettraient de diminuer le taux d’abandon, à savoir, la construction d’un parcours professionnel et l’accompagnement du candidat. « Nous devons aujourd’hui travailler avec les jeunes et pour les jeunes. Il faut faire comprendre aux jeunes tout l’intérêt qu’il y a à travailler dans les métiers du CHR », confie Patrick Jacquier.

Présents à l’École des métiers Dijon métropole mercredi 25 septembre avec l’UMIH, un certain nombre de professionnels étaient venus témoigner. À l’image de Lionnel Petitcolas, du Castel de Très Girard, pour qui « l’apprentissage est une filière d’excellence ». Jean-Louis Bottigliero, de l’Hostellerie de Levernois, note d’ailleurs que « dans une période où c’est compliqué, il n’y a pas de chômage dans nos métiers ». Certains, à l’image de Christophe Petit, des Trois Brasseurs, évoquent même « une certaine satisfaction à les faire et voir évoluer ». Stéphane Derbord, du restaurant éponyme dijonnais, confie d’ailleurs qu’il faut « être fier de ses apprentis et leur susciter l’envie d’un avenir », tout en rappelant la devise de l’École des métiers Dijon métropole, “l’excellence par l’alternance”. Aujourd’hui, la profession rappelle que pour être maître d’apprentissage, il faut passer soi-même une formation pour « s’ajuster au plus près de ce qu’attendent les apprentis et de ce que nous, professionnels du secteur CHR attendons ».