L’Umih Côte-d’Or crie à l’injustice pour le secteur

Patrick Jacquier, président de l’Umih Côte-d’Or, a invité ses adhérents à se rassembler dans le respect des règles sanitaires, place de la Libération.

Dernier secteur à l’arrêt, les cafés, hôtels, restaurants et discothèques se sentent abandonnés par l’État et souhaiteraient pouvoir rouvrir, en témoigne la manifestation organisée par l’Umih Côte-d’Or lundi 7 décembre, à Dijon.

Les cafés, hôtels et restaurants venaient de passer le cap des 120 jours de fermeture administrative – davantage encore pour les discothèques qui n’ont pas rouvert entre les deux confinements – lorsque les professionnels du secteur se sont rassemblés, lundi 7 décembre, place de la Libération à Dijon. Une crise qui ne touche pas que les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et professionnels du monde de la nuit, mais aussi les fournisseurs et producteurs qui les ont rejoints sur invitation de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie (Umih) de Côte-d’Or. « Ce rassemblement était important pour montrer notre désarroi. Nous réunir était devenu nécessaire. Nous avons voulu montrer notre savoir-faire et cette réunion s’est tenue exactement comme nous l’avions souhaité, avec la distanciation, les masques et sans bruit. Nous avons atteint notre objectif, de montrer que nous étions des gens sérieux et que nous le restions malgré tout », explique Patrick Jacquier, président de l’Umih Côte-d’Or. En effet, d’après l’organisation patronale, les professionnels du secteur ne comprennent pas cette mesure de fermeture administrative. « Nous sommes angoissés et nous crions à l’injustice, confie Patrick Jacquier. Nous avons suivi scrupuleusement la mise en place des barrières sanitaires et avons investi beaucoup d’argent dans ces protocoles. » Aujourd’hui, le secteur des cafés, hôtels, restaurants et discothèques (CHRD) attend une date de réouverture. « On espère que ce sera le 20 janvier, comme évoqué. Il va aussi falloir remettre en place toute une activité d’entreprise. Un café, un hôtel ou un restaurant ne se rouvre pas du jour au lendemain. Cette réouverture prendra du temps mais nous serons bien évidemment prêts », développe-t-il avant de conclure sur une note d’optimisme : « Nos métiers sont des métiers de plaisir, où on aime se retrouver, des métiers de convivialité. Les gens sont fidèles à nos établissements. Dès la fin de cette crise que j’espère la plus proche et dès notre réouverture, tout le monde n’aura qu’une hâte de retrouver ses bonnes habitudes autour d’un café, d’une bonne table ou d’une bonne bouteille, pour partager de bons moment. »