L’IRT Saint Exupéry booste la recherche régionale

IRT

Créé en 2013 et installé à Montaudran, l’institut de recherche technologique est un accélérateur de recherche et d’innovation doté d’un fort ADN aéronautique et spatial.

Huit instituts de recherche technologique (IRT) ont été labellisés par l’État dans le cadre des Investissements d’avenir. Destinés à supporter une stratégie industrielle de conquête sur des marchés porteurs et renforcer les écosystèmes locaux d’innovation, les IRT sont basés sur des partenariats de long terme entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les entreprises. À Toulouse, l’IRT Saint Exupéry, qui tire son nom du célèbre écrivain et aviateur du temps de l’aéropostale, cultive quatre domaines d’excellence: les matériaux multifonctionnels à haute performance, l’ingénierie systèmes et modélisation, l’aéronef plus électrique et les systèmes intelligents et communications. Il réunit aujourd’hui 156 membres industriels et académiques : 57 PME, 53 académiques et 46 grands groupes et ETI, et mobilise un budget annuel de 41 M€. Implanté sur le campus de Rangueil à ses débuts avec cinq personnes pour lancer le projet, l’IRT représente aujourd’hui près de 380 collaborateurs réunis autour de 62 projets depuis sa création dont 32 en cours, en plein cœur du quartier Toulouse Aerospace à Montaudran. Lieu d’excellence de recherche mixte qui associe des partenariats publics et privés dédiés en partie à l’industrie aéronautique et spatiale, l’IRT Saint Exupéry s’appuie également sur ses sites de Bordeaux, Montpellier, Sophia Antipolis et Montréal.

Textes et photos Lydie Lecarpentier

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B612 est le nom de l’astéroïde d’où venait le héros du Petit Prince, célèbre roman de Saint-Exupéry. Le nom a été repris pour baptiser le bâtiment de 24 000 m2 qui accueille les acteurs de l’écosystème aéronautique et spatial toulousain.
7 000 m2 sont dédiés aux plateformes technologiques et 4 000 m2 aux bureaux de l’IRT. 11000 m2 sont réservés aux autres locataires (Aerospace Valley, l’accélérateur de la Métropole Cockpit…), les espaces mutualisés représentant 2 100 m2. Ici de part et d’autre, sont installées les plateformes technologiques qui servent aux recherches de l’IRT.

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Denis Descheemaeker

À droite, Denis Descheemaeker est le tout nouveau directeur général de l’IRT. Responsable des Technologies émergentes et du protoSpace à la direction de la recherche du groupe Airbus, il est mis à disposition de l’IRT pour une période de cinq ans. Il a rejoint les équipes le 1er décembre 2019. L’institut est en pleine phase de recrutement : 21 postes sont actuellement à pouvoir. Les profils recherchés sont très diversifiés : experts, ingénieurs, chercheurs, doctorants, post-docs et fonctions supports.

IRT équipes
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L’intelligence artificielle (IA) est au cœur de la recherche du projet DEEL (DEpendable Explainable Learning). Fort de leur expérience transatlantique et de leur partenariat avec Montréal et l’Institut de valorisation des données (Ivado) notamment, les équipes de l’IRT ont réussi à fédérer autour du projet Aniti (Institut interdisciplinaire en intelligence artificielle, 3iA) labellisé dans le cadre du Programme Investissements d’avenir du plan Villani pour une durée de quatre ans renouvelable. À gauche, ce laboratoire permet d’étudier le vieillissement des câbles électriques embarqués dans les avions, câbles connecteurs, isolants, circuits imprimés ou échantillon de moteur électrique en faisant varier indépendamment l’humidité, la température, l’énergie électrique et la pression atmosphérique. L’IRT recherche activement des profils rares dans les domaines de l’IA et de l’électronique.

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Cette plateforme dédiée à la fabrication additive a été développée pour appréhender les procédés de fabrication additive métallique par fusion de poudres, de la conception à la finition de pièces, en passant par le choix des poudres (alliages de titane et de nickel). Elle étudie les propriétés et performances des matériaux. La machine BEam permet des prototypages ou des pièces à haute valeur ajoutée. Cette chape de bielle est un exemple de fabrication additive par hybridation de procédés EBM (Electron Beam Melting – lit de poudre par faisceau d’électrons) et LMD (Laser Metal Deposition – dépôt de poudre par fusion laser).