L’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) s’est doté d’un nouvel outil pour promouvoir ses formations et ainsi, faire face au problème chronique de recrutement que rencontre la filière.
«Si tu ne viens pas à l’industrie, c’est l’industrie qui viendra à toi ! » C’est en s’inspirant de la célèbre injonction d’Henri de Lagardère, protagoniste du roman Le Bossu, que le président de l’UIMM Grand Est, Christian Brethon, a présenté le tout nouvel outil mis en place par l’Union des industries et métiers de la métallurgie. Ce dernier, un immense camion de 17 mètres sur 8, est « un moyen mobile pour aller au plus près des publics et palier au problème de recrutement que rencontre la filière », indique Lionel Vuibert, délégué général de l’UIMM Champagne Ardenne.
UN PARCOURS EN SIX ÉTAPES
À l’intérieur, six îlots différents, présentant à l’aide de machines et d’ateliers, les principales filières des métiers de l’industrie : maintenance / conception / usinage / pilotage de ligne / robotique / chaudronnerie-soudure. « Le parcours de présentation s’effectue en une heure environ, au cours de laquelle les élèves, parents ou même demandeurs d’emplois, peuvent de manière immersive découvrir tout l’univers de l’industrie », précise Lionel Vuibert.
L’objectif principal est de créer des vocations et de redonner ses lettres de noblesse à un secteur qui souffre encore beaucoup de son image, notamment dans une région qui a subi de plein fouet la désindustrialisation de toute une partie de son territoire. « L’industrie n’a plus la pénibilité d’hier, elle s’est considérablement transformée et modernisée », souligne Christian Brethon.
Pour preuve, le numérique tient aujourd’hui une grande place dans les techniques industrielles. Les appareils de présentation des métiers font d’ailleurs la part belle aux technologies du futur grâce au casque de réalité virtuelle ou aux machines à impression 3D. « La formation aux métiers de l’industrie offre des débouchés dans de nombreux domaines, comme l’automobile, le viticole ou encore le ferroviaire. On permet aux jeunes, par cette présentation, d’aller au devant de technologies qu’ils n’imaginent pas. »
UN COÛT DE 600 000 EUROS
Ce nouvel outil, baptisé « Magical industry tour », aura couté 600 000 euros, dont un tiers pris en charge par la Région Grand est, qui soutient et s’inscrit comme un partenaire de cette initiative : « Ce qui nous motive, c’est la jeunesse avant tout, d’autant que l’orientation est devenue une part de nos compétences. Il faut montrer que l’industrie c’est bien l’avenir, comme l’indique son slogan et non plus le passé », insiste Véronique Marchet, présidente de la commission de la Formation professionnelle à la Région.
L’industrie en chiffres
- 250 000 recrutements
- 43 000 alternants par an
- 26 000 apprentis du CAP à l’ingénieur
- 7 000 en contrats pro
- 87% d’insertion professionnelle
- Une rémunération 13% plus élevée que les autres branches.
