L’hôtel Le Jura gravit des sommets

L’un des points forts de différenciation pour Marc Bonivert, c’est la réception : « dans un quatre étoiles, on ne se contente pas de dire bonjour monsieur et de donner une carte touristique de la ville. On accompagne le client au plus près de son besoin. » La plupart des chambres donnent sur la cour intérieure, très paisible et silencieuse, de l’hôtel.

L’hôtel quatre étoiles dijonnais s’affiche dans la cour des grands après une rénovation qui lui a permis de revoir son positionnement, intéressant de facto, une nouvelle clientèle.

Niché avenue Maréchal Foch, juste à côté de l’arrêt du tramway, il passe pour la plupart des Dijonnais un peu inaperçu dans le paysage. Pourtant, il faut oser pousser la porte de l’hôtel Oceania Le Jura pour comprend à quel point l’établissement compte et de longue date, dans la vie de la cité. « Nous sommes le plus ancien hôtel de Dijon à n’avoir jamais déménagé », rappelle Marc Bonivert, son directeur.
Il faut dire que le bâtiment du dix-neuvième siècle – il a ouvert en 1856, en même temps que la création de la ligne ferroviaire conduisant au Jura – avait au fil des décennies un peu camouflé son patrimoine historique. Il aura fallu neuf mois de travaux – une fermeture totale tout aussi longue – et une rénovation de plusieurs millions d’euros (le montant exact reste confidentiel) pour que l’établissement retrouve de sa superbe.

L’HÔTEL REHAUSSÉ

L’un des éléments les plus significatifs de l’héritage de cette architecture d’époque est sans doute ce majestueux escalier à la rampe en fer forgé, et au mur de pierres blanches, apparu à la dépose de la cage d’ascenseur. Il dessert les désormais quatre niveaux et 73 chambres d’un établissement qui a fait le pari de rouvrir en quatre étoiles contre trois auparavant. « La famille Branelecc, qui a racheté l’hôtel il y a 13 ans sous la chaîne Oceania s’est appuyée sur une solide étude de marché pour faire monter l’établissement en gamme », développe Marc Bonivert. Création d’un étage supplémentaire, reconfiguration complète du rez-de-chaussée avec un nouvel agencement de l’accueil, du bar, création d’une salle de petit-déjeuner, implantation d’un espace bien-être avec vue imprenable sur la cour intérieure … autant d’aménagements qui ont aussi fait évoluer la clientèle de l’établissement. « On est passé d’un accueil majoritairement de groupes/agences de voyage à une clientèle business puis touristique », compare le directeur, avec un taux d’occupation qui est désormais meilleur le week-end.

INTELLIGENCE PARTENARIALE

Dans ce nouveau positionnement stratégique, l’Oceania le Jura a aussi fait le choix de se différencier sur un autre point : l’accueil des clients. « Aujourd’hui la réception se compose de cinq personnes. Ce qui fait la qualité de notre service, c’est l’humain ». Cet accent, l’hôtel le doit à l’arrivée de Marc Bonivert, quelques mois après la réouverture. « Engager des personnes qui ont un vrai savoir-être faisait partie de la transformation », expose le responsable. Avec des résultats très encourageants. Malgré une hausse des prix de 20 %, l’Oceania Le Jura affiche une augmentation de son taux de remplissage annuel de 5 %. Des chiffres que l’établissement doit à une rénovation d’envergure mais pas seulement. « On sent ces dernières années sur Dijon qu’il y a quelque chose qui est en train de prendre avec l’ensemble des acteurs », argumente le directeur, également président du club hôtelier Dijon-Bourgogne. Marc Bonivert compte notamment sur l’envergure internationale de la cité de la Gastronomie pour asseoir le développement de son établissement. Mais dès à présent, il a aussi mis en place une démarche gagnant-gagnant avec ses voisins. « Pour accueillir davantage de clients affaires, nous leur proposons désormais une offre globale avec un espace sémininaire et une partie restauration. Elle est le fruit d’un partenariat avec le centre d’affaires LBA situé à deux pas et avec Dominik Frachot pour la partie restauration ». Cette intelligence partenariale a permis à l’hôtel de développer une part de sa clientèle affaires, jusque-là quasi inexistante. Et de s’ouvrir un peu plus sur la cité.