Thomas Peyre et Enzo Blanchon. Ils ont fondé TrynBuy qui propose de tester un appartement ou une maison avant de l’acheter.
Depuis qu’il a bouclé il y a quelques mois un master en management des PME à l’université Rennes 1 et un autre en entrepreneuriat à l’ISG, Thomas Peyre (à droite sur la photo) peut – enfin – se consacrer à temps plein à TrynBuy. Une entreprise dont il a eu l’idée il y a quatre ans et dans laquelle il s’est lancé dans la foulée en autoentrepreneur. Désormais associé à Enzo Blanchon, titulaire d’une licence en informatique avec lequel il a développé le site mis en ligne en juillet, il court partout, du salon Rent (Real estate & new technologies) à celui de la Fnaim et de télé en radio. Son idée est simple : il s’agit de proposer aux potentiels acquéreurs d’un bien immobilier, de le tester en le louant pour une à trois nuits. Un service novateur qu’il propose depuis septembre gratuitement aux agences immobilières. Le futur acheteur paie la nuitée à hauteur de 0,05 % du prix du bien, ce qui permet de rémunérer le vendeur, l’agence immobilière… et TrynBuy. Âgé de tout juste 23 ans, le startupper, qui a toujours eu la fibre entrepreneuriale, a démarché en porte à porte plus de 800 agences entre Bordeaux et Montpellier et déjà séduit 200 d’entre elles, en France comme à l’étranger (Suisse, Espagne, Portugal, États-Unis). « L’acquisition d’un bien immobilier, c’est l’achat le plus important d’une vie, du coup, les gens doutent beaucoup », explique Thomas Peyre. Pour lever ces doutes, louer le bien quelques nuits serait la solution. Pour sécuriser et consolider son offre, le jeune Toulousain a fait appel à l’assureur Axa et à des partenaires comme Axeo Services, une filiale de la Poste, pour proposer en complément des prestations de ménage, blanchisserie, tonte du gazon, etc. Thomas Peyre ne compte pas ses heures pour évangéliser les acteurs de ce marché « ultra-concurrentiel ». « Pour l’acquéreur, c’est un gage de transparence et de qualité », tandis que le vendeur, lui, peut plus facilement justifier le prix qu’il demande, assure-t-il. Et « pour l’agence, nous sommes un argument de vente supplémentaire », ajoute le startupper, de telle sorte que « tout le monde est gagnant ». Les premiers tests doivent avoir lieu dans la périphérie toulousaine dans les prochaines semaines.