Pour la Fédération des Travaux Publics, promouvoir ses métiers et exposer ses enjeux de filière auprès du grand public revêtent un caractère primordial dans une année de conjoncture compliquée. Et quel meilleur endroit que la Foire de Châlons pour le faire ?
D’accord sur ce constat, Hervé Noël, président de la FRTP Champagne-Ardenne et Bruno Forget, commissaire général de la Foire ont acté une convention de partenariat pour donner une visibilité d’ampleur aux entreprises des Travaux Publics. La journée du 3 septembre, intitulée « Les Travaux Publics, acteurs pour la planète », permettra à la FRTP de faire connaître ses métiers aux jeunes mais aussi de rappeler les nombreux engagements environnementaux d’une filière active en terme de développement durable. En la matière, les chiffres sont éloquents : «Aujourd’hui, 76% des matériaux d’un chantier de travaux publics sont recyclés », précise le président de la FRTP Champagne-Ardenne, qui avoue un objectif à 90% à court terme, même si « nous avons la capacité de recycler à 100% », avance-t-il.
Au cours de la journée du 3 septembre, les entreprises de TP tenteront également de mettre à mal certains clichés, notamment sur l’impact des travaux sur l’environnement. « L’acte de construire dégage moins de 4% des gaz à effet de serre. En revanche, l’utilisation que l’on fait de l’infrastructure est bien plus polluante puisqu’elle génère plus de 50% des gaz à effet de serre ».
Ce qui n’empêche pas la filière de vouloir diminuer son impact carbone de 30% d’ici 2030, que ce soit grâce à ses capacités d’innovation, en améliorant ses performances en matière de recyclage ou en généralisant l’utilisation d’appareils plus adaptés à ces enjeux, une fois que ceux-ci seront techniquement au point. « Depuis 10 ans, nos engins ont déjà diminué de 30% leur consommation en énergie », souligne le président.
Des efforts réguliers qui ont de quoi contribuer à améliorer l’image des Travaux Publics, notamment auprès des jeunes, un public ciblé par la filière. Régulièrement en recherche de main d’œuvre (250 personnes en recrutement par an en moyenne en région) les entreprises tenteront aussi de faire naître des vocations à l’occasion de la Foire.