Les transporteurs aubois manquent toujours de bras

Comme chez le transporteur aubois TCP, en croissance constante, le recrutements, notamment de chauffeurs, reste compliqué.

Malgré les efforts de formation, les recrutements restent difficiles alors que l’activité continue de progresser.

Malgré les difficultés, les transporteurs routiers ont continué de sillonner les routes pendant le confinement pour assurer l’approvisionnement de tous les Français. Une mission qu’ils poursuivent en dépit du manque de candidats aux métiers des transports et de la logistique. « Le transport manque toujours de bras malgré nos efforts pour mettre en place des formations dans le Département », déplore Dominique Feron, président de la MTL 10, la Maison du Transport et de la Logistique de l’Aube. Pourtant, la situation de l’emploi est plutôt positive avec environ 2 500 salariés du transport dans l’Aube et 750 dans la logistique, dont 95 % sous forme de CDI. Dans la centaine d’entreprises auboises concernées, l’ancienneté dans la profession est de 19 ans, dont 10 dans la même entreprise. Sous l’effet de l’évolution de l’activité, la croissance de l’emploi est de l’ordre de 3 % dans l’Aube, et il faut en même temps remplacer les départs en retraite. Une équation complexe à résoudre. « Nos entreprises ont financé des formations pour des demandeurs d’emplois qui, à l’issue, ne s’engagent même pas avec le transporteur qui les a financés », regrette Dominique Feron. « Nous avons aussi un problème d’image négative du métier de chauffeur : aujourd’hui, il faut parler de professionnels de la route aux diverses compétences, c’est bien plus qu’un simple permis », analyse Éric Clivot, vice-président de la MTL10. « Les cabines sont devenues plus confortables, les transports se diversifient avec de la longue distance mais aussi 70 % des volumes transportés à moins de 50 km et aussi des possibilités d’évolution vers les métiers de l’exploitation et de la formation », ajoute Mathieu Tschupp, également vice-président de la MTL10.

TCP S’ÉTEND DANS LA MARNE

L’entreprise qu’il dirige avec sa sœur Anne-Sophie Duparq, TCP, est un bel exemple de PME familiale du transport et de la logistique comme il en existe d’autres dans l’Aube. Avec un chiffre d’affaires de 34 millions d’euros, quatre sites et 66 000 m2 d’entrepôts dans l’Aube, l’Yonne et la Marne, l’entreprise compte aujourd’hui 320 salariés. Chaque année, TCP ajoute de nouvelles activités (comme le e-commerce par exemple), construit un nouvel entrepôt ou rachète un concurrent. C’est la stratégie adoptée pour se développer dans la Marne. Déjà repreneur du transporteur Sotraro à Sézanne, TCP a racheté les Transports Clément basés dans la même ville marnaise. « Nous investissons aussi sur les nouvelles technologies et les véhicules propres : nous avons huit camions qui roulent avec un bio- carburant à base de colza produit à Nogent-sur-Seine », précise Mathieu Tschupp. Ces entreprises de transport, modernes, technologiques et écologiques sont une belle vitrine pour l’opération séduction lancée par la profession dans le cadre de la semaine nationale du transport routier.

Un secteur qui ouvre ses portes à tous ceux qui voudraient se former à ses multiples métiers ou candidater à un emploi dans une entreprise auboise (courriel : transport.recrutement.aube@gmail.com).