Les TPE à l’honneur avec BGE

De gauche à droite : Annick Lacour, Hadika Simon et Bernard Millot. (Photo: Mélanie Janin)

L’association BGE met en lumière les TPE en leur dédiant une semaine. Dans toute la France, conférences et rencontres ont été organisées. Jeudi 28 mars à Dijon trois nouveaux entrepreneurs partageaient leur expérience.

C’est dans la Source des Vins, caveau ouvert il y a trois mois à Dijon, qu’a eu lieu l’action locale de BGE. L’association accompagne les créateurs d’entreprise dans leur projet. D’une idée, elle les dirige pour trouver l’organisme le plus adapté, les guide dans les étapes de la création d’entreprise et les aide dans les tâches administratives. Installée sur toute la France, BGE a plusieurs agences en Bourgogne Franche-Comté dont une à Dijon : BGE Perspectives. Le 28 mars, elle organisait une rencontre dans le cadre de la semaine des Très petites entreprises ( TPE), comportant moins de 10 salariés. « Elles représentent un gros potentiel d’emploi. Sur les 700 000 TPE créées, 50 % sont employeuse », indique la directrice de BGE Perspectives, Amélie Patay. Pas très grandes, mais vaillantes, les TPE représentent 27 % de l’emploi salarié régional. Dans le caveau de la Source des Vins installé dans le cœur historique de Dijon, sa propriétaire, Hadika, a témoigné aux côtés de deux autres nouveaux entrepreneurs sur son parcours.

Tous trois ont décidé de changer de vie et d’entrer dans l’aventure de la création d’entreprise. Se lancer, oui, mais pas seul. Chacun d’entre eux a reçu l’aide de BGE. « Ils m’ont donné les clés de ma boîte ! Ils m’ont accompagné dans tout l’aspect financier et juridique. Je n’y connaissais rien ! » explique Bernard qui a créé sa société, Asqendo, en mai 2018. Un sentiment partagé par Annick qui a lancé Capellia, pour racheter des salons de coiffure : « Au début je savais ce que je voulais faire, mais pas comment. Ils m’ont aidé à confronter mon idée à la réalité et éviter les pièges dans lesquels on peut tomber. » Trois exemples de réussite que BGE a été fier de présenter devant ses partenaires et les invités présents. Chaque année, les BGE de Bourgogne Franche-Comté accompagnent la création de près de 1 500 entreprises. « Les entreprises suivies par BGE à trois ans d’existence ont un taux de réussite de 77 %, nettement supérieur à la moyenne globale », se réjouit Amélie Patay.

Hadika Simon, la Source des Vins :
« J’ai ouvert le caveau il y a trois mois. Je travaillais déjà dans le vin, j’étais toujours sur les routes, j’ai eu envie de me poser. Avec la Source des Vins j’essaye de faire connaître les vins de la région. J’organise souvent des dégustations et des animations. J’ai égale- ment une boutique en ligne. Pour l’instant je suis dans une étape ou j’essaye de me faire connaître. Pour cela, j’utilise beaucoup les réseaux sociaux. J’ai également créé seule mon site internet, maintenant, je me rends compte du travail énorme que cela représente. Gérer ma communication et mes clients sont vraiment deux tâches différentes, j’ai l’impression de faire deux boulots. Pour l’instant mon affaire fonctionne bien, je reçois beaucoup de clientèles étrangères. Mon objectif est de trouver un local plus grand ».

Annick Lacour, Capellia :
« Ma société Capellia rachète des salons de coiffure. Je voulais me lancer dans un projet qui faisait plus attention à l’humain, qui correspondait plus à mes valeurs. Je veux reprendre des salons de coiffure de quartier qui sont dans la périphérie de Dijon ou dans les communes à une quarantaine de kilomètres. Les coiffeurs dans ces salons engagent une vraie relation avec leurs clients, ce ne sont pas des salons de passage. Même si j’affiche le même nom, le même logo et que j’impose des grandes lignes directrices dans les salons, je me différencie d’une franchise. Je veux absolument que mes salons gardent leur identité et ne soient pas standardisés. Je ne viens pas du monde de la coiffure, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des financements pour me lancer. J’ai finalement réussi et ma société a été lancée en novembre, j’ai aujourd’hui deux salons et je suis en prospection d’un troisième ! »

Bernard Millot, Asqendo :
« Suite à des différents avec mon employeur et un burn out, je me suis retrouvé sans emploi à 58 ans. Je ne savais plus comment faire un CV ou lire une annonce, j’ai alors décidé de lancer ma propre entreprise, je n’avais plus envie d’obéir à un patron. Cette envie je l’avais déjà eu il y a 10 ans, là j’ai décidé de sauter le pas. Auparavant j’étais directeur des ventes et directeur technique dans une entreprise de stores. J’avais un bon réseau et grâce à cela j’ai pu obtenir mes premiers contrats rapidement. Je travaille encore dans le store, je suis agent commercial, je vends des produits du bâtiment directement avec les entreprises. »