Les sarments de vignes comme élixir

Sarmance

Le vigneron Marc Augustin et le co-fondateur de la marque de cosmétiques Sarmance, Benjamin Bellet sont venus présenter la nouvelle gamme à base de produits issus de vignes de Champagne Ardenne.

Après trois autres terroirs viticoles, la marque de cosmétiques Sarmance lance sa gamme de produits de beauté issus des vignes de Champagne, grâce au partenariat avec le vigneron Marc Augustin.

Aujourd’hui, le consommateur a à cœur de retourner à la terre, au naturel mais aussi au local. La jeune entreprise Sarmance, basée dans le Val de Loire, l’a bien compris. Elle a lancé voilà cinq ans, sa gamme de cosmétiques élaborée à base de jeunes pousses de vignes, les apex, Sarmance faisant écho à la notion de sarment. « Le végétal est transformé en extraits, pour retenir les principes actifs et entrer à 30 % dans chacune des formulations de soin », explique Benjamin Bellet co-fondateur de la marque. Toutes les vignes utilisées sont en biodynamie, c’est à dire qu’elles n’utilisent aucun pesticide, que la terre est fertilisée à base de décoction de plantes et que la dose de souffre est encore moins importante que dans les domaines en bio.

Celui de Marc Augustin est situé à Avenay Val d’Or. Sur ses 9 hectares de vignes, trois le sont à Vertus dans la côte des Blancs et six à Avenay Val d’Or. Le cépage utilisé pour les cosmétiques est un chardonnay, riche en polyphénols. « Les apex avant d’être coupés à la main atteignent les 2,20 m de haut », indique le vigneron. « Tous les éléments de la vigne sont ainsi valorisés économiquement. » Pour confectionner les produits de soins visage, 77 kilos d’apex ont été prélevés. C’est au sein du pôle de compétitivité du végétal dans l’Anjou, Végépolys où l’expertise est très poussée, que les cosmétiques Sarmance sont élaborés. « Des tests cliniques ont été effectués sur 23 personnes volontaires avec un taux de satisfaction de 100% », soutient Benjamin Bellet.

LES POLYPHÉNOLS COMME ANTIOXYDANTS

Jusqu’à présent, les cosmétiques fabriqués à partir de produits de la vigne, l’étaient plutôt avec les déchets du raisin, la peau et les pépins, tandis que la marque Sarmance utilise elle, les apex mais aussi « les pleurs de vigne », c’est à dire la première montée de sève, pour des propriétés hydratantes et antioxydantes. Deux produits ont été développés à partir des vignes de Marc Augustin, une mousse nettoyante visage, faisant écho à la mousse du champagne et un contour des yeux. Concernant l’appellation des produits, le CIVC a insisté pour que ne soit pas utilisé le terme Champagne, ce dernier ne s’appliquant qu’à la boisson.

Dans un souci de respect de l’environnement, Sarmance limite les emballages au maximum. « Sur une gamme d’une vingtaine de produits, seuls trois ont des étuis. En outre, nous travaillons avec du plastique bio-sourcé », relève le co-fondateur de la marque.

ÉTABLIR UNE COLLECTION À BASE DES DIFFÉRENTS TERROIRS

Trois autres terroirs sont pour l’instant utilisés pour élaborer les soins, les vignes de Loire avec le domaine de Bellevue, les vignes du Mont Blanc avec le domaine Curtet et les vignes de Corse avec le domaine Comte Abbatucci. À terme, l’objectif de Benjamin Bellet est d’établir une collection de soins à base des terroirs viticoles de France, la Provence, l’Alsace mais aussi la Bourgogne et le Bordelais. La marque est disponible en magasin bio et en pharmacie et avec une croissance de 20 % par an, Sarmance espère conquérir de nouveaux marchés.