Les projets de recrutement toujours plus nombreux

Les bassins de Strasbourg, Nancy, Metz et Reims pèsent 42 % des projets de recrutement.

L’enquête de Pôle Emploi sur les besoins de main-d’œuvre des entreprises annonce une progression de 14 % des embauches en 2019.

Depuis 2013 (116 167 projets de recrutement), l’enquête sur les besoins en main- d’œuvre de Pôle Emploi confirme chaque année l’amélioration de l’activité sur le territoire. Par rapport à 2018 (172 090), la hausse est même de 14 % en 2019 (196 182), ce qui revient à dire que près d’un quart des établissements a l’intention de recruter, dont 65 % de contrats durables (CDI ou CDD de plus de six mois). Ce chiffre est lui aussi en progression (+7,1 %).

Près de la moitié des ces projets de recrutement provient des entreprises de moins de dix salariés. Avec près de 30 % de hausse dans la construction et près de 20 % dans l’industrie manufacturière en un an, ces deux secteurs sont les plus dynamiques mais c’est le secteur des services qui reste le plus important avec plus de la moitié des projets (101 493, +11,8 %). A noter que l’agriculture compte près de 40 000 intentions mais ce sont en grande majorité des emplois saisonniers.

Si la hausse des projets de recrutement est un indicateur positif, les employeurs sont toujours plus nombreux à les juger difficiles (54,1 % ; +7,4 %). Parmi les métiers les plus recherchés et les plus en tension, citons les aides à domicile (4 606 projets), les employés polyvalents de la restauration (4 398), les conducteurs routiers (3 549), les ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment (2020), les télévendeurs (1 864) ou encore les employés de l’hôtellerie (1 732). Les employeurs expliquent surtout leurs difficultés de recrutement par le manque de candidats ou l’inadéquation du profil de ceux-ci, ne jugeant que moins influents d’autres facteurs comme les conditions de travail, le déficit d’image et le manque de moyens financiers. Pour y remédier, Pôle Emploi rappelle que 476 conseillers accompagnent les entreprises et annonce que près de 70 000 formations sont prévues en 2019. D’ailleurs, l’organisme se félicite du taux de satisfaction (78,3 %) des entreprises ayant réalisé une opération de recrutement par son intermédiaire.

* Pour cette enquête annuelle des besoins de main-d’œuvre, 37 400 entreprises (26,9 % des 139 000 établissements interrogés) ont répondu à Pôle Emploi. Traditionnellement, les estimations réalisées par Pôle Emploi à partir de cette étude sur le nombre de recrutements se vérifient en fin d’année.
Source : https://statistiques. pole-emploi.org/bmo

La Marne est dynamique
Géographiquement, un trio pèse la moitié des intentions d’embauche : le Bas-Rhin (41 833) devance la Marne (32 957) et la Moselle (29 973). Ce département connaît d’ailleurs la plus forte progression (+21,5 %), alors qu’un seul territoire annonce une évolution négative : les Ardennes (6 233, -2,4 %). Au sein de l’ex-Champagne-Ardenne, l’Aube (15 068, +9,8 %) est plus dynamique que la Haute-Marne (4 897, +6,3 %) mais moins que la Marne (+18,3 %). En analysant de manière plus précise par bassin de population, les grandes villes (Strasbourg, Nancy, Metz et Reims) phagocytent 42 % des projets de recrutements. Le bassin rémois compte en effet 14 815 intentions d’embauche, nettement devant Troyes (10 493), Épernay (8 568) et Charleville- Mézières (3 038).