De nombreuses nouveautés et des projets vont voir le jour dans le Département cette année.
L’année 2020 démarre par une bonne nouvelle pour l’Aube avec la confirmation d’une dynamique démographique désormais bien installée. Les dernières statistiques de l’Insee mettent en avant la progression régulière de la population auboise, alors même que la plupart des départements du Grand Est connaissent une situation inverse. L’Aube est même le seul département de l’ancienne Champagne-Ardenne à avoir vu sa population progresser (+ 0,3 % par an), au cours des dix dernières années et se classe au deuxième rang du Grand Est, juste derrière le Bas-Rhin. Le département a franchi le seuil des 310 000 habitants l’année dernière, grâce notamment à la dynamique favorable de Troyes, qui gagne à elle seule, plus de 1000 habitants en une année. L’agglomération troyenne n’est pas en reste, avec des gains démographiques notables à Sainte-Savine et Saint-André-les-Vergers notamment.
ACCENT SUR LE TOURISME
D’importants projets à vocations culturelle et touristique vont voir le jour ou se poursuivre activement en 2020. C’est le cas par exemple de la Cité du Vitrail qui sera en France unique dans son genre. Un vaste chantier de 13,4 millions d’euros a été lancé pour aménager une cité de 3 000 m2 uniquement consacrée au vitrail, sous la forme d’un espace d’expositions et un autre dédiée à la documentation et à la recherche. Classé « Monument historique » depuis 1964, l’Hôtel-Dieu-le-Comte est une œuvre à part entière et sera bientôt le réceptacle d’œuvres de vitrail troyen, du XIIe au XXIe siècles. Centre d’interprétation, lieux de présentation, la Cité du Vitrail sera également un lieu d’études et de recherches sur le verre et ses techniques. Le bâtiment sera livré en novembre 2020 en vue d’une ouverture au public programmée en février 2021. Le Département s’est beaucoup investi dans cette opération qui vise à renforcer l’attractivité du centre de Troyes, auquel le centre de congrès, autre équipement départemental, participe déjà. Le chantier du futur hôtel-restaurant de la Licorne, un établissement haut de gamme situé à proximité, se poursuivra activement en 2020. Le futur complexe hôtelier comprendra un hôtel 5 étoiles de 53 chambres et suites, un restaurant dont l’objectif sera d’être étoilé, une piscine, un spa et un parking souterrain. Toujours au chapitre de l’attractivité touristique, les projets autour des lacs aubois continuent d’affluer. En 2019, c’est surtout le lac de la Forêt d’Orient qui avait vu l’ouverture d’un parc de loisirs aquatiques, d’une guinguette et d’un nouvel hôtel-club. Cette année, ce sont les deux lacs les plus récents – Dienville et Amance – qui fêteront leurs 30 ans par l’arrivée de plusieurs projets tels que la construction de bâtiments pour les plaisanciers ou une étude en vue de la réalisation d’une structure d’hébergement touristique.
LA LOGISTIQUE TOUJOURS
Du côté du Parc logistique de l’Aube, l’année 2020 sera marquée par l’aboutissement du triplement de la plate-forme mondiale de Lacoste qui passera de 18 000 m2 à 55 000 m2, ainsi que par la construction d’un nouveau bâtiment de 20 000 m2. Le permis de construire a été accordé pour cette nouvelle plateforme qui devrait accueillir également des activités logistiques en lien avec le textile et la chaussure. Le nom du futur occupant des lieux n’est pas encore connu, mais il pourrait s’agir du Coq Sportif, qui ne cesse de développer ses activités dans l’Aube depuis quelques années. À ce rythme, les 250 hectares de la zone de Saint Thibault continuent de se remplir à un rythme soutenu.
ÉNERGIE : LE SOLAIRE BRILLE ENCORE
En matière d’énergies renouvelables, l’année qui débute sera marquée par de nouvelles réalisations, en matière d’éolien comme d’énergie solaire. Dans ce domaine, deux importants projets sont prévus sur les terrains de l’ex-aérodrome de Romilly-sur-Seine. Deux parcs de 21 hectares et de 16 hectares vont accueillir deux centrales photovoltaïques qui vont venir s’ajouter à une ferme solaire déjà présente de 22 hectares. Parmi les grands chantiers qui vont s’achever en 2020 figure celui de la future usine de valorisation énergétique de l’Aube, à la Chapelle-Saint-Luc. Un investissement de 78 millions d’euros qui va permettre d’incinérer 60 000 tonnes de déchets ménagers par an tout en produisant 41 GWh d’électricité annuels, soit la consommation électrique de 50 000 habitants, ainsi que de la vapeur pour la fabrication de pneus agricoles de l’usine Michelin voisine. Les essais du nouvel équipement seront lancés au cours de l’année 2020 pour une mise en service programmée en 2021.
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR À LA FÊTE
Du côté de l’enseignement supérieur ça bouge aussi. Ainsi 2020 verra le lancement d’un nouveau plan de développement sur cinq ans de l’Université de Technologie de Troyes, avec un budget de 6 millions d’euros dont deux financés par le département de l’Aube. Sur un site voisin, les travaux du futur bâtiment (4 500 m2 pour un investissement de 10 millions d’euros) de l’ESTP, l’école spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie, vont s’intensifier en vue d’une livraison prévue en 2021. Une autre école d’ingénieurs, l’EPF, va s’agrandir avec la construction d’une extension dont le maître d’œuvre sera désigné en 2020 en vue d’un démarrage du chantier en 2021. Enfin, un « Fab Lab » commun à quatre établissements d’enseignement supérieur troyens – ESTP, UTT, EPF et Yschools – sera aménagé à la technopole de l’Aube. Ce laboratoire de fabrication fonctionnera sous la forme d’une mise à disposition d’équipements pour la réalisation de prototypes notamment.
CANAL GRAND GABARIT À NOGENT : LE RETOUR !
Du côté des infrastructures, 2020 verra ressurgir, une nouvelle fois, le dossier de mise à grand gabarit de la Seine entre Bray et Nogent-sur-Seine. Tous les élus espèrent que ce sera enfin la réalisation d’un projet maintes fois annoncé et toujours repoussé faute de financements. Cette fois, le dossier semble bien parti toutefois. Cette réalisation permettrait aux péniches de 3000 tonnes de naviguer jusqu’au port de Nogent-sur-Seine, actuellement limité à 1000 tonnes. Un agrandissement de plus en plus indispensable pour Soufflet et les céréaliers de la région, mais aussi pour les industriels et logisticiens aubois. Une enquête publique sera engagée courant 2020 et un plan de financement a été finalisé. Afin d’éviter un revirement, les collectivités locales concernées (départements de l’Aube et de Seine-et-Marne, régions Grand Est et Île-de-France) ont même proposé à l’Etat d’avancer les fonds pour démarrer les travaux rapidement, comme cela a été le cas pour la ligne 4 Troyes-Paris.