Les professionnels du bâtiment se mobilisent pour la relance

Relancer l’économie locale d’un territoire passe notamment par les travaux prévus par les communes avant le confinement.

À l’initiative de l’association des maires ruraux de Haute-Marne (AMR52), et avec la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), la Fédération française du bâtiment (FFB), la fédération régionale des travaux publics (FRTP), lancent l’opération « Nous, on est prêts ».

Suite à l’annonce du chef de l’État d’abonder la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) d’un milliard d’euros, les 3 entités (L’AMR52, la CAPEB, la FFB et le FRTP) bien ancrées dans l’ensemble du territoire sont prêtes à relever le défi. Il s’agit d’utiliser rapidement ces moyens financiers afin de relancer l’économie locale dans les territoires.

RÉPARTIR CES MOYENS DANS TOUT LE TERRITOIRE

La complexité pour l’État au niveau national sera de répartir dans une maille fine des moyens qui iront aux acteurs locaux que sont les communes et donc aux artisans et PME de proximité de nos secteurs ruraux. Dans de nombreuses communes, il y a les travaux que l’on reporte faute de moyens réels et de conseils techniques de base.

SOUTENIR LES PROJETS ET PRÉSERVER L’AVENIR

Les 2 pivots pour la réalisation de travaux dans le cadre d’un développement territorial sont, un taux de subvention cumulé suffisant pour s’engager et, des conseils de professionnels (dont devis) aux « petits » projets. Les grandes collectivités Région, Départements, et intercommunalités pourront, comme ils le font régulièrement, cofinancer au côté de l’État (subventions, fonds de concours) afin de permettre aux communes de s’engager rapidement dans les travaux projetés.

Les maires, notamment des petites communes, travailleront avec les artisans et PME pour la préparation des dossiers de travaux utiles à ces collectivités (isolation et rénovation des bâtiments, salles numériques à la mairie pour les usagers, site de télé-travail, borne de recharge de voitures électrique, salles de télé-médecine …).

La problématique des grands travaux est d’une part, la durée de préparation du dossier et l’obtention des autorisations, et d’autre part, la capacité pour les PME à répondre aux appels d’offre sans avoir une envergure et une capacité administrative suffisantes, les entreprises retenues sont souvent excentrées des communes et les retombées économiques sont faibles.

DES DÉLAIS COURTS DE RÉALISATIONS POUR UN IMPACT FORT

Les « petits » travaux de moins de 90 000 € ne butent pas sur ces deux obstacles, les documents nécessaires sont souvent simples et l’accord d’urbanisme de la mairie rapide (l’architecte des bâtiments de France pourrait aussi s’engager à répondre dans les meilleurs délais). Ensuite, le travail étant préparé avec les représentants des entreprises (CAPEB, FFB) il pourra être engagé et concrétisé rapidement. Pour ces « petits » travaux l’impact sur l’économie locale peut être à moins de 6 mois, alors qu’il est de 18 mois pour les plus importants (nécessaire par ailleurs).

Cette proposition des communes et des professionnels correspond à tous les enjeux actuels et à venir : du désir d’espace et de villages restaurés issu du confinement, de la redynamisation des territoires excentrés, de l’utilisation des nouvelles technologies (espaces numériques multipliés, borne électrique, rénovation thermique des bâtiments) pour un lien plus équilibré et dynamique entre ces communes et les villes ou métropoles.