Les pompiers troyens passent à l’Ouest

La future caserne Ouest des pompiers va permettre de réduire les délais d’intervention vers des zones à forte densité de population et d’activités économiques.

Une nouvelle caserne de pompiers sort de terre à Troyes. Coût de l’opération : 6,8 millions d’euros pour réduire les délais vers des zones de forte densité d’entreprises et de logements.

Depuis deux ans, ce sont les grandes manœuvres pour les services de secours de l’agglomération troyenne. Progressivement, les dix centres de premiers secours, comptant 200 pompiers volontaires dans les différentes communes de l’agglomération, ont fermé les uns après les autres. En même temps, un ambitieux projet de nouveau centre d’incendie et de secours venant s’ajouter à celui de la caserne du Vouldy à Troyes était lancé. L’objectif étant de réduire les délais d’intervention sur la partie ouest du bassin de Troyes – soit 27 communes – de 7 à 11 minutes en moyenne. Une aire géographique où la population a augmenté fortement ainsi que la présence d’entreprises avec la zone industrielle de la Chapelle-Saint-Luc et le parc du Grand Troyes, situés à proximité immédiate, sans oublier l’implantation prochaine de Garnica. Autre objectif de ce projet, permettre la mixité entre sapeurs-pompiers professionnels et volontaires au sein d’une nouvelle caserne accueillant ceux dont le centre de secours a fermé. Le lieu d’implantation ayant un caractère stratégique, c’est à proximité de la rocade, à l’angle des rues Sarrail de La Chapelle-Saint-Luc et de la rue Darsonval à Sainte-Savine que le chantier a démarré. Un investissement de 6,8 millions d’euros, financé à hauteur de 46 % par le Conseil départemental de l’Aube, 35 % par le Service départemental d’incendie et de secours de l’Aube et 17 % par Troyes Champagne Métropole. Les travaux de la future « caserne Ouest » de 3 100 m2 ont été lancés en janvier 2019, et devraient s’achever plus tard que prévu, soit pour le printemps 2021. Le chantier a été évidemment perturbé par la Covid-19, mais il a repris son cours depuis le 27 avril avec la mise en place du nouveau protocole sanitaire.

LE VOULDY MODERNISÉ

Les difficultés d’approvisionnement ont été progressivement résolues au fil des semaines et les entreprises ont repris leur rythme de croisière. « Deux principes essentiels régissent la conception du bâtiment, la lumière et la circulation des lux », rappelle l’architecte Didier Fèvre qui en a dessiné les plans avec son collègue Claude Lenoir. Le second centre de secours troyen sera donc très fonctionnel pour permettre le départ rapide des véhicules en intervention. Il sera aussi un lieu de vie avec un hébergement pour les gardes postées et des espaces pour les entraînements. Pour son fonctionnement, il sera fait appel aux pompiers volontaires de l’agglomération mais aussi à des professionnels et le SDIS envisage d’en recruter une vingtaine d’ici l’ouverture du site. « Nous ne délaissons pas pour autant la caserne du Vouldy qui possède l’avantage d’être située à proximité du centre ancien de Troyes : nous y avons investi 600 000 euros en travaux de modernisation au cours de ces deux dernières années », rappelle le colonel Laurent Marty, directeur du SDIS. La caserne historique troyenne, regroupant 150 pompiers professionnels et volontaires, a été construite dans les années 1970. Ses équipes vont recentrer leurs interventions sur la partie Est de l’agglomération et sur le « bouchon de champagne », où la présence de nombreuses maisons en pans de bois requiert cette proximité.