Les Petits Rémois voient grand

Élise Faltot et Louis Albessard lancent leur café-épicerie « Les Petits Rémois » basé sur le circuit court. En raison de la crise sanitaire, l’établissement qui devait ouvrir en avril devrait finalement voir le jour mi-juin.

Qu’on se le dise, le gaspillage alimentaire ne passera pas par le nouveau café-épicerie qui ouvrira ses portes à Reims, au 22 rue Thiers, mi-juin. Ses propriétaires, Élise Faltot et Louis Albessard, deux jeunes trentenaires dynamiques, ont des convictions et elles sont au cœur de leur concept. « Nous réfléchissons au quotidien à l’impact de notre consommation, c’est pourquoi notre café-épicerie ne contiendra que des produits locaux, de proximité. Nous nous sommes fixés une limite d’approvisionnement de 100 kilomètres autour de Reims. 100, c’est bien assez, car nous sommes une région agricole, avec de nombreux producteurs et maraîchers », explique la jeune femme de 28 ans, qui a commencé son parcours professionnel dans la communication au sein de projets solidaires. Son compagnon, Louis Albessard a quant à lui une formation de boulanger-pâtissier. Après avoir officié plusieurs années en boulangerie à Paris, il compte mettre à profit ses talents pour faire les quiches, tartes et tartines qui seront à la carte. « Nous partons pour l’instant sur une ouverture pour le déjeuner et le goûter en salon de thé, mais cela va aussi dépendre des prochaines directives sanitaires que l’on nous demandera d’appliquer », confie Élise Faltot.

UN FINANCEMENT PARTICIPATIF VIA MIIMOSA

Car après avoir mis un an à trouver un local commercial, le couple qui devait ouvrir en pleine période de confinement a dû revoir le futur aménagement de sa salle de restauration prévue au départ dans leur business plan, pour 25 couverts. « Dans les conditions actuelles, nous prévoyons des plats à emporter mais aussi un circuit dans le magasin pour l’achat des produits locaux ainsi que des paniers de fruits et légumes à commander. »

Pour soutenir leur projet, les jeunes gens ont lancé une opération de financement participatif à travers la plateforme MiiMOSA. Avec un investissement total de 117 000 euros, l’objectif de la cagnotte est de lever de 15 000 euros afin d’équiper la pièce de cuisson en cuisinière et four pâtissier. Et ce qui au départ, devait être « un petit plus », s’est avéré être avec la crise sanitaire, « une nécessité ». « Comme nous avons créé notre entreprise au tout début du confinement, nous ne rentrions pas dans la case pour certaines aides et avons intégré le collectif d’entrepreneurs en sursis », indique Élsa Faltot. (voir numéro 7862) Avec un montant avoisinant aujourd’hui les 11 000 euros et 150 contributeurs actifs, les futurs restaurateurs regardent l’avenir avec entrain et optimisme.