Les lycéens haut-marnais imaginent leur région demain

Des échanges avec les lycéens et les professeurs pour évoquer les attentes des établissements en cette rentrée particulière avec le port du masque généralisé.

Jean Rottner et Agnès Walch Mension-Rigau on fait leur rentrée dans un lycée de Chaumont sous le signe du développement durable.

C’est sous le signe du développement durable que le président de la région Grand Est, Jean Rottner, et la rectrice de l’Académie de Reims, Agnès Walch Mension-Rigau ont fait leur rentrée au lycée professionnel Eugène Decomble, à Chaumont. Un lieu soigneusement choisi puisque cet établissement récent est l’un des rares en France à bénéficier du label HQE (haute qualité environnementale). « Le développement durable est un fil rouge au cœur du projet d’établissement », rappelle d’ailleurs son proviseur, Claude Cousin.

Au-delà des bâtiments, les formations dispensées font la part belle aux préoccupations environnementales. Par exemple, les futurs carrossiers apprennent à utiliser des peintures sans solvants, les mécaniciens s’intéressent à la voiture électrique et tous les aspects de la domotique n’ont plus de secrets pour ceux qui apprennent l’électricité. Le lycée professionnel chaumontais est spécialisé dans les métiers de l’automobile, de l’industrie, du BTP et de l’électronique-numérique. Lycéens et étudiants y sont très sensibilisés aux enjeux du développement durable. C’est pourquoi quelques dizaines d’entre-eux ont été choisis pour participer, avec les élus régionaux dont Christine Guillemy, vice-présidente déléguée à la formation initiale, aux lycées et apprentissage et également maire de Chaumont, à une séquence « Ma Région Demain ». La démarche participative Ma région demain s’appuie principalement sur une plateforme numérique lancée en mai dernier et ouverte au public. Tous les habitants du Grand Est, et notamment les jeunes, peuvent y faire part de leurs idées, de leurs suggestions, de leurs attentes, et participer ainsi à la réflexion et à la construction de l’avenir et des politiques publiques de leur région.

L’IMAGINATION AU POUVOIR

Toutes les participations sont les bienvenues, rappelle Jean Rottner qui ne veut pas se fixer de limites. « On vous demande de rêver, de casser les codes, de casser la baraque », lance le président du Grand Est à l’adresse des lycéens chaumontais. Ces derniers ont pu formuler de nombreuses propositions pour renforcer notamment les initiatives de développement durable au sein de leur établissement comme pour leur vie quotidienne. « Depuis plusieurs années nous avons mis en place des éco-délégués dans les classes », rappelle également la rectrice de l’Académie de Reims. L’objectif de la plateforme est de nourrir les réflexions des élus et de tisser un dialogue permanent avec les citoyens. La construction et le débat commun se poursuivent jusqu’en décembre, par l’organisation de consultations et d’ateliers citoyens dans tout le Grand Est, en présentiel et en ligne. Par exemple, une première enquête en ligne autour du thème « la crise et vous » a récolté plus de 500 réponses.

Bien entendu, c’est autour de thèmes phares d’actualité que les idées sont attendues. Le développement durable bien sûr, mais aussi la croissance écologique, la biodiversité, la santé et les jeunes ou encore la formation et les métiers de demain. Jean Rottner compte sur la jeunesse pour remplir la boîte à idées de propositions innovantes. La jeunesse qui, avec l’emploi et la formation, est le premier poste d’intervention du Grand Est avec un milliard d’euros, les lycées représentant pour leur part un budget annuel de 566 millions d’euros.