Les friches industrielles dépolluées et redynamisées

La friche de la Macérienne va être dépolluée pour favoriser l’implantation d’une turbine hydroélectrique de la société Helliogreen.

Créé en 2019, le Pacte Ardennes poursuit sa route en bénéficiant d’une bonne dynamique.

Àla sortie du neuvième comité directeur du Pacte Ardennes, le Préfet Jean-Sébastien Lamontagne et le député Jean-Luc Warsmann ont fait le bilan de l’état d’avancement du dispositif. Aujourd’hui, la restitution générale recense 90 fiches actions achevées, démarrées ou en cours de réalisation (45 actuellement) et 65 fiches projets.

TROIS NOUVELLES FICHES

Primo, la mise en place d’une formation post bac à Givet dans le domaine de la maintenance industrielle. Un projet en lien avec EDF. « L’objectif est d’avoir des formations locales permettant d’orienter nos jeunes vers ces filières pour qu’ils aient des débouchés à la centrale de Chooz qui est un gros employeur et a des besoins en la matière. Ce cursus ouvert à la rentrée a démarré avec huit élèves au sein de la première promotion », souligne Jean-Sébastien Lamontagne.

Secondo, le déploiement d’une cité de l’emploi dans le quartier prioritaire du Lac à Sedan qui présente des indicateurs sociaux assez dégradés. La cité de Turenne fera donc partie des 20 villes françaises à bénéficier de cette mesure expérimentale de l’Etat. Son objectif : identifier les personnes sorties des radars et très éloignées de l’emploi pour les ramener vers un retour progressif à l’aide d’un coaching personnalisé les accompagnant vers une structure de formation. Un budget de 100 000 € a été dégagé à cet effet par le Ministère. Pour le Préfet, « cette action est une nouvelle illustration de la volonté du gouvernement de faire des Ardennes un endroit pilote ».

PROFITER DU PLAN DE RELANCE

Tertio, une volonté de la chambre d’Agriculture de mobiliser les Ardennais autour du « consommer local », en favorisant les circuits courts pour l’écoulement de produits locaux dans les écoles, les cantines, les EHPAD et les établissements administratifs. Cette démarche fera prochainement l’objet d’un certain nombre de propositions de la part de l’organisme consulaire qui compte sur le soutien des EPCI pour faciliter un programme alimentaire territorial. Des financements peuvent être obtenus en la matière avec le plan de relance. Au terme de ce comité directeur, le Préfet a rappelé que parmi les 68 mesures du Plan de Relance gouvernemental, certaines avaient une résonnance particulière avec les fiches du Pacte Ardennes. « On va donc veiller aux articulations possibles et se mobiliser pour que ce plan soit une opportunité supplémentaire d’accélérer nos actions pour les Ardennes. C’est la feuille de route à suivre lors des prochaines semaines avec les différents acteurs qui portent ce Pacte ».

UN PROJET D’ÉNERGIE LOCALE SUR LA FRICHE LA MACÉRIENNE

« Un certain nombre de millions d’euros nous attendent. C’est pour- quoi, nous lançons un grand appel aux donneurs d’ordre locaux pour qu’ils remontent leur dossier de rénovation énergétique, d’assainissement et de restauration du patrimoine afin de favoriser l’activité du secteur du BTP. C’est le moment de concrétiser des projets. Le cabinet du ministère des Collectivités Territoriales nous a assuré qu’une zone était réservée au Pacte Ardennes dans le cadre de ce plan. Et au regard des sommes qui sont sur la table, c’est le moment d’avoir des projets de rénovation, il faut y aller », a surenchéri Jean-Luc Warsmann qui a écrit à tous les maires du département. Un des premiers exemples à explorer sera celui de la reconversion des friches industrielles. La Macérienne à Charleville-Mézières, Sommer à Mouzon et Cellatex à Givet) devraient connaître des avancées notables en 2021.

Concernant le premier site, le chantier de dépollution commencera en novembre 2020 (3,7 millions d’euros) afin de permettre l’installation d’une turbine hydroélectrique de 100 tonnes de fonte fabriquée par la start-up Helliogreen qui produira entre 450 à 500 mégawatts / heure à l’année. Un projet qui unira l’entreprise dirigée par Renaud Mignolet, le Cabaret Vert et Ardenne Métropole, lesquels seront actionnaires dans un capital de départ fixé à 60 000 euros.