Les entreprises auboises ont gardé le cap pour préparer l’avenir

Aurélie Martin, fondatrice de la start-up Akhal, dont la crise est venue briser l’élan.

La PME Festilight et la start-up Akhal ont choisi de lancer de nouvelles activités pendant la crise sanitaire.

«Nous sommes passés par tous les états pendant cette année », résume Didier Maroilley, patron du groupe aubois Festilight. La PME auboise spécialisée dans les décorations lumineuses avait beaucoup à perdre dans une crise sanitaire qui laisse peu de place aux festivités. « Pourtant, nous avons fait le pari que les collectivités et les entreprises auraient quand même besoin de nos produits et nous avons maintenu nos commandes auprès de nos fournisseurs chinois », ajoute-t-il. La suite lui donnera raison puisque les festivités de fin années, dans des conditions adaptées, ont pu être maintenues un peu partout. Les usines chinoises ayant recommencé à produire au printemps dernier, Festilight a pu s’approvisionner comme dans une année – presque – normale. « Nous terminons l’année avec une baisse d’activité de 15 % par rapport à ce qui était prévu, ce qui dans le contexte n’est pas si mal », résume Didier Maroilley. Des points positifs sont tout de même à retenir comme la mobilisation des équipes qui ont fait face à un environnement où tout devenait complexe. « Nous avons lancé en huit jours un site marchand BtoC pour toucher nos clients qui ne pouvaient plus l’être par des moyens traditionnels », précise le chef d’entreprise qui a continué à investir, dans l’export, l’outil de production et les locaux afin de préparer l’avenir. « Ne rien faire et attendre que ça se passe aurait été une erreur stratégique que nous aurions payée plus tard », analyse le chef d’entreprise aubois.

DU CHEVAL AU CHIEN

Fondatrice de la start-up Akhal, basée à la Technopole de l’Aube, Aurélie Martin pouvait s’attendre à une belle année 2020 après avoir intégré le dispositif régional Scal’E-nov. La crise sanitaire est venue briser l’élan. « La clientèle des professionnels qui est très importante pour nous a été directement impactée avec l’arrêt des courses et des concours », explique-t-elle.

Une situation compliquée pour la jeune entreprise qui fait fabriquer dans l’Aube des guêtres de soins « Capsular » ou encore des capes pour le dos destinées aux chevaux. Les équipes d’Akhal n’ont pas été désarçonnées pour autant. « Nous avons profité de la disponibilité des ateliers textiles pour lancer un nouveau produit, la cape de soin MyKani destinée cette fois aux chiens », ajoute Aurélie Martin. Grâce à un internet, toutes les précommandes ont trouvé preneur et Akhal s’est installée sur ce nouveau marché. Le secteur hippique retrouve progressivement de l’activité permettant à la start-up de se projeter dans l’avenir. La jeune pousse auboise a même profité de la distanciation imposée pour renforcer les liens avec la communauté d’utilisateurs via les réseaux sociaux.