Au niveau national et au niveau régional les élus de la CCI 21 avaient déjà exprimé leur désaccord en votant contre le budget qui était présenté respectivement par CCI France et par la CCI Bourgogne Franche-Comté.
Quand en assemblée générale statutaire, lundi 25 novembre, des chefs d’entreprises, membres élus pour cinq ans à la tête de la CCI avec le mandat de conduire les affaires de la CCI et de contribuer au développement économique local votent contre leur propre budget, c’est que sans doute l’heure est grave. Son président Xavier Mirepoix le confirme sans détour : « On tue les CCI à petit feu ! Les ressources des CCI disparaissent peu à peu et nous n’avons plus les moyens d’honorer le mandat pour lequel nous avons été élu ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En dix ans la CCI départementale aura perdu 86 % de ses ressources. Et en 2020, elle prévoit un budget déficitaire de 1,4 million d’euros. « Nous ne restons pourtant pas immobiles ! », renchérit Xavier Mirepoix. « L’État nous demande des efforts, nous les faisons. Nous avons diminué nos charges et engagé la CCI dans une transformation profonde de son modèle économique, avec l’implication de tous les élus et de tous les collaborateurs. Nous développons de nouvelles prestations payantes à forte valeur ajoutée pour les entreprises. Nous signons avec les collectivités des conventions pour les accompagner dans le développement de leur territoire. Mais il y a un principe de réalité ! Nous avons besoins de moyens pour assumer nos missions, y compris celles qui nécessitent un investissement sur plusieurs années, c’est pour cela que nous, chefs d’entreprise responsables, avons été élus. »
Par cet acte fort, les élus de la CCI 21 espèrent à nouveau interpeler l’État, par la voie de son représentant présent à l’assemblée générale, le secrétaire général de la préfecture de Côte-d’Or Christophe Marot, afin que celui-ci reconsidère le montant des budgets alloués aux CCI.
CCI Côte d’Or Dijon Métropole doit désormais organiser une nouvelle assemblée générale début 2020 et revoter ce budget, qui sera ou non modifié. Une situation inédite dans le paysage consulaire français.
