Les deuxièmes rencontres territoriales de la diversité et de l’égalité professionnelle hommes-femmes ont eu lieu jeudi 4 juillet dans les locaux de Dijon Métropole.
Détentrice des labels Diversité et Égalité professionnelle hommes-femmes depuis 2018, la ville de Dijon, le Centre communal d’action sociale (CCAS) et Dijon Métropole ont organisé une rencontre territoriale sur le thème des discriminations. La rencontre s’est déroulée sous la forme de « world cafés ». Une moyenne de 70 participants a échangé et débattu en petits groupes sur cinq thématiques différentes liées à la prévention de la discrimination sur le territoire dijonnais. Après 30 minutes de discussion, les participants ont changé de table pour dialoguer sur une nouvelle question. Les conversations étaient enrichies des idées du débat précédent, permettant de faire émerger des tendances ou de nouvelles idées.
LE RECRUTEMENT, DOMAINE LE PLUS SENSIBLE
Durant l’évènement, cinq thématiques étaient présentées : la lutte contre les discriminations dans le recrutement ; via la commande publique ; dans le milieu associatif ; grâce à la politique de la ville, ainsi qu’une question sur la formation à la diversité et l’égalité professionnelle hommes-femmes. L’atelier sur le thème du recrutement était « le plus sensible », selon l’organisateur et recruteur Emmanuel Mattei. « C’est malheureusement dans ce domaine que l’on retrouve le plus de discriminations. Lors d’un entretien d’embauche, un candidat devrait être évalué selon ses compétences et non sur des critères personnels. Notre atelier consistait à trouver des solutions pour que les employeurs soient le moins subjectifs et discriminants possible. Pour cela, nous avons simulé un entretien d’embauche », expliquait-il. Si le recrutement est un domaine important à surveiller pour lutter contre les discriminations, c’est le milieu associatif qui a attiré le plus de participants en rassemblant 18 personnes.
CRÉER UN RÉSEAU D’ENTRAIDE
Aude Burtin, chef de projet des deux labels, s’est félicitée de l’initiative. « Nous sommes la première collectivité doublement labellisée. Des participants d’horizons différents – du secteur public, privé, des associations et des citoyens – se sont réunis pour partager leurs idées et débattre sur une thématique commune. L’idée est de créer un réseau d’entraide entre des personnes différentes pour lutter contre les discriminations », a-t-elle expliqué. Les discriminations sont souvent associées à trois critères qui sont l’âge, le sexe et l’origine d’une personne. En réalité, il existe 24 critères qui peuvent être discriminatoires selon la loi. Suite à ces ateliers, une restitution a été présentée à tous les participants, animée par le directeur des ressources humaines Boris Roman-Dubreucq. Chaque animateur a exposé les idées fortes qui ont fait l’unanimité ou créé des débats au sein du groupe. Les actions de l’association Antenne municipale et associative de lutte contre les discriminations (Amacod) ont été présentées par Bruno Lombart, président de la Ligue de l’Enseignement.
Une troisième rencontre aura lieu l’année prochaine. « Il y a toujours des choses à faire pour lutter contre les discriminations. Ce que nous avons organisé aujourd’hui est un dispositif qui doit vivre. Travailler collectivement et fournir des efforts permanents sont les seuls moyens de faire bouger les choses », conclut Aude Burtin.