Avec les trois frères Tacnet, le vélo trouve à Autun (Saône-et-Loire) son royaume de la Petite Reine.
Portés par l’histoire familiale et leurs très nombreuses victoires sur les épreuves cyclistes régionales, Philipe, Olivier et Didier Tacnet décident, il y a près de trente ans, de prendre le départ d’une nouvelle course et de proposer aux Autunois un service haut de gamme et personnalisé en reprenant le magasin Vélo Oxygène.
« Nous préparions et réparions nos coursiers nous-mêmes (surnom donné aux vélos de compétition, Ndlr). Malgré la présence d’autres revendeurs, nous nous sommes rendus compte que la région manquait cruellement de spécialistes et surtout de marchands de vélos et d’accessoires qui connaissaient le monde du cyclisme. C’était il y a trente ans, le VTT devenait autre chose qu’un phénomène de mode et les vélos traditionnels et de compétitions commençaient leur mutation technologique », se souviennent-ils.
LE VÉLO COMME GESTE BARRIÈRE
Avec la crise sanitaire, c’est une autre opportunité qui s’offre au monde du cyclisme : faire du vélo un premier geste barrière, celui de prendre soin de sa santé.
Dans un contexte économique difficile, Philippe Tacnet se réjouit d’être à la tête d’une petite entreprise qui n’a pas connu de crise grâce à l’essor du vélo sur les petits trajets mais sur- tout les vélos à assistance électrique (VAE) qui représentent aujourd’hui 70 % des ventes. « Le vélo électrique est un véritable cadeau pour ceux qui n’osaient plus pratiquer par manque d’énergie. Pour beaucoup c’était un plaisir oublié. Une bicyclette c’est un peu une amie pour la vie », confie-t-il. L’atelier lui, ne désemplit pas. « Tant qu’on préparera et réparera toutes sortes de bicyclettes, nous serons économiquement viables, c’est une assurance pour les clients », complète le dirigeant des Cycles Tacnet. En marge des vélos professionnels dont le prix peut parfois atteindre celui d’une voiture, le vélo de balade ou de course, restera longtemps encore un simple triangle qui n’aura cessé d’évoluer pour que les roues tournent avec le présent, qui lui n’en finit pas de pédaler vers demain.
